Un champ sous perfusion
2022
Auteur(s)
Kristina Cirovic, Alexandre Zeller
Enseignant(s)
Bérénice Gaussuin, Yann Rocher
Département
THP
La peinture « Les Moissonneurs » (1656) de Pieter Bruegel l’Ancien représente des espaces ruraux travaillés et entretenus pas la main de l’homme. Plus qu’un simple tableau, c’est l’image d’un imaginaire collectif qui associe la ruralité à un certain romantisme, par son idéalisation.
Les champs sont aujourd’hui travaillés par l’intermédiaire de la machine, ce sont des lieux de productivité, la temporalité naturelle y est accélérée. Les champs restent cette interface de notre relation au naturel qui n’est plus simplement entretenu, mais aujourd’hui maîtrisé.
Quelles sont les images architecturales d’un naturel productif en ville ?
La condition artificielle de la ville rend l’artificialisation du naturel nécessaire. Cela implique qu’une infrastructure – la perfusion – puisse permettre la persistance des champs quelle que soit la saison, et ce malgré le manque de lumière naturelle. Tout ce que la nature procure est remplacé par l’artificiel. Le désir contemporain de la campagne s’est vu détourné au service de la productivité, au service de la ville accélérée et de son besoin de rendement.
Loin d’être une dystopie, ce projet propose un retournement de la logique. La campagne est sous nos pieds, le sol détruit, excavé de Montparnasse devient le nouveau sol fertile, hors sol. Les dalles artificielles deviennent les nouvelles terres arables de la ville.
{{title}}
Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant