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Composition numéro 00

2024

Auteur(s)

Cyril Charlet

Enseignant(s)

Gilles Delalex, Georgi Stanishev

Département

THP

Chaque année entre novembre et février Viganella (petit village transalpin) est plongé dans l’ombre. Le relief au sud de la vallée d’Antrona masque le soleil pendant 83 jours en hiver. Pour capter la lumière au cours de cette période, le maire de l’époque entreprend avec l’architecte Giacomo Bonzani l’installation d’un miroir au nord, capable de rediriger les rayons du soleil vers le village en contrebas. Lo specchio est inauguré le 17 décembre 2006 (image : Silvia Camporesi). Depuis cette date, les habitants se réunissent sur la place et observent le dispositif prendre le relais au moment où le soleil disparait derrière la montagne. Le miroir crée l’évènement. Un rituel nait autour de l’objet technique. Le travail prolonge cette histoire et suggère une situation inverse : si le miroir venait avant la place. Il porte sur la mise au point d’une série de dispositifs qui réagissent au rayonnement solaire, suivant l’intuition que les projections d’ombre et de lumière pourraient elles-mêmes créer un lieu. Les instruments ne sont plus dimensionnés par rapport à l’existant mais fabriquent leur propre contexte.

version numérique en ligne

Every year between November and February, Viganella (a small transalpine village) is plunged into shadow. The relief to the south of the Antrona valley blocks out the sun for 83 days in winter. To capture the light during this period, the mayor of the time, together with architect Giacomo Bonzani, undertook the installation of a mirror to the north, capable of redirecting the sun’s rays towards the village below. Lo specchio was inaugurated on December 17, 2006 (image: Silvia Camporesi). Since then, local residents have gathered in the square to watch the device take over as the sun disappears behind the mountain. The mirror creates the event. A ritual is born around the technical object. The work extends this story and suggests a reverse situation: if the mirror came before the square. It involves the development of a series of devices that react to solar radiation, following the intuition that projections of light and shadow could themselves create a place. The instruments are no longer dimensioned in relation to what already exists, but create their own context.

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