L’ancienne colonie de vacances, du repère au repaire pirate
2024
Auteur(s)
Louise Le Gaudu
Enseignant(s)
Marie Menant, Pierre David
Département
AAP
L’île d’Oléron était dans l’entre-deux guerres en France, le lieu avec la plus forte concentration de colonies de vacances. Initialement conçues pour des raisons sanitaires, puis porteuses d’une vision utopique de collectivité et de pédagogie, ces colonies font partie intégrante de l’histoire et des récits de la deuxième plus grande ile métropolitaine française. L’évolution de la société et des pratiques plus individualistes a conduit à l’abandon ou la transformation de la plupart d’entre elles. C’est le cas de la colonie « Logis des dunes », située à 500 mètres de la côte sauvage, imprégnée d’histoires de piraterie et de naufrages. Elle est aujourd’hui abandonnée, à l’exception d’une antenne, qui se trouve là. Au milieu de la forêt de pins, elle est revêtue d’un habit vert censé la camoufler. Mais elle reste visible de loin. À travers les champs, ou les vignes, on l’aperçoit. Toujours en service, elle est entretenue, contrairement aux quatre bâtiments du site, qui sont laissés à l’abandon. Comme si, alors que l’île s’immerge, la dernière raison d’être de ce site insubmersible, autrefois consacré à la collectivité et à la pédagogie, était de continuer à diffuser coûte que coûte.
Between the wars, the island of Oleron was the place with the highest concentration of vacation camps in France. Initially conceived for sanitary reasons, then embodying a utopian vision of community and pedagogy, these colonies are an integral part of the history and stories of France’s second largest metropolitan island. The evolution of society and more individualistic leisure practices led to the abandonment or transformation of most of them.
Such is the case of Logis des Dunes, a former vacation camp located 500 meters from the wild coastline, steeped in stories of piracy and shipwrecks. It is now abandoned, except for an antenna that stands there. It stands 24 meters high, in a pine forest with trees reaching 20 to 30 meters in height. Despite its green covering, which is supposed to camouflage it, the antenna can still be seen from afar. You can see it across fields and vineyards. Still in service, it is well maintained, unlike the four buildings on the site, which have been abandoned. It’s as if, as the island sinks, the last raison d’être of this unsinkable site, once dedicated to community and education, is to continue broadcasting at all costs.
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