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Callot

L’inexorable effacement d’une ile qui se noie

2024

Auteur(s)

Claire Aboulker, Ana Grgic

Enseignant(s)

Matthias Gervais de Lafond, Luca Merlini

Département

THP

Les rochers, malgré leur brutalité, évoquent l’habité.
Ils sont le prolongement d’un bout de rivage, privilégiés dans leur rapport à la mer. Ils abîment les bateaux mais accueillent la vie. Ils semblent prendre naissance dans les entrailles de la terre et s’y agripper de toutes leurs forces. Ils résistent au temps. Des restes d’eau, même une fois la mer retirée, y stagnent pendant des heures, formant des bassins à crabes et bulots. Un univers fait de recoins, où les enfants grimpent et se perdent par la pensée.
Un paysage clairsemé de petites tâches, donc, aussi formées par les gens. C’est l’ensemble des usages familiers, anodins voire intimes rendus possibles par l’ile Callot qui nous apparaissent sacrés, et qui constituent l’essence de notre projet. L’ile que nous connaissons disparaitra avec la montée des eaux, mais peut-être que ses usages perdureront, au moins pour quelques temps. Pour cela nous proposons un pas de plus vers le large. Un bâtiment qui prendrait des marques et les accepterait. Un témoin de son temps et de la condition de l’ile, qui nous raconterait l’histoire de ce qu’ils ont vécu et subi. Les pieds dans l’eau.
Notre intervention n’a pas vocation à être éternelle, mais s’effacera dans le temps qui lui est propre. Nous proposons un ralentissement.
De la disparition nous construisons la trace.

version numérique en ligne (réservée aux abonnés ArchiRès)

Despite their brutality, the rocks evoke the inhabited.
They are the extension of a stretch of shoreline, privileged in their relationship with the sea. They damage boats, but are home to hundreds of tiny species. Even after the sea has receded, remnants of water stagnate here for hours, forming pools for crabs and whelks. A universe made of nooks and crannies, where children climb and get lost in their minds. A landscape sparse with small specks, therefore, also formed by people. Unstoppable even in the face of the water’s oscillations.
It is all the familiar, innocuous, and even intimate uses made possible by Callot Island, that we consider sacred, and embody the essence of our project. The island we know may disappear with the rise of sea level, but perhaps its uses will endure, at least a while longer. For this reason we propose a step further out to sea. A building that could take marks and accept them. A witness of its time and of the island’s state, that would tell us the story of what they have lived and endured. Feet in water. Our intervention is not intended to be eternal, but will fade in its own time. We propose a slowdown.
From disappearance we build a trace.

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