Les réfugiés de la conservation
Revendiquer les savoirs et savoir-faire des peuples autochtones
2024
Auteur(s)
Sarah Bouguadida
Enseignant(s)
Steven Melemis, Bastien Ung
Département
M(s)M
La réserve du Dja du Cameroun est l’une des forêts humides la mieux protégée d’Afrique en dépit de sa population autochtone. En effet, les Baka, un groupe nomade vivant de la cueillette et de la chasse, sont contraints à la sédentarisation dans des villages construits à la hâte jouxtant une exploitation forestière destinée à une économie mondiale. L’enjeu est de proposer un modèle de cohabitation entre les acteurs du site afin de permettre aux Baka de traverser et d’habiter à nouveau la forêt. Le projet permet de faire rencontrer les techniques de construction ancestrales et les structures modernes des villages, de relogement : en retravaillant le modèle d’unité d’habitation afin de palier des usages entre extérieur et intérieur ; en proposant une halle couverte pour le marché informel existant ; et en créant un centre social d’apprentissage. Favorisant ainsi une organisation qui concilie cycle de vie sociale et périodicité des ressources. Par ailleurs, le projet se propose de sensibiliser les autochtones à travers des plaquettes afin de les informer des mutations du territoire et des enjeux inhérents à la sédentarisation.
version numérique consultable à la bibliothèque de l’école
Cameroon’s Dja reserve is one of Africa’s best-protected rainforests, despite its indigenous population. The Baka, a nomadic group who live by gathering and hunting, have been forced to settle in hastily-built villages adjacent to logging operations designed for a global economy. The challenge is to propose a model for cohabitation between the site’s stakeholders, so as to enable the Baka to cross and inhabit the forest once more.
The project brings together ancestral building techniques and the modern structures of the relocation villages: by reworking the housing unit model to accommodate uses between outside and inside; by proposing a covered market hall for the existing informal market; and by creating a social learning center. The result is an organization that reconciles the social life cycle with the periodicity of resources. In addition, the project aims to raise awareness among the local population through leaflets informing them of the changes taking place in the area and the challenges inherent in sedentarization.
