Historienne de l’architecture (Paris I), je prépare une thèse intitulée « La promesse d’une ville. Le modèle sociétal et urbain des expériences mégastructurales italiennes des années 60-70. Conception, usages, réception (1956-2022) » au sein du laboratoire LIAT sous la direction de Dominique Rouillard. Mes thèmes de recherche s’articulent autour de l’histoire du logement social, des utopies architecturales et urbaines, des politiques publiques d’aménagement dans l’après-guerre ainsi que des pratiques d’appropriation et des usages dans l’habitat. J’enseigne au sein de l’ENSA Paris-Malaquais depuis 2018 l’histoire de l’architecture et de la ville en licence et la recherche en séminaire de master.

Sarah Bitter est architecte DPLG. Les opportunités professionnelles et sa passion pour les villes en mutation l’ont amenée à travailler à Barcelone, Marseille, Berlin et New York. Elle dirige l’agence d’architecture Metek qu’elle a cofondée en 2001 (http://metek-architecture.com/). Metek inscrit l’architecture dans différents champs de la création contemporaine que ce soit dans la fabrique de la ville, le design, la production de films, les collaborations artistiques pluridisciplinaires. L’agence Metek est reconnue par les institutions telles que le Louvre-Lens (acquisition de la Rolling Design House en 2020), le Biennale internationale de Saint Etienne (lauréat de l’appel à projet Banc d’essai en 2019), le MAC VAL (projection de « Crimée enchantée, histoire(s) d’une architecture à la Nuit des musées 2018), la Cité de l’Architecture (exposition « Vers de nouveaux logements sociaux » 2012), le Ministère de la Culture (nomination Prix grand Public d’architecture 2004), le Pavillon de l’Arsenal (exposition « Le paris des maisons » 2004). Les projets de l’agence sont largement publiés dans la presse grand public et professionnelle. Metek reste engagée auprès des particuliers et du grand public (participation aux Journées A vivre depuis 2003). Sarah Bitter enseigne aux Ecoles d’arts américaines de Fontainebleau. Elle est Maître de Conférence associée à l’Ecole nationale d’architecture de Paris-Malaquais. (coordination du dessin d’architecture en première année et encadrement de studios de projets en TPCAU)

« Gricha Bourbouze est architecte DPLG, diplômé en 2000 de l’Ecole d’architecture de Paris Belleville. Il a fondé à Paris en 2005 l’agence Bourbouze & Graindorge, installée à Nantes depuis 2010. L’agence s’intéresse particulièrement aux liens entre les champs urbains, typologiques et constructifs. Elle opère principalement dans le domaine du logement collectif dans différents contextes et à toutes les échelles. »

Clément Carrière est architecte et ingénieur, diplômé de l’Ecole Nationale des Ponts-et-Chaussées et de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-La Villette. Avant de fonder l’agence Carriere Didier Gazeau en 2017, il a été chef de projet architecte et ingénieur au sein de l’agence DVVD où il a pu y mener à bien le projet de la passerelle de franchissement du canal de Neufossé à Saint-Omer (prix de l’équerre d’argent 2019 – catégorie ouvrages d’art) ou celui de la rénovation de l’Institut du Monde Arabe à Paris. En 2017, il fonde avec Alma Gazeau et Nicolas Didier l’agence d’architecture et d’ingénierie Carrière Didier Gazeau, agence hybride portant son regard sur le patrimoine construit, sa transformation et son adaptation aux transitions en cours, écologiques et sociétales. En parallèle de cette activité Clément Carrière a enseigné à l’Ecole Nationale des Ponts-et-Chaussées ainsi que dans les ENSA de Paris La Villette, Grenoble et Paris-Malaquais (poste de Maître de Conférences Associé depuis 2017).

Meriem Chabani est architecte urbaniste, fondatrice de l’agence New South. Son objectif : ‘’mettre la marge au centre’’. Elle questionne les dynamiques sociales, politiques et économiques qui s’exercent sur les territoires et forment les architectures. Son travail a été exposé à la Biennale de design d'Istanbul (2018), au CIVA (2022) et à la Biennale de Lagos (2023). Elle est lauréate de FAIRE (2021), du prix Europe 40 under 40 décerné par le Centre européen d'architecture et le Chicago Athenaeum (2020), d’Europan (2017) et des Holcim Awards pour le Développement Durable (2014). Sujets : Rapports Sud/Nord, Villes inclusives, Architecture du Sacré, Villes productives

Les travaux de recherche que je mène tendent à valoriser l'évolutivité de l'architecture et de la place des habitants dans l'histoire urbaine. En conjuguant l'histoire de la production architecturale avec ses conditions contemporaines, de nouvelles pistes de lecture de la ville par l'intermédiaire du rapport des usagers à leur environnement bâti sont ainsi envisagées. Au niveau pédagogique, je considère important d'articuler le récit sur la conception du monde bâti, inscrit dans une tradition narrative profondément ancrée et partagée, et une histoire cernée et construite par la réception, par les modalités d'utilisation et par le cycle de vie de l'architecture.

