La fin d’une aire - Dromocity - L’ile de la lenteur
2024
Auteur(s)
Sara Negra
Enseignant(s)
Georgi Stanishev, Marion Emery
Département
THP
L’aire d’autoroute représente la première classe des stations-service. Le carburant y coule à flot comme un symbole de prospérité sans fin. Mais l’horizon se trouble. Le déclin inéluctable du pétrole annonce un avenir incertain pour ces lieux de ravitaillement. Après pénurie et hystérie, l’aire est délaissée.
Une ville émerge des décombres d’un modernisme triomphant et s’établit autour de l’aire pour la remettre au centre du monde. Une piste de course circulaire se dessine dans l’horizon d’une société en perpétuelle accélération. Les habitants de Dromocity vont vite pour oublier les dangers que le progrès semble leur réserver. Le projet s’implante pour pallier l’oubli de la station mais est lui-même voué à une obsolescence rapide. Le béton s’effrite, les bretelles s’écroulent et la piste n’est plus praticable.
Abandonnée une fois de plus, l’aire trouve une nouvelle vie lorsqu’une communauté marginale s’y installe pour accueillir un festival annuel qui réunit les exclus de la société moderne. La piste prend d’autres usages, elle se transforme en abri, un refuge contre l’aliénation du monde. Une cité éphémère où se tissent des liens fugaces dans l’ombre des lignes de béton.
The motorway service area represents the first class of service stations. Fuel flows freely there like a symbol of endless prosperity. But the horizon is blurred. The inevitable decline of oil announces an uncertain future for these refueling sites. After shortages and hysteria, the service station is abandoned.
A city emerges from the rubble of triumphant modernism and settles around the area, putting it back at the center of the world. A circular racetrack takes shape on the horizon of a society in perpetual acceleration. The inhabitants of Dromocity move fast to forget the dangers that progress seems to hold in store for them. The project is built to compensate for the station’s oblivion, but is itself doomed to rapid obsolescence. The concrete crumbles, the ramps collapse and the track is no longer passable.
Abandoned once again, the area finds a new life when a band of misfits settles there to host an annual festival for the outcasts of modern society. The track takes on other uses, becoming a shelter, a refuge from the alienation of the world. An ephemeral city where fleeting bonds are forged in the shadow of concrete lines.
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