Disobedient Bodies
Repenser la notion d’accueil des corps en errance autour de la promenade urbaine Barbès - La Chapelle – Stalingrad
2022
Auteur(s)
Zoé Hua
Enseignant(s)
Pierre David, Stéphanie Dadour
Département
AAP
En 2016 commence le démantèlement des campements de réfugiés qui avaient pris place sous le viaduc de la ligne 2 du métro aérien de Paris, entre les stations Stalingrad et Barbès-Rochechouart. Si l’appropriation de cet espace par les réfugiés dérangeait, elle a également révélé la potentialité d’accueil de ce lieu particulier.
Mais l’accueil de qui ? Les corps indésirables ont été chassés, l’espace vide devenant point d’origine d’un projet de la mairie de Paris pour en accueillir d’autres – plus méritants ?
La promenade urbaine Barbès-Stalingrad se construit depuis 2018 dans le but de réaménager l’espace pour le rendre plus accueillant, en le végétalisant et en multipliant ses usages. Cependant entre les jardins partagés et les espaces sportifs, la potentialité d’accueil de l’espace n’est pas optimale. Les personnes que l’on veut accueillir n’arrivent pas à s’approprier l’espace, tandis que celles que l’on cherchait à éloigner sont encore présentes sans vrai espace à s’approprier.
Le projet propose alors une constellation d’interventions le long de cette promenade, qui permettraient de repenser la notion d’accueil des corps dans l’espace étudié. S’éloignant des démarches de la ville qui cherchent à invisibiliser les problèmes d’usages de l’espace public, le projet s’inscrit dans une démarche structurelle simple et adaptative. Il se détache du sol pour matérialiser un réseau d’action favorisant l’accueil à plusieurs échelles autour du viaduc du métro. Si le projet ne peut résoudre le problème de l’hébergement des migrants au niveau du viaduc, il tend à apporter des réponses à d’autres nuances d’accueil à travers des structures dépliables dont les usages divers permettent de rendre l’espace public plus accueillant.
version numérique consultable uniquement sur place à la bibliothèque de l’école
