Captation sensible du territoire agité
2022
Auteur(s)
Angela Le Moal, Laure Muller
Enseignant(s)
Marion Emery, Georgi Stanishev
Département
THP
Lorsqu’un site est amené à disparaitre, enseveli, détruit ; le temps de l’agonie est caractérisé par une tension qui anime les lieux, où se font les derniers souvenirs.
Ce projet est une exploration autour de la captation et la retranscription d’un territoire en transformation perpétuelle. Il interroge les instruments de l’architecte d’investigation d’une réalité sensible du territoire.
Les cartes précises et objectives produites par les satellites, surplombent et figent le site.
Les « machines mnémoniques », en incluant la temporalité, l’aléatoire, et le caractère contingent et vibratile du territoire, visent à en produire une représentation sensible et plurielle.
Ces différentes formes de captation constituent, par la répétition précises de gestes, des rituels qui s’inscrivent dans un nouveau mythe : celui du souvenir comme trace d’une expérience sensible et temporelle du territoire. Ces machines dont le fonctionnement est nécessairement duel, même paradoxal, fabriquent une représentation qui est tout autant objective que subjective, tout aussi mesurée qu’aléatoire, précise qu’approximative, tout aussi extravertie, vers le territoire, qu’introvertie, vers l’intérieur.
Elles s’inscrivent et prennent sens dans le récit d’un peuple amnésique et dans la temporalité de territoires en agonie, où l’oubli devient une forme d’hypermnésie. Le sens de ces machines se fait dans la mesure du temps qui passe, elles s’installent et construisent de la durée. Distinctes des machines productives contemporaines, elles invitent un nouvel imaginaire et deviennent de nouveaux instruments de prise en compte du réel.
Pas de version numérique disponible.
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