Kan ya Makan : le récit du Sebou
À la rencontre d’un paysage oublié
2023
Auteur(s)
Salim Zniber
Enseignant(s)
Arnaud Bical, Rafaël Magrou
Département
AAP
En arabe, “Kan ya Makan”, signifie “Il était une fois”, une expression utilisée au début des contes et récits. Pourtant sa traduction littérale signifie “il était un lieu”. Ce lieu en question est l’Oued Sebou, un fleuve marocain dont nous allons narrer l’histoire. Une histoire qui débute à Kenitra, ville fondée pendant le protectorat, et bordée par le fleuve. Mais celui-ci n’est pas intégré à sa vie quotidienne. Ignoré et laissé pour compte, c’est pourtant un élément immuable ayant assisté à l’évolution de la région et des civilisations. Aujourd’hui la ville est en proie à une “dubaïsation”, tendance qui néglige le développement culturel et humain de sa population. Comment vivre le paysage dans une ère où le développement urbain lui tourne le dos ? Comment, grâce au fleuve, la ville peut-elle se reconnecter à son patrimoine ? Dès lors, le projet interroge la réconciliation du fleuve avec la ville, dans une volonté de révéler le territoire et d’aller à la rencontre d’un paysage porteur d’une palette de patrimoines. Le projet raconte ainsi une histoire de rencontres : entre l’histoire et la nature, entre l’homme et son environnement, entre la ville et l’eau, entre notre conscience et le patrimoine, entre l’immédiateté et le temps long.
