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Laboratoire ACS

Laboratoire Architecture, Culture, Société (XIXe-XXIe siècles)

Membre de l’UMR AUSser / CNRS n°3329 Direction scientifique : Guillemette Morel Journel et Marco Assennato Mots-clés : Histoire de l’architecture, Critique Architecturale, Philosophie de l’art et de la c …

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Membre de l’UMR AUSser / CNRS n°3329

Direction scientifique : Guillemette Morel Journel et Marco Assennato

Mots-clés : Histoire de l’architecture, Critique Architecturale, Philosophie de l’art et de la culture, Théorie de l’Architecture, Histoire Urbaine, Sociologie de l’habitat, Sociologie urbaine, Aménagement, Architecture et formes urbaines, Habitat.

Contact : acs [@] paris-malaquais.archi.fr ; marco.assennato[@] paris-malaquais.archi.fr

Présentation

Si l’équipe d’ACS est intégrée à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais depuis l’an 2000, c’est en 1990 que le laboratoire, aujourd’hui associé au CNRS par l’intermédiaire d …

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Si l’équipe d’ACS est intégrée à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais depuis l’an 2000, c’est en 1990 que le laboratoire, aujourd’hui associé au CNRS par l’intermédiaire de l’Unité Mixte de Recherche AUSser (3329), voit le jour.  ACS est unité partenaire du Programme Gradué Translitterae et un lieu d’accueil et de recherche pour les doctorants de ED540 de L’Université PSL.

Considéré dans son ensemble, le travail de l’équipe vise à l’analyse et à la compréhension de la culture architecturale et de ses métamorphoses en articulant sociologie, théorie, histoire des idées, et analyse des productions formelles et matérielles. Opérant dans le champ de l’architecture et de l’urbanisme, l’équipe est une formation pluridisciplinaire composée d’architectes, de philosophes, de sociologues, d’urbanistes, d’historiens et de designers. Loin d’une simple juxtaposition de compétences, le laboratoire revendique ce savoir collectif acquis au travers de programmes dont les résultats ont été publiés et dont les acquis se sont diffusés dans l’enseignement.

A travers l’analyse de l’interface entre art, technique, culture et société, telle que le champ de l’architecture permet de l’appréhender, nous nous intéressons à certains objets privilégiés tels que les déterminations intellectuelles et artistiques des pratiques architecturales, les rapports entre théories et doctrines, les iconographies, ou encore les « dispositifs », entendu comme l’organisation d’éléments assemblés de façon particulière pour produire un effet sur les conduites et les pratiques. Dans ses contenus comme dans son organisation, le travail architectural est considéré comme une des formes du travail intellectuel.

Historiquement l’équipe s’est structurée autour de deux grands terrains : l’habitat, sa genèse et ses évolutions; et l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme depuis la fin du XIXème jusqu’à « l’histoire du temps présent », en ce XXIème siècle. D’une interrogation initiale visant plus particulièrement les fondements de la modernité architecturale et urbaine en France et au sein des univers influencés par la culture métropolitaine européenne et nord-américaine, une inflexion nous a portés ces dernières années vers des notions jusqu’ici tenues pour marginales par la recherche architecturale traditionnelle. A l’instar du « postmodernisme », qui nous fit passer des masses aux multitudes par un processus dans lequel les architectes jouèrent un rôle à la fois pionnier et fondamental ; de l’interpénétration progressive des univers de la maîtrise d’ouvrage privée et publique ; des pratiques et faits de société à la marge qui convoquent l’architecture ; ou encore de la place de la culture architecturale au sein du monde intellectuel.

Nous développons des partenariats scientifiques et académiques qui nous permettent notamment de comparer et d’ajuster nos expériences institutionnelles et culturelles et de co-produire des recherches croisées. Nous portons une attention soutenue aux faits et objets architecturaux particulièrement dans leur relation aux territoires, aux sociétés et à leurs dispositifs. Chaque doctorant contribue au renouvellement de nos orientations et de nos sujets ; ainsi pour la pensée architecturale, la précarité, les situations de crise, les pratiques alternatives et toutes les formes d’échange et de communication.

Entre 2016 et 2019, ACS a travaillé autour d’un projet collectif : 1989, hors-champs de l’architecture officielle ouvert depuis à d’autres unités dont, bien évidemment, celles de notre UMR.

Les travaux menés par les chercheurs du laboratoire tendent à s’inscrire dans les trois thématiques de l’UMR, à savoir:

1 –Patrimoine et tourisme : constructions, narrations, réinventions Patrimoine et projet ;

2 –Territoires et paysages en transition(s) ;

3 – Cultures, savoirs, médiations et productions architecturales.

En février 2022 le séminaire du laboratoire ACS a imaginé des développements possibles pour des lignes de recherche plus en resonnance avec nos nouvelles chercheuses et nos nouveaux chercheurs. Il s’agit de reprendre et relancer des axes « historiques » du Laboratoire mais également d’en imaginer de nouveaux. En particulier les pistes de recherches envisagés sont:

  1. Histoire, historiographie et Théorie de l’Architecture : ACS entend promouvoir une série d’activités de recherche qui interrogent la manière de faire l’histoire de l’architecture (en particulier dans nos écoles), et les questions soulevées par des perspectives genrées et postcoloniales ou la dimension globale de la modernité tardive. L’urgence est celle d’une théorisation de notre rapport à la modernité et à ses récits fondateurs. Un second chantier théorique, tout aussi urgent, concerne les savoirs qui structurent la culture architecturale du 21ème siècle : les relations entre art et politique, écologie et urbanisme, sciences humaines et compétences techniques constituent des pistes de réflexion fécondes et nécessaires.
  2. Habitat :  c’est la tradition de ACS, depuis sa fondation par Monique Heleb. Pour le futur il s’agit d’interroger de questions telles que la matérialité du logement ; l’habitation évolutif/flexible ; les vulnérabilités. De manière transversale, la question de l’habitabilité et de Paris/Grand Paris.
  3. Enseignement, Profession : il s’agit d’ouvrir une réflexion sur les formes de reproduction de la discipline architecturale et de la profession d’architecte, à travers une discussion sur le réseau des ENSA, sur le genre dans la profession, la pédagogie, les différentes formes de formation parallèle, l’histoire des troisièmes cycles, ainsi que sur la relation entre profession, formation et recherche.
  4. Territoire, Ville, Paysage : Nous voulons interroger le pouvoir des mots et en particulier les termes « Territoires » et « Paysage », pour en définir méthodes, postures scientifiques-disciplinaires et expériences.

Actualités : conférences, colloques, publications, expositions

Le Pouvoir des Images. Art, Architecture, Politique. 25 avril 2024 (10h-13h ; 15h-18h, 1 rue Jacques Callot, 75006, 5éme étage) Double table ronde sous la direction de Marco Assennato et Alice Sotgia, Laboratoire ACS, …

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Le Pouvoir des Images. Art, Architecture, Politique.

25 avril 2024 (10h-13h ; 15h-18h, 1 rue Jacques Callot, 75006, 5éme étage)

Double table ronde sous la direction de Marco Assennato et Alice Sotgia, Laboratoire ACS, Séminaire de recherche département AAP, ENSAPM.

 

Art – Architecture – Politique composent un champ de tensions critiques tant du point de vue conceptuel qu’opératoire. L’œuvre d’art, l’action politique, le projet d’architecture posent question à nos manières de vivre, percevoir, habiter et construire le monde commun. Pour interroger ce champ théorico-pratique nous choisissons de partir du statut des images. Dans un monde dominé par la production d’imaginaires, dans lequel les valeurs d’usage de l’image désorientent et prolifèrent – entre fake-news, téléréalité, art, mode, architecture – la « fonction d’écran » de l’image (un voile qui cache et domine le partage du sensible) n’est pas dissociable de « la possibilité de déchirer cet écran » et faire de l’image elle-même une activité critique. Sous le prisme de ce pari nous désirons commencer à interroger les multiples relations possibles entre art et architecture.

Premier moment d’une collaboration que nous espérons fructueuse, cette double table ronde réunit des enseignants, chercheurs et chercheuses, du département AAP de l’ENSAPM et du Laboratoire de Photographie de l’ENSBA de Paris, ainsi que le Laboratoire de Recherche ACS. Située entre séminaires de Master et Laboratoire de Recherche cette première initiative vise à construire des passerelles entre Beaux-Arts et Architecture tant au niveau de l’enseignement que pour la recherche et la réflexion critique. Chaque intervenant.e dispose de 15 minutes et présentera des images utiles à décrypter le thème générale de la journée et offrira ainsi ses hypothèses au débat de séminaire.

Programme :

Jeudi 25 Avril, ENSAPM, Bâtiment Callot, 5éme étage.

9h45 Introduction: Marco Assennato

10h-13h Panel 1

Carlotta Darò (ENSAPM/ETH Zurich)

Tatiana Efrussi (L’Atelier des artistes en exil)

Pietro Mariat (Niveau Zéro Atelier)

Mehdi Zannad (ENSAPM)

Discussant : Marco Assennato

13h15-14h30 : Pause déjeuner

15h-18h Panel 2

Valérie Jouve (ENSBA Paris)

Bertrand Lamarche (ENSAPM)

Anne-Lise Seusse (ENSAPM)

Pierre David (ENSAPM)

Discussant : Alice Sotgia

Architecture et Histoire. Pour une écriture des modernités situées.

Journée d’études organisée par Anna Rosellini, Guillemette Morel-Journel et Marco Assennato, associant deux équipes de l’UMR CNRS AUSser : OCS (ENSA Paris-Est) et ACS (ENSA Malaquais), avec le soutien de l’IEA de Paris.

10 avr 2024 09:15 – 18:00; Lieu : IEA de Paris 17 quai d’Anjou 75004 Paris
information@paris-iea.fr
https://www.paris-iea.fr/fr/evenements/architecture-et-histoire-pour-une-ecriture-des-modernites-situees

Séance en présentiel uniquement.
Entrée libre sur inscription obligatoire (voir formulaire en bas de page).

Présentation

Réfléchir à la manière dont l’historiographie architecturale moderne a été construite (écrite et pensée) et ainsi de faire un bilan et relancer une réflexion autour du rapport entre architecture et modernité, nous semble urgent pour redéfinir les bases de la discipline architecturale, confrontée aux grands défis du monde contemporain. Ce binôme que nous vous proposons donc à la réflexion nous semble actuel, contre toute vieille causerie postmoderne, car nous sommes convaincus que les problèmes de la modernité soient enfin encore les nôtres : nous vivons une modernité tardive, un passage dans lequel les caractères du Moderne persistent bien qu’ils subissent une déformation dromologique, une puissante accélération qui en exacerbe les conflits et les contradictions – sur le plan écologique, sociale, politique. Il s’agit alors de relancer une réflexion épistémologique sur l’histoire moderne pour penser l’architecture contemporaine (et celle du futur). La journée d’études du 10 avril à l’IEA – Paris se propose comme premier moment de travail commun dans lesquels chaque chercheuse et chercheur partage ses méthodes historiographiques.

En perspective, nous nous proposons d’ouvrir 4 chantiers théoriques autour desquels imaginer un colloque international (2024-2025) :

1. Une Histoire Globale.
Dans cette session nous souhaiterons aborder la dimension globale de l’histoire de l’architecture moderne. Il s’agit, pour nous, d’y voir en profondeur pour saisir les différentes temporalités qui traversent les migrations de l’architecture moderne et déterminent les scènes territoriales comme des entités perméables dans lesquelles les thématiques internationales sont infléchies et adaptés à des puissances intellectuelles, à des savoirs, à des pratiques sociales, à des conditions anthropo-géographiques locales. Nous souhaitons ainsi interroger la possibilité d’une décolonisation radicale du regard de l’historiographie.

2. Une Histoire Politique
Nous voudrions faire appel à l’histoire comme espace de vérification critique (et scientifique) des discours architecturaux, des justifications idéologiques et des pratiques professionnelles qui ont traversé la modernité. Mais il y a plus que cela : si la modernité a pu se mondialiser il ne s’est pas universalisé (elle a toujours rencontré des résistances qui l’ont nourrie).

3. Une Histoire Matérielle
Le Climate Change a modifié radicalement notre rapport aux matières entrant dans la constitution des objets fabriqués, tant celles extraites de la nature, que celles produites par l’homme. Mais ce rapport entre matières et architecture, a une histoire riche (et ininterrompue) : depuis les premiers traités jusqu’à la révolution du verre, de l’acier et du béton, architecture et matérialité s’entremêlent en définissant les axes théoriques et plastiques de la discipline. Nous souhaitons interroger les effets du rapport constant entre les matériaux dont sont faits les objets, les édifices ou les infrastructures, les contextes naturels et topographiques, les ressources rares et l’architecture moderne.

4. Une Histoire Genrée
Pluraliser l’histoire veut dire rompre avec le cadre dominant du discours culturel masculin occidental. Nous souhaitons interroger les effets positifs qui découlent de l’entrecroisement entre discours architectural et nouvelles notions produites depuis un point de vue féministe. La modernité a été de ce point de vue un extraordinaire laboratoire. Aujourd’hui, il est urgent de poser la question: que peuvent les approches féministes pour remettre en question les récits historiques canoniques ? Quelle révision historiographique produisent les féminismes en architecture ?

Programme

9h15 Accueil Café

9h45
Introduction par Marco Assennato, philosophe – dDocteur en Architecture, maître de conférences en Sciences Humaines et Sociales – ENSA Paris-Malaquais, co-directeur, Laboratoire ACS – ENSA Paris-Malaquais / UMR AUSser – CNRS 3329 / Université PSL

10h-13h
Panel 1
Anna Rosellini (ENSA Paris-Est)
Laurent Koetz (ENSA Paris-Est)
Filippo De Pieri (PoliTo)
Diane Aymard (ENSANantes)
Discutant : Federico Ferrari

13h15-14h30 Pause déjeuner

15h-18h
Panel 2
Luc Baboulet (ENSA Paris-Est)
Sophie Paviol (ENSA Grenoble)
Carlotta Darò (ENSAPM/ETH Zurich)
Sebastien Marot (ENSA Paris-Est)
Discutant : Guillemette Morel-Journel

Informations pratiques

Séance en présentiez uniquement.
Entrée libre sur inscription obligatoire ici:  https://www.paris-iea.fr/fr/evenements/architecture-et-histoire-pour-une-ecriture-des-modernites-situees

Outre les renseignements demandés dans le formulaire d’inscription, n’oubliez pas de cocher les deux cases : celle de la date-horaire, et celle du consentement, avant de valider.

Atelier de recherche ACS (responsable scientifique Alice Sotgia)

L’Atelier est pensé comme un espace de présentation et de discussion où chaque chercheur.e ou doctorant.e de notre laboratoire peut proposer un thème de réflexion, une approche, une enquête, un corpus, un problème, une étape de recherche, un outil méthodologique ou pratique… C’est pourquoi il ne s’agit pas d’un séminaire thématique, ni d’un cycle de conférences. L’atelier veut ouvrir un temps de questionnement partagé, où tous les membres du laboratoire peuvent interroger notre faire recherche. A la fin de l’année, nous découvrirons peut-être des thèmes transversaux sur lesquels nous pourrons décider de continuer à travailler ensemble. Pour cette année académique 2023/24, cinq dates ont été identifiées. Deux interventions d’une vingtaine de minutes sont prévues chaque séance, pour laisser du temps à la discussion. Il reste des incertitudes concernant les locaux, nous vous les indiquerons dès que possible. L’horaire est en revanche toujours le même : 17-19h

 

Journées d’études « Bruno Latour et l’architecture »

 10 nov. 2023

Journées organisées par 3 laboratoires de recherche : ACS UMR AUSser 3329 à l’Ensa Paris-Malaquais, GRIEF à l’Ensa Bretagne, Crenau UMR AAU à l’Ensa Nantes

Les journées d’études « Bruno Latour et l’architecture » visent à explorer les modalités de la mise en œuvre des outils et des concepts de Bruno Latour en architecture, ainsi qu’à en cartographier et problématiser les effets.

