L’enseignement « Machine à voir » invite les étudiants de 3e année de licence, accompagnés par des artistes, à réfléchir, puis à élaborer des processus et des travaux plastiques sur la vision, sur quelque chose à faire voir, à faire comprendre.
Anne-Lise Seusse, artiste photographe, vidéographe et enseignante à l’école, a ainsi proposé à un groupe d’étudiants d’expérimenter la technique du cyanotype, procédé photographique monochrome négatif ancien, tout en questionnant les usages de certains espaces verts et leur appropriation par les usagers.
Pendant un semestre, le cours s’est déroulé en alternant séances de prises de vue en extérieur, apprentissage de la prise de vue, cueillette d’essences florales in situ et séances d’atelier/labo cyanotype en salle de cours.
Chaque étudiant a dû produire un ensemble d’images questionnant cette technique d’apparition lente du cyanotype et la capacité spécifique de celle-ci à interroger l’échelle au travers notamment du photogramme.
Confrontant ainsi les différents échelles rencontrées (échelle urbaine, figure humaine, végétaux) au sein d’un même corpus d’images, les étudiants ont raconté les usages d’un espace vert choisi au travers des grandes catégories picturales (le paysage, la nature morte, le portrait).