2024
Auteur(s)
Guillaume Tisserand
Le projet de fin d’études n’a qu’une seule réalité : sa présentation finale. Enfin pas vraiment, réalité est un peu trop, mais tout ce qui est dehors de ce moment ne peut pas exister. En fait je n’arrive pas à voir ça autrement, je fais quoi, un PFE. Ce n’est pas vraiment étrange ou différent, il n’y a même pas de prise de risque, tout ce qui ne se voit pas à la fin, n’existe pas ; parce que ma vie le paye, c’est juste honnête.
Au début on fait ce qu’on veut, c’est impossible de commencer vraiment, sérieusement un PFE. Je prends des inachevés, ce qui reste encore dans ma tête, une maison, des figures, du plâtre, des structures acier. un semestre, un projet classique de représentations architecturales et d’impossibles réalisations. Trop d’accidents, mes petites voix n’existent pas. On commence à réduire, supprimer, préciser ce qui ne peut pas exister. Trop cher, trop lourd, impossible. Les boutures de plantes sont trop longues, l’atelier prend feu, la colonne ne peut pas tenir. Tout n’est pas exactement ce qu’il devait être. Après avoir tout réduit, plus de plantes, d’atelier, de représentations, il n’y a plus grand chose si ce n’est le calme d’une improvisation. Ce qui reste dans ces objets, c’est la trace vivante de ce qui ne peut pas être là.
The final year project has only one reality: its final presentation. Well, not really; reality is a bit too much, but everything outside of that moment cannot exist. What am I doing? A final year project. It’s not really strange or different; there’s not even any risk-taking. Everything that is not seen at the end does not exist because my life pays for it; it’s just honest.
At the beginning, we do what we want. It’s impossible to really, seriously start a final year project. I take unfinished ideas, things that are still in my head: a house, figures, plaster, steel structures. For a semester, a typical project of representations and impossible realizations. Too many accidents, my little voices do not exist.
We start to reduce, eliminate, specify what cannot exist. Too expensive, too heavy, impossible. Not everything is exactly what it was supposed to be, and finally, there is not much left except the calm of improvisation. What remains in these objects is the living trace of what cannot be there. A representation in itself that stays before me and, above all, promises nothing.
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