Trois laboratoires de recherche d’écoles d’architecture sont partenaires dans l’organisation de ces journées d’études : ACS UMR AUSser 3329 à l’Ensa Paris-Malaquais, GRIEF à l’Ensa Bretagne, Crenau UMR AAU à l’Ensa Nantes

Le programme des journées d’études sera réparti dans les 3 écoles :

  • Jeudi 9 novembre matin à Rennes pour la session sur les apports de Bruno Latour dans l’enseignement de l’architecture
  • Jeudi 9 novembre après-midi à Nantes pour la session sur les apports de Bruno Latour dans la pratique de l’architecture
  • Vendredi 10 novembre à Paris-Malaquais pour la session sur les apports de Bruno Latour dans la recherche en architecture

Les membres

Les membres du laboratoire sont composés de psychologues, philosophes, sociologues, architectes, urbanistes, historiens, géographes. Chercheurs permanents Marco Assennato, Philosophe, Docteur en Philosophie, Docteur e …

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Les membres du laboratoire sont composés de psychologues, philosophes, sociologues, architectes, urbanistes, historiens, géographes.

Chercheurs permanents

Marco Assennato, Philosophe, Docteur en Philosophie, Docteur en Architecture, Maître de Conférence à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Sabri Bendimérad, Architecte DPLG, Docteur en Architecture, Professeur à l’ENSA de Paris-Val de Seine.

Isabelle Chesneau, Architecte DPLG, Docteure en Aménagement de l’espace et urbanisme, Maîtresse de Conférence à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Jean-François Coulais, Géographe, Docteur EHESS, Professeur ENSA de Paris-Malaquais.

Stéphanie Dadour, Designer, Docteure en Architecture, Maîtresse de Conférence à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Margaux Darrieus, Architecte DE, Journaliste, Docteure en Architecture, Maîtresse de Conférence à l’ENSA de Bretagne.

Anne Debarre, Architecte DPLG, DEA « Le projet architectural et urbain », Maîtresse de Conférence à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Leda Dimitriadi, Architecte ingénieur UTNA, Docteure en Esthétique et Sciences de l’art, HDR, Maîtresse de Conférence à l’ENSA Paris-Malaquais.

Federico Ferrari, Architecte DE (Italie), Docteur en Urbanisme, Maître de Conférence  à l’ENSA Paris-Malaquais.

Orfina Fatigato, Architecte DE (Italie), Docteure en Architecture, Maîtresse de Conférence DiARC à l’Université Federico II de Naples.

Mazen Haidar, Architecte DE, Docteur en architecture, MCA ENSAPM.

Ariela Katz, Architecte, Docteure en Histoire de l’architecture, Maîtresse de Conférence à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Christelle Lecoeur, Architecte DPLG, Docteure en Architecture, Enseignante ENSAPM.

Rafael Magrou, Architecte DPLG, Docteur en Architecture, Maître de Conférence à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Thierry Mandoul, Architecte DPLG, Docteur en architecture, HDR, Maître de Conférence à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Guillemette Morel-Journel, Architecte DPLG, Urbaniste DIUP, DEA Lettres modernes, Docteure EHESS, HDR, Ingénieur de recherche à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Soline Nivet, Architecte DPLG, Docteure en Architecture, HDR, Professeur à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Philippe Simon, Architecte DPLG, DEA « Le projet architectural et urbain », Professeur à l’ENSA de Paris-Val de Seine.

Alice Sotgia, Historienne et Docteure en Aménagement de l’Espace et Urbanisme, Maîtresse de conférences ENSA Paris-Malaquais.

Chercheurs associés

Patrick Celeste, Architecte DPLG, DEA d’Urbanisme.

Sabine Darmaillacq-Chardonnet, Architecte DPLG, Docteure en Urbanisme, Maîtresse de Conférence honoraire à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Jac Fol, Architecte DESA, Docteur en Esthétique et Sciences de l’Art, Docteur d’État en Philosophie, HDR, Professeur emerite à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Emma Filipponi, Architecte DE (Italie), Docteure en Histoire de l’Architecture.

Marlène Ghorayeb, Architecte-Urbaniste, Docteur en Urbanisme et aménagement de l’espace, Professeur HDR à l’ESA – Ecole Speciale d’Architecture.

Loïse Lenne, Architecte HMONP, Docteure en Architecture, Maîtresse de Conférence à l’ENSA de Rennes.

Jordana Maisian, Architecte, Docteure en Architecture.

Léa Mosconi, Architecte HOMNP, Docteur en Architecture, Maîtresse de Conférence à l’ENSA de Nantes.

Caecilia Pieri, Docteure en Histoire de l’Art, IFPO.

Juliette Pommier, Architecte DPLG, Docteure en Architecture, Maîtresse de Conférence Associé à l’ENSA de Paris la Villette

Anne Roqueplo, Architecte, Docteure en Architecture.

Thierry Roze, Architecte DEP, Zürich, Urbaniste DIUP, DEA « Le projet architectural et urbain », Maître de Conférence honoraire à l’ENSA de Paris-Malaquais.

Jean-Louis Violeau, Sociologue, Docteur en Urbanisme et Aménagement, Professeur HDR à l’ENSA de Nantes.

Doctorants

Marc Brabant, Architecte DPLG, DEA Urbanisme. Thèse sous la direction de Jac Fol.

Jennifer Brouck, Architecte HMNOP. Thèse sous la direction de Nadine Cattan et Jac Fol.

Clarisse Genton, Architecte DE. Thèse sous la direction de Jac Fol.

Gilles Malzac, Architecte HMONP. Thèse sous la direction de Manola Antonioli et Jac Fol.

Marie Menant, Architecte DPLG. Thèse sous la direction de Jac Fol.

Jean Richer, Architecte DESA, DEA de Géographie urbaine, Environnement et Société. Thèse sous la direction de Jac Fol.

Waël Mouawad, Architecte. Thèse sous la direction de Jac Fol et Antonella Tufano.

L'inscription du laboratoire dans les axes de l'UMR AUSser

1 –Patrimoine et tourisme : constructions, narrations, réinventions (coordination Soline Nivet) Le thème « Patrimoine et tourisme : constructions, narrations, réinventions » a vocation à regrouper et rendre plus …

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1 –Patrimoine et tourisme : constructions, narrations, réinventions (coordination Soline Nivet)

Le thème « Patrimoine et tourisme : constructions, narrations, réinventions » a vocation à regrouper et rendre plus visibles des dynamiques de recherche articulant Critical Heritage Studies, analyse architecturale et sociohistoire et reposant sur l’hypothèse selon laquelle l’industrie touristique et les processus de patrimonialisation sont des espaces d’incubation et de renouvellement des modèles et doctrines architecturaux et urbains. Les chercheurs d’AUSser sont ainsi particulièrement attentifs aux catégories, logiques et circulations d’acteurs individuels et collectifs (architectes, maîtres d’ouvrage, promoteurs, instances participatives, activistes, historiens de l’architecture, etc.), qui infléchissent les processus de transformation du cadre bâti et paysager.

Les domaines prioritaires de recherche sont :
– l’industrie touristique comme milieu d’incubation et de renouvellement des modèles et doctrines architecturaux et urbains, avec une attention particulière aux savoir-faire, expertises et stratégies développées par les acteurs de cette industrie ;
– l’effet des labels, dispositifs, doctrines et pratiques patrimoniaux sur la fabrique et la transformation des sites patrimoniaux eux-mêmes et sur leurs marges, protégées ou non ;
– l’importance des narrations touristiques dans l’invention et la construction de territoires et de paysages, mais aussi de représentations de l’architecture et du patrimoine ;
– l’événement (expositions internationales et universelles, jeux olympiques, chantiers de construction ou de restauration) comme horizon d’attente de projet et comme legs dans la transformation des territoires urbains.

 2 –Territoires et paysages en transition(s) (coordination Jean-François Coulais)

Le développement et le renouvellement de l’axe Architecture des territoires est fondamental : au coeur de ses préoccupations se trouvent les phénomènes urbains considérés dans leur dimensions morphologique et historique. La spécificité des travaux tient ainsi à la considération du temps long et de la grande dimension, ainsi qu’à la volonté d’associer réflexions historiques, politiques et prospectives ouvertes par les approches écologiques. L’attention est portée à la matérialité et à la genèse historique des villes et des territoires en associant à la fois des démarches de recherche fondamentale et des démarches liées à l’aménagement opérationnel.
Dans ce cadre, trois thèmes de recherche ont été identifiés, pouvant structurer le projet scientifique :
• Mobilité : infrastructures, équipements, intermodalité ;
• Formes spatiales de l’urbanisation (suburbia, ville diffuse, interface ville/campagne…) ;
• Transition environnementale et variations paysagères.

3 – Cultures, savoirs, médiations et productions architecturales (coordination Guillemette Morel Journel)

Le thème Culture, savoirs, médiations et productions architecturales regroupe plusieurs axes transversaux du pluriannuel précédent portant, d’un côté, sur la diffusion, la transmission et l’enseignement des cultures et savoirs architecturaux et techniques et, de l’autre, sur les représentations visuelles et sur les théories de la conception architecturale et urbaine. Les recherches inscrites dans ce thème invitent ainsi à revenir, dans une perspective critique, sur des questions traditionnellement soulevées par la discipline de l’architecture : la place de la culture architecturale au sein du monde intellectuel et des communautés de la recherche ; les oppositions et articulations entre les domaines relevant du savant ou du « populaire » ; l’influence du politique sur la commande ; les tensions entre les institutions culturelles et professionnelles ; les contraintes, parfois contradictoires, qui président à la conception des projets.

Rapportée à la production architecturale au sens large, c’est-à-dire projetée, bâtie mais aussi écrite et dessinée, la réflexion vise en premier lieu à appréhender le substrat intellectuel et professionnel de l’architecture : théories, doctrines, essais critiques, normes et manuels, prototypes et représentations, etc. Construites aux confins de domaines disciplinaires contrastés, depuis l’art jusqu’aux sciences et aux techniques, des sciences humaines jusqu’à l’économie et au droit, ses manifestations doivent être saisies au prisme d’une approche inclusive, pragmatique et relationnelle qui s’intéresse aux objets qu’aux processus dont ils sont issus et qu’aux acteurs qu’ils impliquent.

Position du laboratoire au sein de l’ENSA Paris-Malaquais

Les enseignants-chercheurs de l’ENSAPM, constituent une part relativement importante du corps enseignant. Ce fait permet d’installer chez les étudiants, tout le long de leur cursus pédagogique, la conscience de sui …

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Les enseignants-chercheurs de l’ENSAPM, constituent une part relativement importante du corps enseignant. Ce fait permet d’installer chez les étudiants, tout le long de leur cursus pédagogique, la conscience de suivre des enseignements théoriques nourris et renouvelés par les apports de la recherche. Cette orientation s’inscrit dans l’esprit du projet pédagogique d’un enseignement de l’architecture comme discipline intellectuelle.

En fin du cycle Licence, un article de type scientifique (R6), rendant compte d’un travail de recherche et faisant l’objet d’une soutenance orale devant un jury, se substitue au rapport d’études. L’enseignement de R6 propose ainsi aux étudiants une initiation aux méthodes de la recherche en architecture. Plusieurs chercheurs et chercheuses de ACS sont impliqués dans cet enseignement.

Dans le cycle Master, le mémoire du séminaire de recherche en M1/M2, articulé  selon les critères d’un mémoire scientifique, mais ouvert à de formes expérimentales et inédites, aux questionnements et investigations originaux, est rattaché à un département et à un laboratoire de recherche. ACS est ainsi le laboratoire de référence pour les séminaires de recherche AAP et de PASS.

Un autre chantier s’est ouvert avec l’intégration de l’ENSAPM dans l’Université PSL. En particulier, l’appartenance de ACS au PG Translitterae nous confronte à la nécessité d’une intégration plus forte de la production scientifique du laboratoire et du Master, notamment dans les séminaires de recherche AAP et PASS. Dans cette dimension amphibie – entre le Master et la vie du laboratoire – des expériences pédagogiques avec l’ENSBA doivent également être développées.

Collaborations scientifiques, vocation internationale et partenariats

Le laboratoire ACS est un espace ouvert à l’échange et au dialogue international et se veut un lieu d’accueil pour les jeunes forces vives du monde de la recherche et de la production scientifique. Au cours …

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Le laboratoire ACS est un espace ouvert à l’échange et au dialogue international et se veut un lieu d’accueil pour les jeunes forces vives du monde de la recherche et de la production scientifique. Au cours de ses décennies d’existence, de nombreux chercheurs, collègues et même post-doctorants y ont trouvé un espace intéressant pour approfondir leur travail et ouvrir de nouvelles dimensions de réflexion. ACS a depuis longtemps structuré des rélations avec d’importantes institutions de recherche et d’enseignement au Canada, aux États-Unis, au Liban.

D’abord au fil d’une recherche menée depuis 2011 et jusqu’en 2013 dans le cadre de l’appel d’offres IgnisMutatRes (BRAUP / Min. Culture) en partenariat avec l’Institut d’Urbanisme de l’Université de Montréal sous la direction conjointe de Philippe Simon, côté ACS, et Sandra Breux, côté montréalais, sous l’intitulé « Pour l’autonomie de l’immeuble. L’épiderme aérien des villes au regard de la question de l’énergie et des modes de vie : prospective des formes et des stratégies architecturales et urbaines. Learning from Chicago, Montréal et Paris ». Cette recherche a été inscrite dans la continuité des réflexions entamées depuis la fin des années 2000 par l’équipe d’ACS engagée dans la consultation dite du « Grand Paris » aux côtés de l’agence des architectes néerlandais d’MVRDV. Dans les dernières années, Irena Latek, directrice du Laboratoire de recherche-création MedialabAU de l’Université de Montréal, a pu effectuer plusieurs séjours de recherche à l’ACS et a collaboré à plusieurs activités d’enseignement avec Marco Assennato.

Aux Etats-Unis, deux manifestations qui se sont tenues au cours de l’année 2011 ont particulièrement impliqué le laboratoire ACS et ses chercheurs. À la Princeton University School of Architecture d’abord, autour des journées d’études doctorales sur l’enseignement de l’architecture, « Teaching Architecture / Practicing Pedagogy ». Jean-Louis Cohen, membre fondateur de notre équipe présentait le discours d’ouverture et Jean-Louis Violeau intervenait comme répondant. Clément Orillard et Juliette Pommier présentaient leurs travaux respectifs sur Kevin Lynch et l’enseignement de « urban design » au MIT, et sur l’impact de Bernard Huet sur le renouvellement des méthodes en France. En octobre de la même année, à la Storefront for Art and Architecture à New York, une série de conférences et de débats a rassemblé deux membres du laboratoire autour de la parution de Utopie : Texts and Projects, 1967-1978, aux éditions Semiotext(e). Dirigé par Jean-Louis Violeau et Craig Buckley, l’anthologie a reçu le soutien des services culturels de l’Ambassade de France, de la Graham Foundation for Advanced Studies in the Fine Arts, et de la Columbia University Graduate School of Architecture Planning and Preservation.

Pour ce qui concerne les liens tissés avec nos voisins européens, le laboratoire ACS a contribué à la vie d’un réseau – impulsé à ses origines par Monique Eleb, l’ancienne directrice et fondatrice de l’équipe – pour constituer une base de données partagée sur l’habitation (dans la suite de la réflexion de l’Atelier Archi-Habitat, engagée au sein de l’UMR AUSSER) : y ont participé l’école d’architecture del Vallès (Université polytechnique de Barcelone), l’Atlas da Casa, un groupe de recherche du laboratoire Centro de Estudos de Arquitectura e Urbanismo (Faculdade de Arquitectura da Universidade do Porto), l’équipe des NuevasTécnicas, Arquitectura, Ciudad, le GIVCO (Grupo de InvestigaciónViviendaColectiva), l’ARKRIT,  l’Escuela de Arquitectura de Madrid, ChalmersSchool of Architecture, Gothenburg, Sweden (Sten Gromark), School of Architecture – University of Liverpool, United Kingdom (Mark Swenarton), Faculty of Architecture – University Roma Tre, (Andrea Vidotto), et enfin le Polytechnicum de  Turin (Filippo di Pieri).

