Iconoclasme, un manifeste de l’oubli
2020
Auteur(s)
Anthony El Khoury
Enseignant(s)
Jean Pierre Vallier et Gilles Delalex
Département
THP
Ce projet est celui du deuil impossible, des disparus durant la guerre civile libanaise, de la ville disparue dont ne reste que des résidus et une nostalgie toxique omniprésente. Deuil impossible de l’incertitude de la mort, une mélancolie créant des fixations obsessionnelles sur ces objets résidus, la tour El Murr et le Holiday Inn. Une obsession de représentation d’un imaginaire mythique, témoin de l’absence et de la quête incessante de l’objet perdu à travers ces résidus, de Beyrouth dans laquelle ils étaient encore célébrés. Des non-ruines « symboles ». Objet de fixation comme objet de catharsis?
Catalyse du deuil à travers la destruction de la fixation, ou son objet, plongé dans une absence de sort. Destruction ou iconoclasme architectural comme seule certitude de la mort. Destruction du symbole, de l’identité, l’image, la nostalgie qu’ils portent, des mythes de résilience et des symboles fantasmés, un oubli forcé pour catalyser le deuil, pour oublier, pour ensuite se souvenir.
Édifices offrandes, objets sacrifiés qui s’élèvent au niveau du sacré pour leur en faire un mausolée. Mort métaphorique comme témoin de la certitude.
Édifice, cercueil de lui même, qui se fait découvrir mort.
Une destruction en suspens. Un sanctuaire de pèlerinage, de transe et de vertige spirituel, un état d’isolation et d’oubli pour rencontrer les disparus. Un cimetière vertical en attente qui présente tout son vide à la ville.
Destruction volontaire plutôt que destruction subite. Un projet impossible.
version numérisée consultable uniquement sur place à la bibliothèque de l’ENSA Paris-Malaquais
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