Une architecture cachée pour des femmes hors-la-loi
2020
Auteur(s)
Leyla Bennis
Enseignant(s)
Nicolas Gilsoul, Jean-François Coulais
Département
THP
En 2019, au Maroc, le manifeste Hors-la-loi demande l’abrogation des articles de loi 453 et 490 qui interdisent les relations sexuelles hors-mariage et l’avortement.
J’ai étudié la maison à cour pour sa logique de protection des femmes du monde extérieur. De là, j’ai pensé une architecture cachée qui réinterprète les éléments de la maison traditionnelle comme fil conducteur : le langage architectural qui cloisonnait devient celui qui émancipe.
J’ai choisi de m’implanter à Casablanca dans une zone institutionnelle : c’est un « pied-de-nez », on cache dans la gueule du loup un programme illégal.
Je me cache dans un cinéma/théâtre car c’est une boîte noire, une parenthèse temporelle, qui est aussi un lieu d’émancipation. J’y ai fait résonner mon programme : le hall reste intact, la scène se ferme pour devenir une boîte noire, et la volumétrie de la salle est soulignée par la conservation des murs du Rialto et la suppression du toit pour en faire une cour plantée.
Mon PFE se développe autour de deux notions : la dramaturgie et l’intimité.
Ces dernières construisent les espaces forts de mon projet : la scène, les chambres, le jardin dans lequel on retrouve le lieu de l’éducation sexuelle, le hammam et la salle des pleureuses. Par la réinterprétation des codes de la maison traditionnelle, au travers d’une architecture cachée qui joue des contrastes, je retranscris mon engagement féministe.
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