Un travail de plus en plus intense est réalisé avec certaines universités italiennes, en particulier avec la faculté d’architecture de l’université de Naples, Federico II, avec l’IAUV de Venise et avec l’école polytechnique de Milan.

Laboratoires partenaires de l’UMR

– IPRAUS, Ensa de Paris-Belleville
– GUEH, Institut Français d’Urbanisme, Université de Paris 8
– LTMU, Institut Français d’Urbanisme, Université de Paris 8
– LADRHAUS, Ensa de Versailles
– LATTS, École Nationale des Ponts et Chaussées et Université Paris XII
– LRFDSS, Université Paris XII

Autres collaborations scientifiques en France

– ANR
– École des Hautes Études en Sciences Sociales
– Institut de Géographie, Université Paris 1
– Institut d’Esthétique, Université Paris 1
– Getty Center for the History of Art and the Humanities, Los Angeles, États-Unis
– Institute of Fine Arts, New-York University, États -Unis
– Agence Urbaine de Casablanca, Maroc
– Université Technique Nationale d’Athènes, Grèce
– Escola d’Arquitectura del Vallès, Barcelone
– Fondation Emily Harvey, New-York, Venise

Partenaires publics

– Mairie de Paris
– GIP-AIGP
– MEEDDM
– Plan Urbanisme Construction et Architecture.
– Institut Français d’Architecture.
– Mission du Patrimoine Ethnologique.
– Mission d’Évaluation et d’Histoire des Villes Nouvelles.
– Ministère de la Culture.
– Atelier Parisien d’UrbanismeUnionEuropéenne
– Atelier ArchiHabitat

Partenaires privés

– Velux France
– Leroy Merlin Source

Par ailleurs, les chercheurs de l’équipe ont été à l’initiative et ont participé à des actions de valorisation et d’édition et sont engagés dans des programmes de conservation des archives et du patri­moine bâti des XIXe et XXe siècles en France et à l’étranger.

Travaux en cours

Architecture et Histoire. Pour une écriture des modernités situées. Responsables scientifiques : Marco Assennato, Guillemette Morel Journel. Réfléchir à la manière dont l’historiographie architecturale moder …

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Architecture et Histoire. Pour une écriture des modernités situées.

Responsables scientifiques : Marco Assennato, Guillemette Morel Journel.

Réfléchir à la manière dont l’historiographie architecturale moderne a été construite (écrite et pensée) et ainsi de faire un bilan et relancer une réflexion autour du rapport entre architecture et modernité, nous semble urgent pour redéfinir les bases de la discipline architecturale, confrontée aux grands défis du monde contemporain. Ce binôme que nous vous proposons donc à la réflexion nous semble actuel, contre toute vieille causerie postmoderne, car nous sommes convaincus que les problèmes de la modernité soient enfin encore les nôtres : nous vivons une modernité tardive, un passage dans lequel les caractères du Moderne persistent bien qu’ils subissent une déformation dromologique, une puissante accélération qui en exacerbe les conflits et les contradictions – sur le plan écologique, sociale, politique. Il s’agit alors de relancer une réflexion épistémologique sur l’histoire moderne pour penser l’architecture contemporaine (et celle du futur). Pour ce faire nous proposons, dans ces journées d’études, d’ouvrir 4 chantiers théoriques :

1. Une Histoire Globale.

Dans cette session nous souhaiterons aborder la dimension globale de l’histoire de l’architecture moderne. Il ne s’agit pas, pour nous, de faire de la world history à l’américaine, ni simplement d’élargir le regard, pour saisir le mouvement global de diffusion d’un modèle présumé comme universel. Mais d’y voir en profondeur pour saisir les différentes temporalités qui traversent les migrations de l’architecture moderne et déterminent les scènes territoriales comme des entités perméables dans lesquelles les thématiques internationales sont infléchies et adaptés à des puissances intellectuelles, à des savoirs, à des pratiques sociales, à des conditions anthropo-géographiques locales. Nous souhaitons ainsi interroger la possibilité d’une radical décolonisation du regard de l’historiographie. Cela veut dire s’affranchir de tout « historicisme ». Interpréter l’architecture mondiale sans la contraindre à se conformer au modèle, limité et exclusif, de l’accession progressive de toute la réalité, à une certaine conception de la « modernité ». Regarder l’histoire de l’architecture occidentale par ses marges, la déplacer, la dépayser, et la lire comme le résultat d’une série de compositions, conflits, agencements, métissages.

2. Une Histoire Politique

Nous voudrions faire appel à l’histoire comme espace de vérification critique (et scientifique) des discours architecturaux, des justifications idéologiques et des pratiques professionnelles qui ont traversé la modernité. Mais il y a plus que cela : dans un moment où l’histoire de l’architecture peine à trouver sa centralité dans la formations des architect.e.s, entre une renouvelée réduction à un palimpseste de styles et des formes d’analyse qui ignorent tout de « ce qui fait la matière propre du travail d’architecture », nous souhaitons relancer la réflexion sur la nature essentiellement politique de l’histoire de l’architecture moderne. Le Moderne en architecture a été essentiellement une cause, la rupture avec le paradigme artistique et la rencontre entre une des formes les plus avancés du travail intellectuel et le vaste champ des besoins sociaux et des droits politiques. Analyser les contradictions et les conflits qui ont animé ces champs, signifie d’un part révéler que si le moderne a sans doute pu se mondialiser il ne s’est pas universalisé (il a toujours rencontré des résistances qui l’ont nourri) ; et d’autre part redécouvrir la mission essentiellement politique du Beruf architectural.

3. Une Histoire Matérielle

Le Climate Change a modifié radicalement notre rapport aux matières entrant dans la constitution des objets fabriqués, tant celles extraites de la nature, que celles produites par l’homme. Mais ce rapport entre matières et architecture, a une histoire riche (et ininterrompue) : depuis les premiers traités jusqu’à la révolution du verre, de l’acier et du béton, architecture et matérialité s’entremêlent en définissant les axes théoriques et plastiques de la discipline.  Nous souhaitons donc interroger les effets du rapport constant entre les matériaux dont sont faits les objets, les édifices ou les infrastructures, les contextes naturels et topographiques, les ressources rares et l’architecture moderne. La redécouverte de ce rapport (jamais linéaire ou pacifique) permet en effet une diffraction riche du regard sur la modernité tant du point de vue économique, technique, productif que symbolique, culturel, intellectuel. Le rapport constitutif entre histoire de l’architecture moderne et matérialité peut ouvrir le champ de la réflexion sur notre rapport au temps et au monde si c’est vrai que le « global » de la mondialisation et le « global » du changement climatique ne sont pas des notions homogènes : le premier, relève du temps régi par l’histoire, le deuxième du temps réglé par la nature – et l’architecture se trouve dans l’entre-deux.

4. Une Histoire Genrée

Pluraliser l’histoire veut dire rompre le cadre dominant du discours culturel masculin occidental. Si des récentes cycles de luttes globales ont fait ressurgir la voix montante des femmes, à travers le monde, l’architecture peut contribuer à repenser le rapport entre les sexes quant à l’art d’habiter et de cohabiter selon son genre. Nous souhaitons avec interroger les effets positifs que découlent de l’entrecroisement entre discours architectural et de nouvelles notions produites depuis un point de vue féministe. Là aussi, nous ne partons pas de zéro : des recherches fondamentales existent depuis les années ’70 (aux USA et en Italie) – par exemple sur la maison comme lieu de l’exploitation de la force de travail féminine, ou sur la valorisation des expériences des collectifs féministes dans la formation et la pratique architecturale. Ces exemples peuvent contribuer à déconstruire les dispositifs spatiaux hétérocentrés et à une réécriture de l’histoire de l’architecture contre l’invisibilisation des femmes et des minorités. La modernité a été de ce point de vue un extraordinaire laboratoire. Mais aujourd’hui est urgent de poser la question générale avec une radicalité plus forte : peuvent les approches féministes remettre en question les méthodes historiographiques canoniques ? Quelle révision historiographique produisent les féminismes en architecture ?

« Enseigner l’architecture au XXe siècle en Île-de-France » – 2016-…

Responsable scientifique : Anne Debarre

Équipe de recherche : Malik Chebahi, Julien Correia, Kerim Salom, Estelle Thibault, Maxime Decommer (ACS), Jac Fol (ACS), Julie André-Garguilo (ACS), Ariela Katz (ACS), Karen Bowie, Guy Lambert

« Architecture de la vie privée – Tome lll : XXème siècle »

Responsable scientifique : Monique Eleb

Les récentes histoires de l’architecture du xxe siècle n’abordent que de façon marginale l’histoire de l’architecture domestique. C’est un paradoxe étant donnée l’importance en volume de la production mais aussi son importance sociale. Il s’agit de faire un bilan de l’architecture de l’habitat sur un siècle en mettant en évidence les positions des différents acteurs, leurs doctrines mais aussi les lois, les nor­mes qui ont cadré la production d’un logement qui a évolué tout au long du xxe siècle, et d’étudier les débats, les doctrines, la production, le rôle des acteurs et les dispositifs spatiaux qui se sont succédés.

Étudier en somme les rapports entre architecture, culture et façons d’habiter, en associant la prise en compte des doctrines et des productions architecturales à l’analyse des transformations observées parallèlement, dans la société française. Types et dispositifs architecturaux sont étudiés et mis en re­lation avec l’évolution des modes de vie, des rapports entre membre du groupe domestique en évolu­tion, du rapport au travail et au corps. Comment la pensée architecturale se construit-elle face à cet enjeu de l’évolution des modes de vie et du rapport à l’environnement ?

L’évolution des différents ty­pes architecturaux, qu’il s’agisse d’habitat populaire ou d’habitat de luxe, est étudiée, de l’immeuble collectif à la villa suburbaine, en passant par la maison préfabriquée régionaliste des industriels de la maison, ainsi que les barres et les tours des grands ensembles et la persistance de l’immeuble à cour. On s’arrêtera sur des figures d’architectes qui permettent d’étudier des courants, des écoles, des doc­trines. Ainsi la culture architecturale est-elle pensée ici non seulement dans ses techniques manifes­tes et dans ses idéaux latents, mais aussi dans ses modalités concrètes d’énonciation théorique et discursive.

Événements passés

Politique(s) du projet d’Architecture – Double table ronde Jeudi 30 novembre 2023; 10h-13h ; 15h-18h; ENSA Paris-Malaquais – Bâtiment Callot, 2ème étage (1 rue Jacques Callot 75006 Paris) – Laboratoi …

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Politique(s) du projet d’Architecture – Double table ronde

Jeudi 30 novembre 2023; 10h-13h ; 15h-18h; ENSA Paris-Malaquais – Bâtiment Callot, 2ème étage (1 rue Jacques Callot 75006 Paris) – Laboratoire ACS, Séminaires Master Départements AAP et PASS

Direction Scientifique : Valentine Guichardaz, Alice Sotgia, Marco Assennato

Dans le trouble précipité par les activités anthropiques, de bouleversements climatiques en crises sociales, de la privatisation de la construction de la ville à la spéculation foncière, les acteur.ices de la construction du cadre de vie et la traduction concrète de leurs productions semblent avoir toujours plus de mal à affirmer un ancrage et des positions politiques. Notre manière de penser, bâtir et habiter la ville et les territoires est aujourd’hui confrontée à nombres d’injonctions contradictoires. Que reste-t-il de la nécessaire lecture critique et réflexive qui caractérise notre action dans le monde de l’immédiateté, de la rentabilité et du court-termisme ?

L’architecture est un acte politique, aujourd’hui l’engagement des architectes est communément cantonné à l’univers des intentions s’attachant à évoquer la forme et reléguant ou évacuant le fond. Les éléments de langage volontairement « vertueux », « verts », « inclusifs » et « bienveillants » empruntés par celles et ceux qui œuvrent à la fabrication de la ville et des territoires sont utilisés comme un vecteur tendant à légitimer une politique sournoisement étanche aux urgences du monde contemporain. Puisque notre énergie reste intacte et que nos intentions sincères traduisent nos engagements, comment à nouveau affirmer le rôle de l’architecte comme acteur et passeur du changement ? Comment être, à nouveau, une ressource de la pensée et du faire ? L’objectif de cette journée d’étude – articulée en deux tables rondes réunissant praticien.ne.s qui contemplent une dimension de recherche et chercheur.euse.s qui regardent aux pratiques – est d’interroger la dimension politique de l’architecture à partir du projet lui-même.

 Programme :

9h45 Accueil

9h55-10h Ouverture, par Marco Assennato, Co-directeur du Laboratoire ACS.

10h-13h Table Ronde A. Discutant : Soline Nivet, coordinatrice séminaire de recherche PASS.

Marie Menant, Le projet comme acte de réflexivité critique

Meriem Chabani, De la marge au centre, vers une éthique pirate

Antoine Perron, En finir avec le projet ?

Perrine Philippe/Arianne Cochin, Pour une architecture des communs

13h-15h pause déjeuner

15h-18h Table Ronde B. Discutant : Alice Sotgia, coordinatrice département AAP.

Francesco Sebregondi, Forensic Architecture. Le projet comme enquête légiste

Giulia Tellier/Jeanne Rivière, Il n’y a pas de projet sans travailleur.euses

Ariela Katz, « All architecture is political » : militantisme et architecture aux USA

Valentine Guichardaz, Habiter, le temps fera son œuvre

 19h : Pot amical de fin journée.

L’espace théâtral, au-delà du premier mur

 2 déc. 2023

La notion d’« arrière-mondes » dans l’architecture scénique, la scénographie et les écritures dramaturgiques

 

Samedi 2 décembre 2023
13h-19h

École d’architecture Paris-Malaquais
14 rue Bonaparte – Paris VIe
Amphithéâtre des Beaux-Arts de Paris
Inscription obligatoire : premiermur@paris-malaquais.archi.fr

 

Cette journée d’étude est organisée par le laboratoire ACS de l’Ecole d’architecture Paris-Malaquais, le laboratoire ARTES de l’Université Bordeaux Montaigne, l’Ecole d’architecture Paris Val-de-Seine et le Hana San Studio.

Il y a dans notre réalité, au-delà de son quotidien prosaïque, des pans incertains, intangibles et moins circonscrits qui pourtant participent de nos existences. Les rêves en sont le témoignage le plus immédiat. Les souvenirs aussi. D’autres expériences intérieures s’apparentent à ce type de manifestations sous-jacentes : c’est le cas au théâtre, pour le spectateur faisant l’expérience de cette immédiateté de l’événement scénique. Du plateau, généralement bordé par des parois et en appui sur ce que nous appelons le « premier mur » – celui du fond de scène -, sourdent et surgissent des réalités obliques, tangentes, des « arrière-mondes » imprégnant nos vies et déplaçant, ouvrant ou générant des imaginaires par la sollicitation de nos sens.
Si la représentation théâtrale et son cadre architectural témoignent de vies humaines et de leurs rapports à ces mondes réels ou fictionnels, comment s’y révèlent et comment s’y manifestent ces univers particuliers qui se tiennent au-delà ou en deçà du réel ? Comment ces dispositifs sensoriels sont-ils construits pour le spectacle ? Partant de ce mur du lointain, quelles sont les lignes d’horizon à appréhender ou à tracer ? Quelles atmosphères peuvent en émaner ? Outre cette paroi tangible, quels possibles paysages est-il possible de laisser (entre)voir, ou éventuellement laisser entendre ? Dès lors, comment les praticiens de la scène et de l’espace théâtral se saisissent-ils de ce support pour y faire advenir, à distance ou en immersion, des résonances singulières afin de pénétrer le réel intime et secret des spectateurs ?
Sous la forme de tables rondes faisant se rencontrer des metteurs en scène, scénographes, comédiens, directeurs de lieux de spectacle, concepteurs lumière, créateurs sonores, mais aussi écrivains, dramaturges et plasticiens, cette journée d’études propose de partager les savoirs et connaissances, les questionnements et prospectives autour de ce premier mur, dont les contours restent encore à définir.

