Chute d’une maison solastalgique
2022
Auteur(s)
Mathieu Kellen, Margaux Lapchin
Enseignant(s)
Marion Emery, Gilles Delalex
Département
THP
Ce projet de diplôme est l’aboutissement d’une année de réflexions autour de la notion d’instabilité. Il s’agit d’une maison-pont-levis, en équilibre, pensée comme un terrain de fabrication, de liesse collective ou de squat parasite. Le projet s’est développé de façon introspective, poétique, théorique et spatiale. Ses divers médiums d’expressions sont de multiples tentatives d’explorer les thèmes de l’instabilité du vivant, de l’habitat et de ses troubles, joints dans un même mot : la solastalgie.
« Échouée entre les autoroutes de Bagnolet, la maison repose tout son corps sur sa pointe terrestre, seul lieu de contact avec ce sol qu’elle fuit. Nouveau toit surréaliste aux douleurs morales qu’habite la solastalgie, la forteresse promet le lendemain du désenchantement. Dans ses douves profondes, les héritages terrestres ruminés, régurgités. De l’intérieur, une foule en suspens cherche sa tension, devient horde compacte lorsque s’animent le feu et l’urgence de faire. Le nous est alors vierge de ses agitations existentielles, mord son anonymat et mute son silence en cri torrentiel. La horde a bouché sa cave pessimiste, nourrit le plan libre de ses corps vivants, accumule un potentiel gravitationnel. La maison, ainsi prête à se renverser, vainc le futur annulé et s’élance dans un présent à braver de nouveau.»
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