Toutes en gare
2023
Auteur(s)
Maria Mikou
Enseignant(s)
Loïc Couton, Sandrine Puech, Ola Nashed Kabalan
Département
Transitions
Crise sanitaire, crise économique, aujourd’hui les personnes sans abri ou SDF sont de plus en plus isolées. Nous les voyons partout et nulle part à la fois. Leur présence dans l’espace public est devenue si habituelle que nous y prêtons peu d’attention. Bien qu’ils soient stigmatisés par les politiques et les citoyens, ils sont des occupants légitimes de la ville, s’appropriant et habitant cet espace qu’est la rue. Parmi l’ensemble des catégories d’individus sans domicile, les femmes font partie des plus vulnérables dans ce milieu impitoyable.
La ville, telle une maison éclatée qu’elles occupent, répond tant bien que mal à leurs besoins spécifiques liés à leurs conditions de vie très violentes et à leurs histoires souvent traumatiques. Chacune d’entre elles vit à travers certains lieux ressources d’utilité publique qui leur sont dédiés, généralement non adaptés, sommaires et précaires. Centraliser leurs besoins dans un lieu stratégique de la ville de Paris a pour finalité de faciliter leur objectif d’autonomie.
Par ailleurs, la transition vers des modes de transport durables réduit la demande de stationnement et remet en question la nécessité d’espaces dédiés aux voitures dans les villes. Réhabiliter une infrastructure de ce type permet de limiter la construction de nouveaux bâtiments, ce qui contribue à réduire la consommation de ressources et l’empreinte carbone associées à la construction. De plus, leur structure résistante et leur emplacement central en font des options attrayantes pour créer de nouveaux espaces de vie adaptés. En face de la gare de l’Est, qui est un lieu ressource important pour ces femmes, se trouve un garage désaffecté idéalement situé pour accueillir une grande diversité de programmes.
Par conséquent, je cherche à traduire la notion, au sens large, de dignité humaine à travers un projet de réhabilitation architecturale. Réhabiliter un parking/garage voué à disparaître, au même titre que réhabiliter la personne à vivre sainement en société, est une nécessité actuelle. C’est pour cette raison que j’ai choisi de m’impliquer personnellement dans toutes les étapes de la conception d’un centre d’hébergement et de réinsertion pour femmes, basé à Paris.
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