Organisateurs :

  • Sandrine Dubouilh, professeure, Université Bordeaux-Montaigne et ENSA Paris Val-de-Seine, laboratoire ARTES,
  • Rafaël Magrou, maître de conférences, Ecole d’architecture Paris-Malaquais, laboratoire ACS (coordinateur),
  • avec Hana San Studio, Marie Piemontese et Florent Trochel, auteurs-metteurs en scène.

    Accueil

    Jean-Baptiste de Froment, directeur de l’Ecole d’architecture Paris-Malaquais
    Rafaël Magrou, maître de conférences, Ecole d’architecture Paris-Malaquais

    Introduction, Rafaël Magrou avec Marie Piemontese

    Table ronde I – Lignes d’horizon (modération Rafaël Magrou)

    • Jean-Christophe Bailly, écrivain et dramaturge
    • Aurélien Bory, metteur en scène, scénographe, plasticien, directeur de la Compagnie 111
    • Simon Delétang, metteur en scène, scénographe, directeur du CND Théâtre de Lorient
    • François Leymarie, concepteur et réalisateur des Ecritures Sonores
    • Brigitte Métra, architecte

    Table ronde II – Atmosphérique (modération Sandrine Dubouilh et Rafaël Magrou )

    • Claire Bardainne, artiste visuelle et directrice artistique de la Compagnie Adrien M & Claire B
    • Marguerite Bordat, metteure en scène, scénographe, co-directrice de la Compagnie La Belle Meunière
    • Sylvain Malbrant, monteur son cinéma
    • Gwenaël Morin, metteur en scène, Le Théâtre Permanent
    • Eric Ruf, metteur en scène, scénographe, administrateur général de la Comédie-Française

    Table ronde III – Au-delà (modération Marie Piemontese et Florent Trochel)

    • Daniel Jeanneteau (sous réserve), metteur en scène, scénographe, directeur du T2G – Théâtre de Gennevilliers
    • Kevin Keiss, auteur, dramaturge, metteur en scène associé à la direction du CDN Théâtre de Dijon-Bourgogne, enseignant à l’Université Bordeaux-Montaigne
    • Patrick Laffont de Lojo, plasticien, scénographe, enseignant à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs
    • Olivier Mellano, compositeur, auteur, guitariste
    • Stéphanie Solinas, auteure et artiste visuelle

    Synthèse : Sandrine Dubouilh
    Conclusion : Rafaël Magrou

Colloque international « 1989, hors-champ de l’architecture officielle. Des petits mondes au Grand » – 19 mars 2021

Le colloque international « 1989, hors-champ de l’architecture officielle. Des petits mondes au Grand » aura lieu le 19 mars 2020 en distanciel sur plateforme Zoom.

À la croisée de l’architecture et des sciences humaines, en utilisant la date de 1989 avec le double rôle de prétexte et de repère, ce colloque vise à tenter une archéologie architecturale du présent. Une investigation,  qui relève de ce que l’on a pu appeler «  l’histoire du temps présent  », qui part de la France pour s’ouvrir peu à peu à des perspectives internationales.

Le lien de connexion sera envoyé exclusivement aux inscrits. Les inscriptions se font par mail avant le 15 mars à l’adresse colloque1989@gmail.com, en précisant vos nom, prénom, établissement et mail de contact.

Programme (PDF)

Conseil scientifique

George Arbid, co-fondateur et directeur de l’ACA-Arab Center for Architecture.
Sabri Bendimerad, Maître de conférence TPCAU à l’ENSA de Paris-Belleville, membre du laboratoire Architecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.
Mihaela Criticos, Professeur d’histoire et théorie de l’architecture, Université d’Architecture et d’Urbanisme « Ion Mincu », Bucarest.
Anne Debarre, Maître de conférence HCA à l’ENSA de Paris Malaquais, membre du laboratoire Architecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.
Jac Fol, Professeur SHS à l’ENSA de Paris Malaquais, directeur du laboratoire Architecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.
Ana Tostões, Professeur d’histoire et théorie de l’architecture IST-U Lisboa, Présidente de DOCOMOMO International.

Comité d’organisation

Tanguy Aubin, étudiant M2 ENSA Paris-Malaquais.
Sabri Bendimérad, Maître de conférence TPCAU à l’ENSA de Paris-Belleville, membre du laboratoire Archi- tecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.
Anne Debarre, Maître de conférence HCA à l’ENSA de Paris-Malaquais, membre du laboratoire Architecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.
Emma Filipponi, Membre associé du laboratoire Architecture, Culture, Socié- té / UMR AUSser 3329.
Jac Fol, Professeur SHS à l’ENSA de Paris-Malaquais, directeur du laboratoire Architecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.

Nouvelles publications « 1989, hors-champ de l’architecture officielle : des petits mondes au Grand »

— Liban, dir. Stéphanie Dadour

Au Liban, l’année 1989 cristallise les tensions existantes sur le territoire et paradoxalement, une tentative de restaurer la paix : les accords de Taëf d’octobre 1989 mettent théoriquement fin à la guerre civile. Les diverses versions tentant de restituer l’histoire de cette guerre ne se rejoignent pas. Au lendemain de la guerre, le mythe libanais d’une identité collective est certes fragile, mais ne s’effondre pas. Le pays n’est pas officiellement divisé, même si des disparités de natures variées persistent.

À l’échelle du territoire et de l’architecture, les séquelles sont visibles. Celles induites par les bombardements, mais aussi celles qui sont issues d’abus règlementaires, constructifs, économiques, éthiques ainsi que des altérations irréversibles vis à vis du littoral, de la nature, et de certains usages, entre autres.

Cet ouvrage engage une réflexion transversale, transdisciplinaire sur la production des savoirs sur le Liban, et particulièrement son architecture en considérant la date de 1989 comme un tournant. En décentrant les regards, elle permettra d’engager un échange sur les différentes manières de penser le Liban et d’examiner les présupposés de ces croisements. La multiplicité des cadres théoriques convoqués rend compte de la complexité de ce contexte et de sa situation. Quels outils, méthodes, notions, concepts sont issus et mobilisés dans ces différentes recherches ? Comment des chercheurs de disciplines différentes « voient/regardent/cherchent » le Liban ?

Version numérique (télécharger le livre)

Transmissions, dir. Anne Debarre et Guillemette Morel Journel

Les mondes de l’architecture englobent sa transmission par l’enseignement et diverses médiations, en pleine mutation autour de 1989. Vingt ans après l’éclatement des Beaux-arts, les écoles s’adaptent au cadre de l’enseignement supérieur et aux réalités professionnelles à l’heure de l’ouverture sur l’Europe. Parallèlement, les acteurs de l’architecture déploient des stratégies de communication, désormais indispensables dans un monde libéral concurrentiel.

Version numérique (télécharger le livre)

Nouvelle publication « Re-vue Malaquais N°6 – Des féminismes en architecture », dir. Stéphanie Dadour

La sixième livraison de la Revue Malaquais, publiée pour la première fois par Beaux-Arts de Paris éditions, est consacrée à un thème d’actualité à l’ère du mouvement « Metoo » : la place des femmes en architecture, que ce soit au sein de la sphère privée ou de l’espace public, mais aussi de la profession, de l’enseignement ou de la recherche en architecture.

Dirigé par Stéphanie Dadour, enseignante en Sciences humaines et sociales à l’école nationale supérieure de Paris-Malaquais, ce numéro est intitulé Des féminismes en architecture. L’usage du pluriel entend refléter la richesse des thématiques et des postures abordées, mais aussi la diversité des manières de s’interroger sur les questions de genre, dans des perspectives qui peuvent relever de la théorie, de la pratique, voire du militantisme.

Existerait-il une manière de faire de l’architecture « féminine » qui puisse échapper aux stéréotypes de genre ? Peut-on l’enseigner ? Plus modestement, comment sensibiliser les étudiants à la place spécifique des femmes dans l’espace ? Quelles leçons tirer de l’évolution de la profession, notamment dans ses rapports avec les autres métiers du bâtiment et de l’aménagement ?

Comment penser des dispositifs architecturaux plus inclusifs, ouverts notamment aux populations LGBTQI+ ?

Les neuf contributions de ce dossier déploient des points de vue contemporains ou historiques ; architectes (sauf une critique et historienne de l’art), enseignants ou étudiants, ils abordent des situations française, russe, nord-américaine, italienne, autrichienne et australienne. Leurs propos sont amplement illustrés de photographies et documents graphiques.

Sommaire

Conférence-Séminaire : “Entre les lignes : variations sur l’espace textuel” – Maison de l’architecture Ile-de-France – Octobre 2019-Juin 2020

Dans le cadre des manifestations scientifiques proposées à la Maison de l’architecture Ile-de-France, le séminaire « Entre les lignes : variations sur l’espace textuel » se propose de réfléchir sur les liens qu’entretiennent littérature et architecture. Le livre comme espace habité, autant que l’architecture à découvrir par les mots, impliquent des chevauchements de pensées théoriques, poétiques ou techniques : ces deux disciplines ont bien en commun l’espace. Ce cycle de neuf interventions projette d’élaborer une pensée transversale en sollicitant plusieurs domaines, au cours d’interventions en binômes ou plus : architecture, philosophie, littérature, arts plastiques et graphiques.

Présentation du séminaire et du programme

Séance inaugurale

Séance inaugurale le mardi 15 octobre 2019 à 19 heures
Texte Art Architecture, Gianni Pettena

Gianni Pettena
La galerie Salle Principale représente Gianni Pettena.
Né en 1940 à Bolzano. Vit et travaille à Fiesole, Italie.
Gianni Pettena est une figure majeure de l’architecture radicale italienne des années 1960-70, évoluant aux côtés d’Ettore Sottsass Jr, Archizoom ou Superstudio. Pettena contribua à réformer la discipline architecturale marquant son approche par un recours aux processus artistiques comme la performance et l’installation. Artiste, architecte, designer, professeur, historien et critique d’architecture, il s’est défini avant tout comme « an-architecte » bousculant les dogmes de cette discipline. Il a développé une pensée très spécifique de l’architecture confrontée avec une nature universelle et prône une philosophie de « precise carelessness » visant à prendre acte des forces et comportements naturels.
Il réalise une série de performances urbaines dans lesquelles il utilise des slogans (Carabinieri, 1968 ; Grazia et Giustizia, 1968, Milite Ignoto, 1968) où, un groupe d’étudiants fait défiler des lettres géantes face aux monuments historiques et classiques de la ville. Dans les années 1970, Pettena se rapproche de l’art conceptuel et du Land Art. L’année 1972 est marquée par une série de travaux historiques réalises durant ses années d’enseignements à Salt Lake City (USA) (Clay House, Ice House, Thundered). Années au cours desquelles il produit une série de photographies en Amérique intitulée « About non conscious architecture » qui atteste de sa philosophie de l’architecture comme science déjà présente dans la nature. Ses oeuvres renvoient alors l’idée à son expérimentation physique en la confrontant à l’échelle du corps et du contexte naturel ou urbain.

Programme Octobre 2019 – Juin 2020

Mardi 15 octobre 2019 / Texte Art Architecture
En collaboration avec la galerie Salle Principale
Gianni Pettena, architecte

Mardi 19 novembre 2019 / Esquisse d’une linéalogie
Manola Antonioli, professeure de philosophie, ENSA Paris-La Villette, Florian Bulou Fezard, architecte, doctorant en philosophie esthétique, Université Paris-Nanterre

Jeudi 12 décembre 2019 / L’architecture en proie à l’analogie
Modération : Florian Bulou Fezard
Pierre Hyppolite, maître de conférences en littérature française, Université Paris-Nanterre, Marc Perelman, professeur en esthétique architecturale et éditoriale, Université Paris-Nanterre

Jeudi 16 janvier 2020 / Ce que la littérature risque en architecture
Modération : Marco Assennato, maître de conférences associé, ENSA Paris-Malaquais
Jac Fol, architecte, professeur de philosophie, ENSA Paris-Malaquais, Giulia Tellier, architecte DE, ENSA Paris-Malaquais

Jeudi 27 février 2020 / Qu’est-ce que la critique architecturale ?
Modération : Manola Antonioli
Vincent Jacques, maître de conférences en philosophie, ENSA Versailles, Richard Scoffier, professeur d’architecture, ENSA Val-de-Seine

Jeudi 12 mars 2020 / Éloge de la dialectique
Modération : Maxime Geny, doctorant en architecture, ENSA Paris-La Villette / U. Paris-Nanterre
Pierre Chabard, maître de conférences en histoire et théorie de l’architecture, ENSA Paris-La Villette, Philippe Vander Maren, architecte, Richard Venlet, architecte

Jeudi 26 mars 2020 / Texte, design et édition : graphiste et architecte
Modération : Caroline Bouige, rédactrice en chef de la revue de graphisme étapes:
Guillemette Morel Journel, chercheuse en histoire de l’architecture, ENSA Paris-Malaquais, Catherine de Smet, historienne du graphisme, maître de conférences à l’Université Paris 8, Baldinger.Vu-Huu, graphiste Building Paris, graphiste

Jeudi 23 avril 2020 / Des pages pour penser : pédagogies des écritures
Modération : Patrick Leitner, maître de conférences en architecture, ENSA Paris-La Villette
Stéphanie Nava, artiste-plasticienne, maître de conférences, ENSA Paris-La Villette
Marc Bedarida, maître de conférences, ENSA Paris-La Villette

Jeudi 14 mai 2020 / Fictions architecturales
Modération : Clémentin Rachet, architecte, doctorant en architecture à l’ENSA Nantes, AAU CRENAU
Esteban Restrepo Restrepo, architecte, maître de conférences associé, ENSA Paris-La VilletteThomas Clerc, écrivain, maître de conférences, Université Paris-Nanterre

Jeudi 4 juin 2020 / On est chez Félix
Modération : Manola Antonioli
Michèle Didier, galerie-michèle didierLaurent Marissal, artiste-plasticien

Exposition : “Les Beaux-Arts de Paris en images : une école pensée, construite, vécue” – ENSA Paris-Malaquais – 29 novembre 2019 au 08 février 2020

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Organisateur

Commissariat :  Anne Debarre (ACS/AUSser) et Maxime Decommer (ACS/AUSser)
Scénographie : Mathieu Kellen, Margaux Lapchin, Ziheng Li, Clément Novaro

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L’École des Beaux-arts est édifiée au XIXesiècle sur le site d’un musée. Elle va être transformée pour accompagner une augmentation continue du nombre d’élèves, mais aussi l’évolution de l’enseignement. Nombreux sont les projets d’agrandissement qui jalonnent son histoire sans être réalisés, excepté les deux extensions sur le quai Malaquais. Dans un quartier de plus en plus cher, les architectes élaborent tout au long du XXe siècle des projets de densification.
Dissociées de l’École des Beaux-Arts, trois des huit unités parisiennes pédagogiques d’architecture créées après 1968, cohabitent sur le site. Avec le classement Monument Historique de l’école en 1972, la destination muséale est affirmée, mais deux établissements d’enseignement continuent à faire vivre quotidiennement ce lieu au centre de Paris.
Les fêtes et leur folklore en constituent une culture spécifique, les rassemblements politiques des années 60 sont nombreux.

Cette exposition présente cette école pensée, construite et vécue à travers dessins, gravures, les photographies, en même temps que les documents d’architecture.