Marie Menant est architecte, maître de conférence associée et doctorante. Après avoir travaillé pendant 14 ans en tant qu'architecte directrice de projet dans d'importantes agences d'architecture parisiennes, elle prépare aujourd'hui une thèse sur les occupations contemporaines et les luttes habitées, au sein du laboratoire Architecture / Culture / Société, à l'École d'architecture de Paris-Malaquais. Elle enseigne en licence et en master au sein du département Art / Architecture / Politique de l’ENSA Malaquais. Elle a participé activement aux projets du PEROU, Pôle d'Exploration des Ressources Humaines, dirigé par le politologue Sébastien Thiéry. Sa démarche associant l’enseignement avec la recherche et la pratique professionnelle, c’est-à-dire l’enseignement avec les savoirs critiques et le projet d’architecture répond à cette articulation essentielle entre la volonté de penser autrement l'acte d'habiter, et l'invention de nouveaux outils pour faire face aux crises protéiformes que nous traversons. Elle co-dirige avec Philippe Simon un ouvrage intitulé 1989. Bucarest, une histoire sans fin ?, qui paraîtra à l’automne 2022. Elle est l’auteur d’un article intitulé Optique et politique, histoire d’un différé, portant sur le déplacement des spatialités du pouvoir, ses nouvelles formes d’exercice liées à la circulation mondialisée des images, qui entend prolonger l’un des axes de réflexion de sa thèse.

Océane Ragouy est architecte, curatrice, consultante indépendante et éditrice associée au quotidien AOC. Ses travaux stratégiques et engagés s’inscrivent dans les champs de l’architecture, de l’art et de l’écologie et explorent particulièrement les formes de production de l’architecture, les marges, les coulisses de la ville et la mise en récit des questions écologiques. Ils prennent la forme d’études, d’articles, d’entretiens et d’interviews, de livres, d’expositions et de programmations culturelles, d’auto-éditions et de fanzines, de conférences, de films ou de projets d’écriture collective. En 2021-2022, elle est co-commissaire de l’exposition « La Beauté d’une ville » au Pavillon de l’Arsenal où elle réalise 30 entretiens filmés de personnalités sur les controverses esthétiques et la transition écologique à Paris. Elle écrit des articles, des textes de catalogue, des chroniques sur les métiers « invisibles » et mène de nombreux entretiens publiés dans la presse. Elle est consultante sur des projets de nature différentes auprès de clients publics et privés. En 2022, elle est lauréate de l'incubateur de projets de recherche FAIRE avec un projet sur les histoires orales du travail à Paris. En 2023, elle est sélectionnée parmi les 20 architectes femmes à suivre de la revue AMC. Directrice de mémoires à l'ENSCI-Les Ateliers, elle enseigne à l'École d'architecture de Paris-Malaquais depuis 2022 où elle programme et coordonne le cycle de conférences de l'école : D'autres reliefs.

Anne-Lise Seusse produit un travail photographique et vidéographique autour de la question du territoire. Elle s’intéresse tout particulièrement au micro-phénomène de ritualisation de certains espaces, situés le plus souvent en périphérie des grands centres urbains, à travers la pratique d’activités de loisirs. Avant de (re)composer des ébauches de fiction, l’artiste tente d’adopter une position d’extériorité qui n’est pas sans rappeler une démarche anthropologique approche lente du terrain, prise de notes, croquis d’implantation des groupes...), documentant ces lieux porteurs de récits et réalisant des portraits des protagonistes qui les occupent. Elle travaille actuellement sur La Troisième année de commande des "Regards du grand Paris" pour le CNAP et les ateliers Médicis.

Ma pratique du dessin se concentre sur la représentation du paysage urbain de l'Ile-de-France pris comme un ensemble de situations spécifiques constituant la métropole parisienne. Au sein de cette multitude, je me concentre principalement sur les territoires infra-structurels et leurs abords (l'autoroute A86, le port de Gennevilliers ou la butte d'Orgemont à Argenteuil) mettant ainsi en évidence les problématiques contemporaines de l'évolution de ces territoires aussi publiquement dépréciés que secrètement envoûtants et divergents. Mon intérêt pour les dimensions à la fois poétiques et politiques de ces espaces s'ancre dans mon travail de diplôme à Garges-lès-Gonesse soutenu en 2017 à l'ENSA Paris-Malaquais. Je traite ce sujet par le réinvestissement critique et esthétique d'un point de vue haut, entre une attention à la grande échelle et un dessin détaillé et documenté.