Accédez à l’annonce : Les Beaux-Arts de Paris en images

Informations pratiques

Vernissage le jeudi 28 novembre à 19h00

Date : Exposition du vendredi 29 novembre 2019 au samedi 8 février 2020
Du lundi au vendredi de 10h à 20h, les samedis de 10h à 18h30
fermeture exceptionnelle le samedi 30/11 et pendant les vacances scolaires

Lieu : ENSA Paris-Malaquais – Espace Jacques Callot – 1 rue Jacques Callot – Paris 6e
Entrée libre

7e séminaire du programme HEnsA20 : « Enseigner l’architecte en Ile-de-France au XXe siècle: une histoire croisée » – ENSA Paris-Malaquais, Paris-Val de Seine et Paris-La Villette – 28 au 30 novembre 2019

Les acteurs

Programme de recherche 2016-2020 soutenu par le Comité d’histoire et le service de l’architecture de la direction générale des patrimoines, ministère de la Culture.

MEMBRES DU COMITÉ D’HISTOIRE DU MINISTÈRE DE LA CULTURE : Arlette AUDUC, François CHASLIN, Florence CONTENAY, Geneviève GENTIL

RESPONSABLES SCIENTIFIQUES DU PROJET : Anne-Marie CHÂTELET (ENSA Strasbourg, EA 3400 ARCHE), Marie-Jeanne DUMONT (ENSA Paris-Belleville, IPRAUS UMR AUSser 3329), Daniel LE COUÉDIC (Université de Bretagne Occidentale, Géoarchitecture EA 7462)

CONSEIL SCIENTIFIQUE : Barry BERGDOLL (Université de Columbia, Museum of Modern Art à New-York), Philippe BOUDON (Écoles d’architecture), Jean-Louis COHEN (Institute of Fine Arts à New-York University, Collège de France), Jean-Pierre EPRON (Écoles d’architecture), Jean-Michel LENIAUD (École nationale des Chartes), Jean-Noël LUC (Université de Paris-Sorbonne), Jacques LUCAN (ENSA Marne-la-Vallée, École polytechnique fédérale de Lausanne), Luc NOPPEN (Université du Québec à Montréal), Pascal ORY (Université Paris 1), Jean-Pierre PÉNEAU (Académie d’architecture), Klaus Jan PHILIPP (Faculté d’architecture et d’urbanisme de l’Université de Stuttgart), Antoine PROST (Université Paris 1), Rebecca ROGERS (Université Paris-Descartes).

Programme

Programme HEnsA20: HEnsA20_seminaire7_programme

Rencontre-débat avec M. Jacques Floch (ancien maire de Rezé, président honoraire de l’Agence d’urbanisme de la région nantaise) – ENSA Paris-Malaquais – 21 et 22 novembre 2019

Dans le cadre du programme 1989, le hors-champ de l’architecture officielle, l’équipe du laboratoire Architecture, Culture, Sociétés, ENSA Paris-Malaquais, a le plaisir de vous convier à une rencontre-débat avec Monsieur Jacques FLOCH, ancien Maire de Rezé, fondateur de l’association Villes et Banlieue, ancien président d’EUROPAN.

La rencontre, qui se tiendra le 22 novembre 2019, de 9 heures 30 à 12 heures dans les locaux de l’ENSA Paris-Malaquais, sera l’occasion d’interroger le rôle des Maires de villes de banlieue dans les années 1980. En effet, cette décennie, riche en réflexions théoriques ainsi qu’en actions publiques, voit émerger les rôles complémentaires des Maires de villes de banlieue et des architectes engagés dans les questions sociales. Se met en place progressivement un ensemble de pratiques d’intervention urbaine dont la ville de Rezé est un exemple paradigmatique. Scène privilégiée des premières propositions d’urbanisme participatif, mais aussi de nombreuses réalisations d’initiative publique, Rezé saura se saisir des opportunités issues des programmes d’innovation technique, sociale et institutionnelle.

Acteur de premier plan dans cette transformation de la culture urbaine et architecturale, M Jacques FLOCH retracera le parcours qui, des projets inscrits dans les programmes de Banlieue 89 (dont Les Mahaudières de Roland Castro), aux Réalisations Exemplaires du Plan Construction (dont l’opération Cap-Horniers de Dominque Perrault), conduit au renouvellement d’une éthique de la ville.

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RESPONSABILITE SCIENTIFIQUE
Jac Fol, Jordana Maisian (ENSA Paris-Malaquais)

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9 h 30-12 h     ENSA Paris-Malaquais : rencontre-débat avec les chercheurs du Laboratoire ACS et les étudiants des ENSA.
Parcours de Monsieur Jacques FLOCH à la Mairie de Rezé.
Création de l’Association « Ville et Banlieue ».
Le programme BANLIEUES 89. Ses projets et réalisations à Rezé.
L’émergence de deux figures complémentaires : le Maire de villes de banlieue et l’architecte citoyen.

Cycle de conférences « Métropoles Matérielles. Conflits et formes de vie dans la ville globale »


14 Février 2019, 14 Mars 2019, 4 Avril 2019, 9 Mai 2019 – ENSA Paris-Malaquais, 17h30
Bâtiment Callot, 1er étage, 1 Rue Jacques Callot, 75006 Paris

Dans le cadre du projet collectif « 1989, hors-champ de l’architecture officielle », le Laboratoire ACS et le Séminaire du Département AAP de l’ENSA Paris-Malaquais, organisent le cycle de conférences Métropoles Matérielles. Conflits et formes de vie dans la ville globale.

Après 1989, avec la fin de la division du monde en deux blocs, le concept de ville-globale s’affirme. Ce premier cycle de conférences entend affirmer le caractère fragmentaire, discontinu et pluriel de la métropole contemporaine. Contre toute vision nostalgique et antimoderne qui semble aujourd’hui dominer le regard sur l’espace urbain, la métropole exprime un véritable potentiel politique : d’une part, point d’émergence de luttes, de nouvelles subjectivités et d’inattendues opportunités, de l’autre espace concret du travail, des infrastructures et d’expérimentations « bâties ».

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RESPONSABILITE SCIENTIFIQUE
Marco Assennato, Federico Ferrari, Jac Fol (ENSA Paris-Malaquais)

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Jeudi 14 Février, 17h30
Paris Ville logistique : migrations et conflits dans l’infrastructure économique
Carlotta Benvegnù, Sociologue, CRESSPPA – CSU, UMR 7217

Jeudi 14 Mars, 17h30

Taken For A Ride : néolibéralisme, précariat et transports publics dans la Métropole Africaine
Matteo Rizzo, Senior Lecturer in Developement Studies, SOAS – University of London

Jeudi 4 Avril, 17h30

Banlieues globales : une cartographie des pratiques d’émancipation
Alain Bertho, Anthropologue, Université de Paris 8 – Maison des Sciences de l’Homme Saint-Denis

Jeudi 9 Mai, 17h30

De l’usine à la métropole biopolitique
Toni Negri, Philosophe

Journée d’étude « Entre Rome et Las Vegas : la France des années 1980 et la condition postmoderne »


29 Novembre 2018 – ENSA Paris-Malaquais, 9h30-18h
Bâtiment Callot, 1er étage, 1 Rue Jacques Callot, 75006 Paris

Cette journée d’étude, organisée par l’UMR AUSser/ACS et l’UMR EVS/LAURE, s’inscrit dans le cadre du projet collectif de l’équipe ACS (ENSA Paris-Malaquais) « 1989, hors champ de l’architecture officielle » et du projet « ROMA-AURA » porté par le LAURE (ENSA Lyon). Elle sera consacrée principalement aux années 1980 et aux multiples facettes d’un débat qui a vu la France protagonistes du renouvellement de la scène architecturale et de la remise en cause du « paradigme moderniste ». La double influence du débat anglais et italien fait de la France un cas de synthèse emblématique de ces deux courants.

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RESPONSABILITE SCIENTIFIQUE
Benjamin Chavardés (ENSA Lyon – UMR EVS / LAURE)
Federico Ferrari (ENSA Paris-Malaquais – UMR AUSser / ACS)
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COMITE SCIENTIFIQUE
Joan Casanelles, ENSA Lyon
Benjamin Chavardés, ENSA Lyon
Claudia Conforti, Université de Rome Tor Vergata
Federico Ferrari, ENSA Paris Malaquais
Jac Fol, ENSA Paris Malaquais
Jean-Philippe Garric, Université de Paris I La Sorbonne
Ariela Katz, ENSA Paris-Malaquais
Guy Lambert, ENSA Paris-Belleville
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COMITE D’ORGANISATION
Benjamin Chavardés, ENSAL – UMR EVS / LAURE
Federico Ferrari, ENSAPM – UMR AUSser / ACS
Emma Filipponi, ENSAPM – UMR AUSser / ACS
Audrey Jeanroy, ENSAL – UMR EVS / LAURE
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PROGRAMME:
9h30 – Ouverture du colloque

Luc Liogier (directeur de l’ENSAPM)
Jac Fol (directeur équipe ACS),
Cristiana Mazzoni (directrice UMR AUSser)
Benjamin Chavardés (ENSA Lyon – UMR EVS / LAURE)
Federico Ferrari (ENSA Paris-Malaquais – UMR AUSser / ACS)

10h00 – Session 1 : France et monde anglo-saxon, hybridation de modèles
Modération : Federico Ferrari (ENSA Paris-Malaquais – UMR AUSser / ACS)
Discutant : Soline Nivet (ENSAPM – UMR AUSser / ACS)
Clément Orillard (EUP – Lab’URBA), Dunod, l’urbanisme et la traduction des auteurs anglo-saxons
Françoise Blanc (ENSAT – LRA), Out of Ordinary, Robert Venturi et Denise Scott Brown, anatomie d’un bâtiment, l’Hôtel du département à Toulouse
Pierre Chabard (ENSAPLV – UMR AUSser / AHTTEP), Beaubourg: jardin d’acclimatation du postmodernisme?
Blaise Dupuis (Université de Genève – Institut de recherches sociologiques), Val d’Europe, nouvelle ville traditionnelle : formes et normes d’une doctrine transatlantique

13h – Pause déjeuneur
(Site des Beaux Arts, Rue Bonaparte 14, salle Gertrude Jekyll)

14h30 – Session 2 : Italie-France, identité européenne vs modèle américain ?
Modération : Benjamin Chavardés (ENSA Lyon – UMR EVS / LAURE)
Discutant : Françoise Very (ENSAG – MHAevt)
Léa-Catherine Szacka (The University of Manchester), Lost in Translation? : Échanges France-Italie, de Roma Interrotta à la Biennale de Venise
Jean Castex (ENSAV – Ladrhaus), Saverio Muratori 1910-1973. La longue guerre sur la morphologie urbaine.
Lorenzo Ciccarelli (Università di Firenze), Le caméléon à l’écoute: Renzo Piano dans les années 80
Antoine Grumbach (Grumbach Associés), Une traversé d’expériences

16h30 – Table-ronde
1989 et au delà : la longue durée des années 1980 ?
Modération : Benjamin Chavardés & Federico Ferrari
Dialogue avec : Antoine Grumbach, Dominique Rouillard (ENSAPM – LIAT)

Colloque international « Les années 68 et la formation des architectes: perspectives internationales » – 15 et 16 mai 2018


15 mai 2018 Cité de l’architecture & du Patrimoine / Auditorium
16 mai 2018 Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais / Amphi 2 des Loges

En France, dans le champ de l’enseignement de l’architecture, Mai 68 constitue un point d’orgue mais s’inscrit dans une perspective plus large tant du point de vue temporel (de l’après-guerre aux années 1970) que géographique. Les confrontations internationales ne manquent pas : les architectes voyagent, les livres et les idées circulent et l’enseignement de l’architecture est largement débattu. Le congrès de l’Union internationale des architectes en 1965 à Paris est consacré à la formation de l’architecte.

Ce colloque revient sur les formes que prennent les pédagogies en architecture hors de France, dans les années 1960-1970, au moment où différents facteurs contribuent à légitimer des changements de paradigmes de la théorie architecturale. Alors que les contenus s’ouvrent largement aux sciences humaines ainsi qu’aux expérimentations mathématiques et informatiques, des alternatives constructives émergent, notamment sur des thèmes tels que l’écologie, l’environnement ou la place de l’usager.

En regard de l’exposition « Mai 68. L’architecture aussi ! » consacrée à la bascule que connaît la scène architecturale française entre 1962 et 1978, ce colloque international permettra, au travers de contributions thématisées, de cartographier à l’échelle internationale une série d’expériences pédagogiques, d’évaluer dans quelle mesure elles ont «fabriqué» des architectes prêts à embrasser la diversité des métiers de l’architecture ou, a contrario, à prendre des positions culturelles et politiques plus différenciées.

Responsables scientifiques : Anne Debarre, ENSA Malaquais ; Marie-Hélène Contal, CAPA ; Caroline Maniaque, ENSA Normandie ; Eléonore Marantz, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Jean-Louis Violeau, ENSA Nantes.

Organisateurs : Cité de l’architecture & du patrimoine ; Laboratoire ACS, ENSA Paris-Malaquais ; Laboratoire HiCSA, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Laboratoire ATE Normandie, ENSA Normandie ; Laboratoire CRENAU, ENSA Nantes.

Programme disponible ici.

Dans le cadre de l’exposition « Mai 68, l’architecture aussi » à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine (du 16 mai au 16 septembre 2018)

Journée d’étude – « Ce que font les changements climatiques à l’architecture »

Le 15 juin 2016, 09h30-18h. ENSA Paris-Malaquais, 1 rue Jacques Callot, 5e étage

Organisation: Laboratoire ACS UMR AUSser 3329
Coordination: Léa Mosconi
Introduction : Jac Fol

Avec des interventions de Paul Bouet, Hélène David, Claire Doussard, Matthieu Duperrex, Béatrice Durand, Marc Frochaux, Florian Julien, Fanny Lopez, Léa Mosconi, Dimitri Toubanos, Aliki-Myrto Perysinaki, Marika Rupeka et Roberta Zarcone.

Durant cette dernière décennie, de nombreux travaux de doctorat ont été entrepris dans le champ de l’architecture pour interroger ce que font les changements climatiques à l’architecture et à la ville. Certains en s’emparant de la question de l’énergie, d’autres en soulevant celles du climat ou du développement durable ; certains en interrogeant les liens entre une architecture et son milieu, d’autres en questionnant l’apparition de la thèse de l’anthropocène chez les architectes. L’ambition de la journée d’étude «Ce que font les changements climatiques à l’architecture» est de rassembler ces recherches émergentes, d’énoncer les enjeux qu’elles portent, les corpus qu’elles investissent, les périodes sur lesquelles elles s’engagent afin de faire le point sur le savoir qui est en train de se construire autour de ces questions.

La journée d’étude est organisée par le laboratoire ACS UMR AUSser 3329, elle se déroulera le 15 juin 2016 à l’ENSA Paris-Malaquais. Elle s’articulera autour de trois séances, « histoire environnementale et récit de l’anthropocène», «développement durable et éco-conception » et « changements climatiques et énergie ».

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  Documentaire radiophonique – « Politique, numérique et architecture : le projet de la Halle Freyssinet »

23 mai 2016 à 17h. France Culture. 55 minutes.

Réalisation: Soline Nivet

Construite en 1929 par l’ingénieur Eugène Freyssinet, la halle des anciennes messageries de la gare d’Austerlitz fut longtemps promise à la démolition dans le cadre de l’aménagement du nouveau quartier Paris Rive Gauche. En 2012, elle a finalement été inscrite au titre de Monument Historique. En 2013, Xavier Niel, icône des entrepreneurs français du Web, propose de racheter le bâtiment à la SNCF pour 70 millions d’euros, afin d’y installer, à ses frais, un des plus grands incubateurs numériques du monde.
Au même moment, l’investisseur milliardaire se lance dans la construction de trois petites tours à Ivry pour loger plusieurs centaines de ses start’upers…tout en continuant de financer son « école 42 », privée mais gratuite, dans le 17ème arrondissement, qu’il dotera bientôt d’une autre structure d’hébergement, annoncée comme révolutionnaire…
Quand le business Angel fait la ville, bouscule-t-il uniquement le montage opérationnel des projets auparavant portés par la puissance publique ? Où infléchit-il aussi la conception architecturale des lieux d’apprentissage, de travail et de vie dont il est à la fois le promoteur et le propriétaire ?

Séminaire international – « Le rôle des expositions dans la mise en place de discours sur l’habitation au XXe siècle » / « On the role of 20th century exhibitions in shaping housing discourses »

13 mai 2016 de 9h00 à 18h00 ENSA Paris-Malaquais, Amphithéâtre du Mûrier
20 mai 2016 de 9h00 à 18h00 Politecnico di Milano, Aula Rogers

Organisation et Coordination : Gaia Caramellino (Politecnico di Milano – Department of Architecture and Urban Studies) et Stéphanie Dadour (ENSA Grenoble – Laboratoire ACS)

Ce colloque vise à analyser le rôle et l’impact des expositions dans le développement de l’architecture résidentielle. Il vise à examiner le rôle d’expositions nationales, locales, populaires ou spécialisées, à la fois au niveau de la codification de discours nationaux sur l’habitation que dans la conception de modèles résidentiels. Plusieurs questions seront abordées : quels étaient les contenus de ces expositions et quelles en étaient les rhétoriques et structures narratives ? Quelle était la relation entre l’institution et le gouvernement chargé des projets d’habitation ? Les discours sur le logement au sein d’une même institution ont-ils connu des transformations ? Ou comment l’exposition a-t-elle été reçue dans le milieu de l’architecture ?

affiche séminaire rôle des expositions

Exposition – « Architecture et anthropocène »

Du 8 avril au 10 mai 2016. ENSA Paris-Malaquais, 1 rue Jacques Callot, Espace Callot

Commissariat : Henri Bony et Léa Mosconi
assistés de Félix Chameroy , Fanny Benguigui, Ornella Angeli

Avec 24 maquettes, 64 dessins originaux et 90 images de références, l’exposition « architecture et anthropocène » tente de saisir un imaginaire architectural et urbain que convoquent les changements climatiques.

Trente jeunes architectes et quelques unes de leurs figures tutélaires engagent un travail commun pour penser la ville à l’ère de l’anthropocène, nouvelle ère au sein de laquelle l’homme serait devenu une force géologique dominante dont l’action serait commensurable, dans son amplitude comme dans sa temporalité, à celle de la nature. L’exposition s’articule autour de deux séquences, une séquence manifeste et une séquence histoire.

Exposition « architecture et anthropocène », du 8 avril au 10 Mai 2016, ENSA Paris-Malaquais (Espace Callot).

Exposition – «Chandigarh : 50 ans après Le Corbusier, Le devenir indien d’une ville moderne»

Du 11 novembre 2015 au 29 février 2016. Cité de l’architecture et du Patrimoine

Commissariat scientifique et scénographie : Enrico Chapel, Thierry Mandoul, 
Rémi Papillault
assistés de Martin Gillot
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Missions complètes de définition, de programmation et du contenu de l’exposition. Définition et contenu des documents vidéo en accord avec l’artiste vidéaste Christian Barani. Études et mise au point de la scénographie et sa réalisation des plans de détail et des plans d’ensemble vidéaste. Suivi de réalisation.

Exposition « Chandigarh : 50 ans après Le Corbusier », du 11 novembre 2015 au 29 février 2016, Cité de l'architecture.

Exposition – « SPORTS, portrait d’une métropole »

Du 27 mai au 31 août 2014.Pavillon de l’Arsenal de Paris.

Commissaires scientifiques invités: Thierry Mandoul et NP2F assistés de Martin Gillot.
Commissariat général : Pavillon de l’Arsenal.
Direction de l’ouvrage qui accompagne l’exposition : Thierry Mandoul, NP2F.

L’île-de-France compte plus de 28 000 installations, mais les sportifs franciliens, toujours plus nombreux, investissent aussi la ville de manière spontanée pour courir, jouer, grimper, pédaler … Au gré de ses évolutions multiples, le sport ne s’est jamais éloigné de ses dimensions essentielles : la mixité sociale et générationnelle, le rapport privilégié à l’espace public et l’excellence. Ces pratiques multiples qui se conjuguent désormais avec notre nouvelle culture urbaine redéfinissent le rôle et le statut des grands temples sportifs mais questionnent aussi toutes les constructions et aménagements de demain. Quand le sport s’énonce comme le loisir préféré des Français, quand les salariés réclament toujours plus d’espaces de fitness, quand la ville s’affiche chaque week-end avec succès comme le plus grand terrain de sport, se pose la question de la fabrication de notre cadre de vie pour répondre aux attentes de chacun.

Exposition « SPORTS, portrait d'une métropole », du 27 mai au 31 août 2014, Pavillon de l’Arsenal.

Colloque – « Paris, Métropoles en miroir, L’Île-de-France comme région métropolitaine. »

Atelier les 23, 24 et 25 juin 2008. Institut d’Études Avancées de Paris – Fondation Réseau Français des Instituts d’Études Avancées.

Pilotage scientifique : Jean‑Louis Cohen, Hartmut Frank, Mario Gandelsonas, Yannis Tsiomis
Coordination scientifique : Cristiana Mazzoni 

L’atelier des 23, 24 et 25 juin 2008 a défini la première phase du programme « Paris – Métropoles en miroir ». Il s’agissait de vérifier les hypothèses de départ. La pertinence d’un programme centré sur la métropolisation a été suggérée par la conjoncture dans laquelle se trouvent la plupart des grandes villes aujourd’hui. Les trois journées, qui ont réunis plus de cent inscrits, se sont centrées sur les thèmes suivants :
– 23 juin : Bilan des savoirs et des actions. Approches plurielles du projet.
– 24 juin : Les territoires métropolitains comme laboratoires de projet.
– 25 juin : Les thématiques transversales. Présentation des chercheurs invités et mise en place du programme de recherche.

Séminaire et publication des actes – « Les conditions et la réception du projet »

octobre 2006 / septembre 2008

Monique Eleb, Ministère de l’Écologie, Puca

Organisation avec le département Architecture Domestique de l’Ensa de Paris-Malaquais de plusieurs séminaires qui ont rassemblé maîtres d’ouvrage, concepteurs et chercheurs spécialisés dans le domaine, sur le « projet négocié ».

Recherches terminées

Projet collectif : 1989, hors-champ de l’architecture officielle Présentation Interroger les relations contemporaines entre architecture, culture et société, c’est questionner les conditions dans lesquelles s …

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Projet collectif : 1989, hors-champ de l’architecture officielle

Présentation

Interroger les relations contemporaines entre architecture, culture et société, c’est questionner les conditions dans lesquelles s’exerce aujourd’hui l’architecture et en comprendre les fondements, les évolutions, les mutations. Le laboratoire Architecture, Culture et Société a décidé de mener un travail de recherche collectif auquel chacun de ses membres- permanents, associés, post-doctorants et doctorants – contribuerait selon ses orientations. Pour fédérer ce faisceau de regards, nous avons retenu un thème susceptible de recueillir leur diversité, une date-clé : 1989. Celle-ci fonctionne à la fois comme un prétexte et un repère, un espace de cristallisation de l’histoire, une sorte de point focal utile à notre archéologie du présent.

En France, dans le domaine de l’architecture, les caméras se sont alors presque exclusivement concentrées sur un seul phénomène : les grands travaux présidentiels. Ces hauts faits, qui ont occupé le devant de la scène française, occultent une infinité d’« événements » moins identifiés et peu médiatisés ; pourtant, ces derniers informent, tout autant sinon plus, cette période de l’histoire et ses incidences sur le monde d’aujourd’hui.

Modalités
1989, c’est encore ce que l’on appelle de l’histoire « immédiate », du « temps présent ».
Il nous parait notamment indispensable de recueillir le témoignage de ceux qui ont vécu ce moment là, ceux dont les actions ont fait cette période. Ceux aussi dont les postures et les trajectoires nous aident à comprendre le basculement qui s’est joué, en France et bien au-delà, en 1989 et dans les années qui ont suivi.
À un niveau qui dépasse largement celui de l’architecture française, la chute du communisme et l’ouverture du bloc de l’Est ont ouvert la voie à la libéralisation et la mondialisation des échanges économiques, à un remodelage géopolitique et, plus près de notre propos, au trouble des frontières entre ce qui relevait du secteur public et de la sphère du privé.
Dans un premier temps interne, ouvert uniquement aux membres du laboratoire afin de mieux cerner les problématiques à traiter, le programme s’est ouvert dès 2018 à des chercheurs extérieurs à l’école, puis à l’ensemble des enseignants, chercheurs et étudiants de l’école : séminaires de travail, journées d’études avec invités (qui nourrissent les premières publications du projet 1989), voyages d’échanges, avec en perspective la publication d’un ouvrage collectif et l’organisation d’un colloque international en automne 2020.

Ces ouvertures du programme – d’abord au sein du laboratoire, puis de l’Ecole et enfin de la communauté scientifique nationale et internationale – nourriront la pratique de la recherche dans l’Ecole, en contribuant à sa visibilité auprès des autres écoles et universités, et en favorisant le rayonnement de l’école, en France et à l’étranger. Les sujets de recherche du projet font en effet référence non seulement au territoire français, mais aussi à l’aire européenne (Italie, Allemagne, Roumanie…) et extra-européenne (Liban, Israël…).

Certes, le prétexte initial du programme est de nature historique – la date de 1989 ; pour autant, les développements qu’il suscite répondent à des enjeux bien plus vastes et ambitieux : architecturaux, urbains et paysagers, mais aussi politiques, sociologiques, philosophiques, culturels, écologiques.

Présentation des groupes de recherche

Au sein du programme 1989, plusieurs axes de recherche, dont les propos se croisent cohabitent : la redistribution des rôles entre l’État, les collectivités locales et le privé ; les mutations de l’habitat ; les bouleversements dans l’enseignement de l’architecture ; la prise en compte croissante des défis écologiques ; les conséquences des basculements politiques dans les pays de l’Est et du bassin méditerranéen.

Axe 1 – « Habitat », référent Sabri Bendimérad

Monique Eleb, Jordana Maisian, Thierry Mandoul, Thierry Roze.

L’axe aborde plusieurs événements importants qui, autour du 1989,  ont lieu en France et en Inde  dans le cadre de la réflexion sur l’habitat:

– le passage du concours d’idée PAN à l’EUROPAN

– le concours organisé par la Poste et le ministère des PTTl pour la construction de 1500 logements innovants à Paris

– Banlieues 89, lancé en 1981,  par l’architecte Roland Castro et l’urbaniste Michel Cantal Dupart

– la réalisation de l’opération expérimentale des « Cap Horniers », à Rezé, par «  l’architecte-citoyen  » Dominique Perreault, à l’initiative du député-maire Jacques Floch, fondateur de l’Association des Maires de Ville de Banlieue

– l’aboutissement de l’auto-construction d’une ville de plusieurs milliers d’habitants, l’Aryana Community Housing (Inde), dont l’architecte Balkrishna Doshi est l’architecte-coordinateur

Lorsqu’on les considère conjointement, ces évènements reflètent la richesse et la vivacité des débats en cours. Les territoires d’investigations et de propositions de ces opérations sont relativement distincts mais souvent complémentaires: EUROPAN, bien que thématisé, propose une réflexion sur des quartiers choisis par les municipalités elles-mêmes. Le concours de la Poste porte sur des parcelles parisiennes dans la ville dense et constituée. Banlieues 89 traite de situations dans des tissus considérés comme périphériques, le plus souvent dans ou près de grands ensembles. Ainsi, la ville nouvelle, la ville dense, mais aussi les quartiers de grands ensembles ainsi que les territoires en reconversion, en France comme à l’étranger, sont ici étudiés. Ils témoignent aussi d’un moment de basculement dans la pensée sur l’habitat, la ville et le territoire, ainsi que de la manière dont les différents acteurs (pas seulement les architectes) s’en emparent. Ils permettent donc de lire en creux la transformation des idéaux et de l’espace, une transformation qui éclaire la situation actuelle des débats sur le logement.

Ainsi, les concurrents de l’EUROPAN semblent avoir perçu avec acuité les phénomènes sociaux et les changements de valeurs qui se préparaient en Europe. Bouleversements des structures familiales (augmentation des divorces, allongement de l’espérance de vie, etc.), montée de la cohabitation, du travail chez-soi et de la mutualisation de certains espaces ou équipements : quarante ans plus tard, les solutions préconisées alors sont toujours considérées comme des nouveautés par toute la chaîne de production du logement qui peine encore à les mettre en place. Alors que l’idée européenne chemine, ailleurs dans le monde, en Inde, en particulier, comment appréhende-t-on la question du logement dans le second pays le plus peuplé de la planète ?

Pour les jeunes praticiens, le passage du PAN à l’EUROPAN constitue une version «  européanisée  » mais aussi et surtout professionnalisée du PAN qui était, jusque-là un concours d’idées. Les architectes de moins de quarante ans ayant déjà un pied dans l’exercice professionnel répondent au concours pour les 1500 logements de la Poste. Tandis que ceux qui s’intéressent au programme s 89, ont déjà une certaine expérience ainsi qu’un engagement avéré pour les questions urbaines.

Axe 2 – « Culture, enseignement, médiatisations », référente Anne Debarre

Julie André, Margaux Darrieus, Maxime Decommer, Ariela Katz, Guillemette Morel Journel, Léa Mosconi, Juliette Pommier, Jean-Louis Violeau.

« La miraculeuse année 1989. Toutes les dates sont conventionnelles, mais celle de 1989 l’est un peu moins que les autres. (…) La symétrie parfaite entre l’effondrement du mur de la honte, et la disparition de la nature illimitée n’est cachée qu’aux riches démocraties occidentales. (…) Que nous soyons antimodernes, modernes, ou postmodernes, nous sommes tous remis en cause par la double débâcle de la miraculeuse année 1989 » [Bruno Latour, Nous n’avons jamais été modernes. Essai d’anthropologie symétrique, La Découverte, 1991 : 17-19].

En 1989, l’enseignement de l’architecture en France, toujours en chantier, est confronté à des enjeux tels que la décentralisation, l’ouverture européenne, l’internationalisation des sphères de production de l’architecture. Excepté l’ESA, les écoles d’architecture françaises sont des lieux publics d’enseignement, mais n’en sont pas moins des institutions qui défendent leur présence et leur image sur le territoire national, et désormais à l’échelle européenne et plus largement internationale. L’année 1989 de ce point de vue semble marquée par des engagements des écoles qui participent de ces enjeux identitaires : s’affirme ainsi leur rôle entrepreneurial dans un champ concurrentiel, au-delà de leur fonction de formation dans les coulisses des mondes professionnels de l’architecture. Quel rôle se donnent-elles ou sont-elles amenées à jouer face à ces évolutions  ?

20 ans après la création des écoles d’architecture, la Direction de l’Architecture et les écoles d’architecture veulent réaliser un bilan et penser le devenir de l’enseignement et du métier d’architecte à travers différentes actions, notamment un colloque dans le cadre d’un Salon International d’Architecture. Pourtant les étudiants continuent à manifester leur mécontentement, demandant «  la revalorisation de l’Architecture dans la société française  » alors que les écoles d’architecture sont prises entre une réforme non aboutie et un monde en transformation. Si l’ouverture des frontières européennes inquiète le milieu de l’enseignement et de la profession, elle initie de nouvelles structures d’échanges (Erasmus, Conseil des Architectes Européens, Institut européen d’architecture et d’aménagement à Rouen…). Le Salon International d’Architecture met à l’honneur, d’une part, la maire de Strasbourg, «  maire d’Europe  » et le projet lauréat de Rogers pour le Palais Européen des Droits de l’Homme et d’autre part, les figures de Zaha Hadid et des architectes japonais, Toyo Ito et Takamatsu Shin. Il rassemble des exposants très divers, tous impliqués dans l’architecture  : des politiques publiques -institutions publiques et parapubliques, collectivités locales et territoriales-, que des acteurs privés de la conception – architectes, bureaux d’études, informatique, ingénierie- et de la production- aménageurs et promoteurs, entreprises-, et des acteurs des médiatisations de l’architecture.

Dans l’obligation de séduire des « clients », les écoles privées développent des actions de communication : ainsi l’ESA en France et l’AA School en Angleterre vont se rapprocher autour de projets communs de ce type (en 1989, une exposition sur les projets éditoriaux de l’ESA et un séminaire avec des philosophes français invités) pour leur donner davantage de force, sans être tenues par quelques affinités doctrinales.

Après 20 années passées depuis leur indépendance acquise vis-à-vis de l’école de Beaux-Arts, alors que les parisiennes ne sont toujours pas stabilisées sur leur territoire, que les grands projets parisiens s’achèvent, les écoles d’architecture françaises de province ont pu s’inscrire dans les paysages politiques locaux. A l’heure des «  grands projets  » des villes, l’architecture devenant instrument de la communication publique des villes [Devillard, 2000  : 72], c’est plutôt un nouvel urbanisme «  municipal  » qui peut être observé à Nantes et à Grenoble, Villes en connivence avec les écoles d’architecture locales, à la faveur de changements ou pas d’étiquettes politiques.

Dans les écoles, le souci d’une professionnalisation replace l’enseignement du projet au centre de la formation qui s’en était éloigné après 1968. En 1989, sont publiées par des enseignants deux recherches consacrées à l’enseignement de la conception architecturale. Elles témoignent d’une approche radicalement différente de la discipline  : autour d ‘Henri Ciriani, le groupe Uno se concentre sur l’espace de l’architecture moderne, d’une part, tandis qu’un manuel d’architecturologie, d’autre part, est constitué par Philippe Boudon. Les écoles d’architecture françaises résonnent toujours de l’opposition entre les gardiens du temple de la doxa moderne, et ceux qui envisagent l’enseignement du projet dans une perspective plus ouverte et pluridisciplinaire. La conception de deux écoles à peu d’années d’intervalle, celle de Paris-Villemin en 1987, école qui valorise la pluridisciplinarité, et celle de Marne-La-Vallée en 1994, école qui met en avant la professionnalisation, témoigne de cette opposition, voire de cette évolution souhaitée : lors du colloque de 1989, sont annoncés en même temps l’abandon du premier projet et le lancement du second.

Les écoles ne semblent encore que peu réactives à ce que certains considèrent comme un changement de paradigme. En novembre 1988, la création du GIEC médiatise, institutionnalise, légitime l’idée d’une crise environnementale et se propose d’en prendre la mesure. Les années 1990 sont ponctuées d’événements politiques, souvent mondiaux, qui participent à faire, de ce que l’on appellera alors le développement durable, une question sociétale. Pourtant ce récit sur l’écologie pénètre lentement le milieu de l’architecture (49 diplômes sur 834 passés en 1989).

Axe 3 – « Mondialisations, achèvements et inachèvements», référent Jac Fol

Marco Assennato, Stéphanie Dadour, Orfina Fatigato, Federico Ferrari, Emma Filipponi, Clarisse Genton, Christelle Lecoeur, Marie Menant, Philippe Simon.

Déjà effective auparavant, en 1989, la mondialisation se diversifie, décuple ses polarités. L’ouverture du bloc de l’Est change la donne et les donnes se multiplient : arrangements, accords et partenariats se redistribuent. Le monde y a adopté d’autres tournures : ses bipolarités (Est- Ouest, Orient-Occident, Sud-Nord, …) deviennent multipolaires, et de plus en plus remuantes. Chacun sait que le moment a fait naître de grands espoirs de paix.
Selon la définition que chaque historien donne de la mondialisation : commerçante, économique, sociale, culturelle, politique, les années 80 en provoquent une autre (selon les auteurs, troisième ou seconde, voire quatrième). On y assiste à la fin d’une période particulièrement marquée par la guerre froide et au début d’une autre où se déploient les logiques libérales dans une sorte d’ouverture, plus ou moins violentes, des perspectives concurrentielles.
Il nous importe d’apprécier les conditions extérieures de l’architecture, qu’elles soient politiques, prédictives, culturelles, conceptuelles ou militaires. Par différents biais, nous cherchons à estimer comment l’architecture intègre ces nouvelles donnes, tout du moins quelles en sont les conséquences pour ses pratiques et quelles y sont ses « participations »…
Suivant plusieurs thématiques, le groupe de recherche a adopté différentes formes : des journées d’études, des déplacements et des travaux croisés qui donnent lieu à des ouvrages quant à des situations “locales” (Liban, éd. Stéphanie Dadour; Bucarest, éd. Marie Menant et Philippe Simon; Rome- Las-Vegas, éd. Federico Ferrari), et des études singulières, individuelles ou en binômes, quant à ces phénomènes mondiaux comme autant de contributions aux ouvrages collectifs 1989.
Sans coup férir, observant leurs conséquences architecturales, forts de nos intérêts méditerranéens, nous nous intéressons aux équipements inachevés italiens et aux projets pour le centre historique de Venise comme à l’arrivée massive de migrants de l’Est en Israël, en passant, au-delà, par l’anticipation de la chute du mur de Berlin par Koolhaas et le discours architectural de paix européenne de Gorbatchev.

Nous envisageons également, au printemps 2020, une exposition sur les murs étatiques, objets politiques. En 1989, il y avait onze murs de séparation sur la planète : Afrique du Sud/ Mozambique, Sahara occidental (Maroc/Mauritanie), Corée du nord/Corée du sud, Irlande (quartiers catholiques/quartiers protestants), République turque de Chypre du nord/République de Chypre, etc. Ces murs-ci ne sont pas des murs privatifs mais des moyens publics de rendre infranchissables les limites d’un État. Autant de moyens de comprendre ce qui les motivait, ceux qui les signifient formellement et leurs redoutables déclinaisons actuelles.

Questions transversales

Au sein du programme 1989, les axes de recherche croisent leurs propos et leurs questions :

  • Redistribution des rôles entre l’État, les collectivités locales et le privé: comment les échelles de décision politique se recomposent-elles, comment les frontières entre le public et le privé, entre l’Etat et les collectivités territoriales et les acteurs privés, se redessinent – elles ?
  • Mutations de l’habitat et bouleversements dans l’enseignement de l’architecture: comment sont pris en compte les idéaux architecturaux de l’époque, dans l’habitat comme dans l’enseignement?
  • Quels sont les nouveaux acteurs et modes d’organisation autour de la profession  ?
  • Comment s’installent, dans la théorie et dans la pratique, les discours et les dispositions écologiques  ?
  • Conséquences des basculements politiques: l’Europe en constitution, les mondialisations créent-elles de nouvelles donnes  ?

Colloque international « 1989, hors-champ de l’architecture officielle. Des petits mondes au Grand » – 19 mars 2021

Le colloque international « 1989, hors-champ de l’architecture officielle. Des petits mondes au Grand » aura lieu le 19 mars 2020 en distanciel sur plateforme Zoom.

À la croisée de l’architecture et des sciences humaines, en utilisant la date de 1989 avec le double rôle de prétexte et de repère, ce colloque vise à tenter une archéologie architecturale du présent. Une investigation,  qui relève de ce que l’on a pu appeler «  l’histoire du temps présent  », qui part de la France pour s’ouvrir peu à peu à des perspectives internationales.

Le lien de connexion sera envoyé exclusivement aux inscrits. Les inscriptions se font par mail avant le 15 mars à l’adresse colloque1989@gmail.com, en précisant vos nom, prénom, établissement et mail de contact.

Programme

9:30 : Ouverture de la connexion

9:45 : Introduction générale

10:00 : Session 1 / Questions Historiques

George Arbid (ACA, Beyrouth), Jac Fol (ACS/AUSser)

10:20: Jean RICHER, architecte, ABF, ACS/AUSser, ENSA Paris-Malaquais, PSL
La déception du monument lumière

10:45: Carmen POPESCU, historienne, professeure ENSA Bretagne, GRIEF
Fin de l’Histoire ? Mutations de l’histoire de l’architecture post 1989

11:10 : Diane AYMARD, architecte, doctorante CRENAU/AAU, ENSA Nantes
Hybride et hybridation en période de ‘Post-‘

11:30 : Questions et discussions

** 12:15-13:30 : Pause **

19.03.2021 / Après-midi

13:30 : Session 2 / La ville et l’habitat

Mihaela Criticos (Université « Ion Mincu », Bucarest), Sabri Bendimerad (ACS/AUSser)

13:50 : Amandine ROMANET, architecte, doctorante en histoire de l’art Rennes 2
« Les banlieues atteindront-elles 89 ? » : Banlieues 89 au crible de la critique d’architecture, 1984–1990

14:15 : Alena KUBOVA, architecte-ingénieur, historienne, MHA ENSA Grenoble
Bratislava 1989-2020. Le projet de ville et l’architecture de l’habitat

14:40 : Chloé SALEMBIER, ethnologue, LOCI_UC Louvain
De la privatisation des logements au droit à la ville : enquête aux marges de Bucarest

15:00 : Questions et discussions

15:40 : Session 3 / Circulation des modèles

Ana Tostões (Tecnico, Ulisboa), Anne Debarre (ACS/AUSser)

16:00: Bogdan Andrei FEZI, architecte, urbaniste, docteur, enseignant-chercheur Université « Ion Mincu », Bucarest
Le modèle français en Roumanie après 1989 : nouveau départ pour les mêmes préoccupations

16:25 : Andreea CEL MARE, doctorante Université « Ion Mincu », Bucarest
Housing in Romania. Prefabricated building systems from ideology to reality

16:50 : Bastien COUTURIER,  architecte, docteur, enseignant-chercheur, EVS-LAURe, ENSA Lyon
Des ‘Portes ouvertes’ aux Journées européennes : 1989 – Un patrimoine architectural européen qui se structure et se médiatise

17:10 : Questions et discussions

18:00 : Conclusions et perspectives

Conseil scientifique

George Arbid, co-fondateur et directeur de l’ACA-Arab Center for Architecture.

Sabri Bendimerad, Maître de conférence TPCAU à l’ENSA de Paris-Belleville, membre du laboratoire Architecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.

Mihaela Criticos, Professeur d’histoire et théorie de l’architecture, Université d’Architecture et d’Urbanisme « Ion Mincu », Bucarest.

Anne Debarre, Maître de conférence HCA à l’ENSA de Paris Malaquais, membre du laboratoire Architecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.

Jac Fol, Professeur SHS à l’ENSA de Paris Malaquais, directeur du laboratoire Architecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.

Ana Tostões, Professeur d’histoire et théorie de l’architecture IST-U Lisboa, Présidente de DOCOMOMO International.

Comité d’organisation

Tanguy Aubin, étudiant M2 ENSA Paris-Malaquais.
Sabri Bendimérad, Maître de conférence TPCAU à l’ENSA de Paris-Belleville, membre du laboratoire Archi- tecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.
Anne Debarre, Maître de conférence HCA à l’ENSA de Paris-Malaquais, membre du laboratoire Architecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.
Emma Filipponi, Membre associé du laboratoire Architecture, Culture, Socié- té / UMR AUSser 3329.
Jac Fol, Professeur SHS à l’ENSA de Paris-Malaquais, directeur du laboratoire Architecture, Culture, Société / UMR AUSser 3329.

Calendrier du projet

2017

Octobre 2017
Début programme

2018

18 Mai 2018
Première séance de séminaire

4 Juin 2018
Journée d’étude – Du Liban, du 1989, Stéphanie Dadour, ENSAPM (avec publication)

2 Juillet 2018
Deuxième séance de séminaire

6-11 Septembre 2018
Voyage d’étude à Bucarest (Laboratoire ACS, ENSAP Malaquais – Université d’architecture et d’urbanisme « Ion Mincu »)

22 Octobre 2018
Troisième séance de séminaire

29 Novembre 2018
Journée d’étude – Entre Rome et Las Vegas: la France des années 1980 et la condition postmoderne, Federico Ferrari – ENSAPM – et Benjamin Chavardès – ENSAL

2019

14 Février 2019
Cycle de conférences « Métropoles Matérielles »
Paris Ville logistique : migrations et conflits dans l’infrastructure économique
Carlotta Benvegnù, Sociologue, CRESSPPA – CSU, UMR 7217Mai 2019

26 Février 2019
Quatrième séance de séminaire – Organisation colloque international et constitution du conseil scientifique

14 Mars 2019
Cycle de conférences « Métropoles Matérielles »
Taken For A Ride : néolibéralisme, précariat et transports publics dans la Métropole Africaine
Matteo Rizzo, Senior Lecturer in Developement Studies, SOAS – University of London

4 Avril 2019
Cycle de conférences « Métropoles Matérielles »
Banlieues globales : une cartographie des pratiques d’émancipation
Alain Bertho, Anthropologue, Université de Paris 8 – Maison des Sciences de l’Homme Saint-Denis

9 Mai 2019
Cycle de conférences « Métropoles Matérielles »
De l’usine à la métropole biopolitique
Toni Negri, Philosophe

11 Juillet 2019
Cinquième séance de séminaire

1-7 Septembre 2019
Voyage d’étude a Beyrouth

15 Novembre 2019
Réunion du comité scientifique du colloque international: George Arbid, Sabri Bendimerad, Mihaela Criticos, Anne Debarre, Jac Fol, Ana Tostões.

22 Novembre 2019
Rencontre de l’ENSA Paris Malaquais (chercheurs et étudiants) avec Jacques Floch, Ancien Maire de Rezé, Président honoraire de l’Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise.

2020

21 Janvier 2020
Sixième séance de séminaire

7 Mai 2020
Ouverture appel à contribution (call for papers) au colloque international

1er Septembre 2020
Clôture de l’appel à communication du colloque international

Octobre 2020
Publication de l’ouvrage « 1989, hors-champ de l’architecture officielle : des petits mondes au Grand — Liban », dir. Stéphanie Dadour

Décembre 2021
Publication de l’ouvrage « 1989, hors-champ de l’architecture officielle : des petits mondes au Grand — Transmissions », dir. Anne Debarre, Guillemette Morel Journel.

2021
19 mars 2021

Colloque international « 1989, hors-champ de l’architecture officielle : des petits mondes au Grand » – colloque en distanciel via plateforme Zoom

« Jugaad Chandigarh. Un archétype moderne face aux stratégies énergétiques frugales » – 2013-2015

Responsable scientifique : Rémi Papillault (LRA)

Équipe de recherche : Enrico Chapel, Thierry Mandoul, Rémi Papillault, Laboratoire de Recherches LRA (ENSA de Toulouse) et ACS (ENSA Paris-Malaquais).

Partenaires : Ministère de la Culture et de la Communication / BRAUP, Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE), Direction de la recherche et de l’innovation (DRI), Atelier international du Grand Paris (AIGP), Véolia Environnement Recherche et innovation IEED VeDeCoM ; CCA / Chandigarh Collège of Architecture ; Direction de l’architecture et de l’urbanisme de Chandigarh ; Fondation Le Corbusier, Paris.

“Jugaad” est un mot familier en hindi qui exprime le fait d’improviser une solution ingénieuse et peu coûteuse à un problème du quotidien. La question que nous posons est la suivante : ces pratiques peuvent-elles contribuer à la fabrication d’une ville et d’un territoire conformes aux impératifs énergétiques contemporains ? Peuvent-elles participer à une stratégie projectuelle alternative répondant aussi bien aux objectifs économiques qu’aux scénarios énergétiques pour le futur ? La créativité, l’économie et le bricolage quotidien qui caractérise le « Jugaad » peuvent-elles être à l’origine d’un rapport réinventé entre l’homme et son habitat ? Il s’est agit d’explorer la façon dont ces pratiques rencontrent en Inde un archétype de la modernité : Chandigarh.

« TerrHab : De l’habitabilité à la territorialité (et retour) : à propos de périurbanités, d’individus et de collectifs en interaction » – 2010-2014

Responsable scientifique: Martin Vanier (Université Grenoble)

Équipe de recherche : Monique Eleb, Patrick Céleste, Sabri Bendimérad, Philippe Simon, Clément Orillard, Andrei Ferraru

Partenaires : ACS (UMR Ausser) / ICTT (Univ. Avignon) / SET (Univ. Pau) / CITERES (Univ. François Rabelais, Tours) / PACTE (Univ. Joseph Fourier, Grenoble) / LIDILEM (Univ. Stendhal, Grenoble 3)

Le projet de recherche TerrHab (« De l’habitabilité à la territorialité, et retour : à propos de périurbanités, d’individus et de collectifs en interaction ») part de l’énigme spatiale contemporaine suivante : pourquoi, alors qu’elles sont de plus en plus habitées, les grandes périphéries des villes et des métropoles sont-elles à ce point réputées inhabitables, dénoncées comme la moins bonne façon d’habiter les territoires, selon les valeurs sociales, fonctionnelles économiques et environnementales dominantes ?
La question fait débat depuis quelques décennies déjà. Nous ré-ouvrons le dossier avec une triple ambition :
– lier la compréhension de l’habitabilité de l’espace à l’analyse de la territorialisation des individus et des collectifs qui s’en saisissent et s’y construisent en retour ;
– montrer qu’on n’a pas ici affaire à la défaite des collectifs par les individus triomphants, comme on le défend souvent, mais à une interaction sociale intense entre individus et collectifs qui rend habitable les territoires et territorialise l’habiter ;
– contribuer en fin de compte au progrès d’une théorie générale de la territorialité et de la territorialisation, convaincus que nous sommes qu’il y a là encore matière à répondre aux énigmes spatiales de la vie en société.

Projet de recherche-action: « La grande ville 24h chrono » – 2012-2013

Responsables scientifiques: Sabine Chardonnet-Darmaillacq et Le Studio Muoto Architectes

Partenaires: Ministère de la Culture et de la communication (DGPAT-BRAUP), Cité de l’architecture et du patrimoine, Atelier International du Grand Paris

La recherche-action propose une vision prospective de la marche pour le territoire métropolitain et une démarche d’implication citoyenne. Une géographie multiple, incarnée, sonore, végétale et une marche exploratoire numérique, entre vallée et plateau de Saclay. Adossée à la recherche sur la Carte Ouverte du territoire saclaysien et à la conception du Lieu de Vie dans le quartier du Moulon, cette marche est conçue comme un mode de préfiguration, un processus actif d’appropriation du territoire

Projet de recherche-action: « Co/Opérer et informer la marche métropolitaine » – 2011-2013

Responsables scientifiques: Bruno Marzloff et Sabine Chardonnet Darmaillacq

Partenaires: Media Mundi [Groupe Chronos], SAEMES, Ville de Paris

Ce projet de recherche repose sur une approche compréhensive de la marche, considérée comme une ressource urbaine majeure, une raison de développement et d’adaptation des formes urbaines et un moteur de sociabilités et d’accessibilité aux services de la ville. Dans ce contexte, les questions qui nous intéressent concernent la détermination des cadres et formes urbaines appropriés au développement de la Marche urbaine à Haut Niveau de Service, en particulier dans les espaces géographiques de faible densité. La compréhension des interfaces – entre le corps physique, le corps social, le corps urbain et le corps des transports – est au cœur de cette interrogation. Si des démarches d’implication citoyenne sont aujourd’hui considérées comme des pré-requis pour le développement durable des villes et des territoires, la contribution des usagers dans la définition d’un référentiel de la Marche à Haut Niveau de Service sur des territoires complexes s’avère tout aussi nécessaire. Les démarches « ascendantes » (bottom-up), engagées en particulier dans les pays anglo-saxons, mettent en exergue la puissance de levier des outils du numérique. A cet égard, la démarche expérimentale proposée dans ce projet de recherche permettra de s’interroger sur les bénéfices du partage de la donnée publique et de l’implication des usagers dans la compréhension et la transformation du cadre urbain.

L’épiderme aérien des villes au regard de la question de l’énergie et des modes de vie : prospective des formes et des stratégies architecturales et urbaines. « Learning from  Chicago, Montréal, Paris / Plus de toit, Paris surélevé » – 2011-2015

Responsable scientifique: Alena Prochazka, Université de Montréal, Canada

Équipe de recherche: Philippe Simon (ACS), Sabri Bendimerad (ACS), Luc Abbadie (BIOEMCO), Pierre Boyermercier, Chantal Pacteau (GIS), Louise Vandelac (UQAM)

Liste complète des 15 chercheurs (France, Canada, USA) disponible ici.

Il y a trois manières d’aborder le rôle des toits au regard de l’efficacité énergétique : d’abord, ils peuvent être le substrat d’une production d’énergie, de calories ou de biomasse ; ensuite, ils peuvent avoir un rôle « passif », quand ils sont bien isolés, à haute inertie et efficaces dans la rétention d’eau ; enfin, les toits à énergie « dirigée » ou déviée influent sur l’effet Albedo. Les toits ont aussi un effet indirect sur l’efficacité énergétique : d’une part, en tant que potentiels lieux de production de biens alimentaires, ils participent au renforcement des circuits courts d’une agriculture urbaine renaissante ; d’autre part, la surélévation des toits existants signifie plus de densité et d’intensité urbaine, donc un effet bénéfique pour limiter la consommation d’énergie dans les transports (voir Kenworthy et Newman, 1989).

Rapport final de recherche disponible ici.
Voir la communication : «Toits et efficacité énergétique : Paris, Chicago, Montréal», colloque de clôture IGNIS MUTAT RES «  Que fait l’énergie à l’architecture ? », ENSAPB, Paris, 27 novembre 2015.
Programme du colloque disponible ici.
Captation vidéo disponible ici.

Habiter le Grand Paris « Nouvelles manières d’habiter : quelles typologies architecturales et urbaines, pour quelles évolutions sociologiques » – 2011-2013

Responsables scientifiques: Winy Maas (MVRDV), Andreï Feraru (AAF), Monique Eleb (ACS), Nathalie de Vries (MVRDV), Jakob Van Rijs (MVRDV)

Équipe de recherche: Sabri Bendimérad (ACS), Philippe Simon (ACS), Patrick Céleste (ACS), Bertrand Schippan (MVRDV), Mickael labory (MVRDV), Jeroen Zuidgeest (MVRDV),

Partenaires: Atelier International du Grand Paris, Bureau de la Recherche Architecturale (MCC) et PUCA (MEEDDAT).

Lors de la consultation de 2008 portant sur l’avenir du Grand Paris et la métropole post-Kyoto, l’équipe MVRDV-ACS-AAF a développé le scénario d’une ville plus compacte :
« Grand Paris Plus Petit ». La dénonciation « esthétique » de ce que Winy Maas appelle la mocheness, ouvrait alors la voie à une critique plus fondamentale du « laisser-faire », comme produit de l’urbanisme de zoning, de politiques urbaines de la séparation. Elles aboutissent inéluctablement au cycle connu de la relégation et du déséquilibre dangereux d’une ville à plusieurs vitesses, qui se dilue, et finit par perdre l’essence même de sa raison d’être : habiter ensemble.
Lecture des cartes et des statistiques, étude des modes de vie et savoirs historiques se sont conjugués avec des dérives phénoménologiques sur le terrain pour travailler sur ces questions. Il s’agissait de dire que le développement de la métropole de demain nous conduit à considérer en premier lieu les ressources de la ville d’aujourd’hui.
Et donc de travailler sur le « déjà-là », comme le territoire privilégié de la fabrication de la métropole, de l’échelle territoriale à l’échelle domestique.

Recherches et propositions pour un habitat adapté au Grand Paris à l’horizon de 2030

Les principaux travaux de l’équipe sont accessibles ici.
Présentation des études du Conseil scientifique de l’AIGP disponible ici

SUCH : Sentiers urbains, connexions & hub pour la marche à Paris, Paris 2030. « Enjeux d’une infrastructure de marche » – 2011-2012

Responsable scientifiqus: Sabine Chardonnet-Darmaillacq (ACS)

Partenaire: Mairie de Paris

Colloque de Cerisy « Le génie de la marche » – 2011-2012

Responsables scientifiques: Sabine Chardonnet-Darmaillacq (ACS), Georges Amar, Mireille Apel-Muller

Partenaires: Institut pour la ville en mouvement, PSA Peugeot Citroën

Le regain d’intérêt pour la marche est notoire dans des pratiques artistiques actuelles, l’engouement pour les promenades urbaines, les bénéfices attendus pour la santé ainsi que dans de nouvelles stratégies métropolitaines. Cependant, que savons-nous de la marche et de ses effets? Quelles connaissances des corps mobiles nourrissent nos représentations de la mobilité et des territoires? Tant dans ses objectifs que ses perspectives, le marcheur est une figure universelle et multiple: déplacement obligé du paysan, du pauvre, de l’enfant, du « citadin numérisé » ou action privilégiée du penseur, du randonneur, du flâneur urbain, la marche co/opère avec les mobilités d’une société qui a valorisé la vitesse, à toutes les échelles, de l’espace public à l’espace intime.

Ce colloque fait l’hypothèse d’un « génie de la marche » qui ne demande qu’à être déployé dans le monde contemporain. Destiné aux chercheurs, élus et aménageurs, mais aussi aux créateurs ou prescripteurs et à tous ceux que les ressorts de la marche et ses enjeux interrogent, il alternera séquences scientifiques ou artistiques, ateliers et expériences.

Logement Design pour tous: « L’habitat : contemporain, spécifique, adaptable, 1995-2010 » – 2009-2012

Responsable scientifique: Monique Eleb

Équipe scientifique: Philippe Simon

Partenaires: PUCA (MEEDDM), Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer

Cette recherche consiste en l’étude de bâtiments exemplaires sur la période 1995-2010 sous l’angle de l’innovation architecturale, typologique et technique et interroge les changements remarquables de notre société dans la dernière décennie et les conséquences qui conduisent ou devraient conduire à restructurer le logement.
Elle s’inscrit dans une tradition d’évaluation de la production du logement au regard de l’évolution des modes de vie. Centrée sur les dispositifs intérieurs, elle tient cependant compte de l’environnement du logement, donc de l’habitat dans son ensemble. Ces variables sont le point de départ pour analyser la façon dont les architectes conçoivent l’habitation et dont ils intègrent les nouvelles données à leurs propositions et aux constructions.

L’architecture de la grande échelle: « La Métropole en projet. Le devenir de la Plaine Saint-Denis dans le Grand Paris d’aujour­d’hui » – 2007-2009

Responsables scientifiques: Cristina Mazzoni, Albert Lévy, Valérie Lebois, Anne Molinier

Partenaires: Ministère de la Culture, Bureau de la Recherche Architecturale (BRAUP)

L’objet de cette recherche – la métropole d’aujourd’hui et ses différents territoires – sera analysé selon trois domaines d’investigations :

– Les jeux des acteurs. Le passage du « projet urbain » de la Plaine au « projet d’agglomération ».

– L’architecture de la mobilité : lieux-gares. Vers une nouvelle politique de déplacements.

– Les modes d’habiter et les types proposés : maisons sur cour. Gérer la demande d’individualité dans l’habiter.

« Le Grand Paris du Grand Paris» – 2008-2009

Marché de recherche et développement pour l’avenir du Paris métropolitain, 2008.

Responsables scientifiques: Winy Maas (MVRDV), Nathalie de Vries (MVRDV),  Jakob Van Rijs (MVRDV), Andreï Feraru (ACS), Monique Eleb (ACS)

Équipe scientifique:  Sabri Bendimérad (ACS), Patrick Céleste (ACS), Philippe Simon (ACS), Clément Orillard (ACS), Romain Boursier (AAF), François Magendie (ENSAPM), Jeroen Zuidgeest (MVRDV), Bertrand Schippan (MVRDV), Martine Vledder (MVRDV),  Flore Raimbault (MVRDV), Sonia Assouly (MVRDV), Sabina Favaro (MVRDV), Ulf Hackauf (laboratoire The Why Factory-TU Delft)

Lancée au début de l’année 2008, la consultation a été placée sous l’autorité d’un comité de pilotage composé de l’État, de la Ville de Paris, de la Région Île-de-France et de l’Association des maires d’Île-de-France, assisté d’un conseil scientifique réunissant 23 personnalités qualifiées autour de l’architecte Paul Chemetov et du géographe Michel Lussault. La coordination générale de la consultation a été confiée par le président de la République au ministère de la Culture et de la Communication et au BRAUP. Dix équipes internationales et pluridisciplinaires, mandatées chacune par une agence d’architecture et d’urbanisme, ont été sélectionnées dont la notre (MVRDV-ACS-AAF). A partir du mois de juin 2008, chaque équipe a travaillé pour la réalisation des deux chantiers de la consultation : « la métropole du XXIe siècle de l’après-Kyoto » et « le diagnostic prospectif de l’agglomération parisienne ».

L’exposition « Le Grand Pari(s) » a présenté, du 30 avril au 22 novembre 2009, les résultats de cette consultation.

Les principaux travaux de l’équipe de recherche sont accessibles ici.

« Vieillir et habiter – Projet de vie, cultures et territoires » – 2006-2008

Responsable scientifique: Anne Laffanour

Équipe de recherche: Patrice Noviant, Sabri Bendimérad

Partenaires: Ministère de l’Écologie, Puca

Cette recherche exploratoire a pour objectif de comprendre, par une approche multiculturelle de l’habiter face au vieillissement, les systèmes de sédentarisation de populations (immigrées ou non) dans le territoire français. L’hypothèse est que les cultures locales et les territoires ont une influence sur les stratégies mises en œuvre par les individus en âge de retraite, en matière de résidence. Cette recherche a privilégié une approche comparative sur quatre territoires différents offrant des populations aux ancrages territoriaux forts, mais aux polarités sociales et aux systèmes de valeurs culturelles très distincts et confrontées chacune aux perspectives du vieillissement : deux territoires à forte population immigrée (Paris et Val de Reuil) et deux territoires bretons.

Consultation disponible ici.

« Entre confort, désir et normes : le logement contemporain » – 1995-2012

Responsable scientifique: Monique Eleb

Équipe de recherche: Philippe Simon

Partenaires : PUCA, Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer

De quelles façons la société a-t-elle influencé l’espace architectural ces dernières années en France ?
Face aux changements remarquables de notre société comment la production du logement a-t-elle évolué ?
Quels sont les dispositifs spatiaux utilisés par les architectes pour tenir compte à la fois des nouvelles façons de vivre, des réglementations récentes et des nouvelles façons de penser l’environnement ? Quelles sont les opérations marquantes de logement social ou de promotion privée au regard des variables liées à l’évolution des modes de vie ?
Certains bâtiments présentés ici ont été remarqués par la critique, ils ont obtenu des reconnaissances publiques mettant en valeur leurs qualités, d’autres sont des bâtiments plus courants mais reconnus comme représentatifs de la production actuelle.
Loin de s’en tenir à parler seulement d’architecture, les thèmes étudiés associent espaces et usages : organisation du logement et de ses espaces extérieurs, cuisine ouverte ou fermée, mixité sociale, adaptation aux normes en tous genres, mise en scène de l’identité, lieux pensés pour accueillir la cohabitation et rêveries sur le futur…

Rapport disponible ici.

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