Cycle D'autres reliefs : "Architecture néo-vernaculaire et technosciences" - Conférence de Sename Koffi Agbodjinou
20 Apr 2023
Conférence 2/5 du cycle D'autres reliefs (6 avril - 8 juin 2023)
Jeudi 20 avril
18h30
École d’architecture Paris-Malaquais
14 rue Bonaparte – Paris VIe
Amphithéâtre 2 des Loges
Entrée libre dans la limite des places disponibles
D’autres reliefs, 6 avril – 8 juin 2023 : À l’heure de la redéfinition du rôle, des responsabilités et de l’enseignement de l’architecture, une série de personnalités internationales engagées invitées pour la dimension critique de leurs travaux nous emmènent à la découverte D’autres reliefs : sociaux, constructifs, historiques, écologiques et politiques.
*
La société organique implique une communauté transversale de connus et d’inconnus. Elle est surtout ouverte aux générations futures et il est coutume en Afrique de dire que la maison appartient aussi à celles et ceux que l’on n’a pas encore rencontrés : un contrat intergénérationnel. L’ensemble du monde traditionnel est ainsi enchâssé dans une vision panoptique inclusive. L’architecture africaine originelle représente la projection au sol de ces structures sociales élargies, sous la forme d’un écheveau renouvelé de principes traduisant des systèmes de pensée complexes et les systèmes de valeur étrangement modernes qui leur sont associés où il est question de lien comme de liane. Ces principes de design de cosmo-visions du monde, rigoureusement les mêmes, remarquablement ordonnés, concrétisent ce qui pourrait être compris comme un véritable algorithme vernaculaire.
Sename Koffi Agbodjinou se propose de déconstruire quelque peu cet écheveau inscrit dans une actualité du vernaculaire, au moment où l’humanité entreprend une « troisième rupture disorganique » à la faveur du pouvoir désormais quasi-démiurgique des technosciences.
> un article à (re)lire sur le sujet
*
Designer, architecte et anthropologue de formation, Sename Koffi Agbodjinou se spécialise dans les architectures anciennes africaines. Il y explore depuis 2002, la possibilité d’un fonds commun symbolique et son potentiel pour questionner notre contemporanéité. Il a fondé la plateforme L’Africaine d’architecture et sa ligne « modernité ancrée » dont l’ambition est de fournir les moyens conceptuels d’une alternative architecturale valorisant des canons, esthétiques, ressources et dynamiques du cru. Maître d’oeuvre en 2006 du projet de l’École Tammari, complexe scolaire en terre crue et techniques mixtes avec les bâtisseurs traditionnels du Pays tamberma sur un site patrimoine mondial de l’UNESCO au Nord Togo, il est le principal initiateur avec sa communauté WoeLab de la toute première imprimante 3D développée en Afrique (2012). Présent dans les plus grandes conférences tech, il porte la voix d’une Afrique inattendue, ancrée et audacieuse.
> partager cette page : bit.ly/Malaquais20423
Jeudi 20 avril
18h30
École d’architecture Paris-Malaquais
14 rue Bonaparte – Paris VIe
Amphithéâtre 2 des Loges
Entrée libre dans la limite des places disponibles
D’autres reliefs, 6 avril – 8 juin 2023 : À l’heure de la redéfinition du rôle, des responsabilités et de l’enseignement de l’architecture, une série de personnalités internationales engagées invitées pour la dimension critique de leurs travaux nous emmènent à la découverte D’autres reliefs : sociaux, constructifs, historiques, écologiques et politiques.
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La société organique implique une communauté transversale de connus et d’inconnus. Elle est surtout ouverte aux générations futures et il est coutume en Afrique de dire que la maison appartient aussi à celles et ceux que l’on n’a pas encore rencontrés : un contrat intergénérationnel. L’ensemble du monde traditionnel est ainsi enchâssé dans une vision panoptique inclusive. L’architecture africaine originelle représente la projection au sol de ces structures sociales élargies, sous la forme d’un écheveau renouvelé de principes traduisant des systèmes de pensée complexes et les systèmes de valeur étrangement modernes qui leur sont associés où il est question de lien comme de liane. Ces principes de design de cosmo-visions du monde, rigoureusement les mêmes, remarquablement ordonnés, concrétisent ce qui pourrait être compris comme un véritable algorithme vernaculaire.
Sename Koffi Agbodjinou se propose de déconstruire quelque peu cet écheveau inscrit dans une actualité du vernaculaire, au moment où l’humanité entreprend une « troisième rupture disorganique » à la faveur du pouvoir désormais quasi-démiurgique des technosciences.
> un article à (re)lire sur le sujet
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Designer, architecte et anthropologue de formation, Sename Koffi Agbodjinou se spécialise dans les architectures anciennes africaines. Il y explore depuis 2002, la possibilité d’un fonds commun symbolique et son potentiel pour questionner notre contemporanéité. Il a fondé la plateforme L’Africaine d’architecture et sa ligne « modernité ancrée » dont l’ambition est de fournir les moyens conceptuels d’une alternative architecturale valorisant des canons, esthétiques, ressources et dynamiques du cru. Maître d’oeuvre en 2006 du projet de l’École Tammari, complexe scolaire en terre crue et techniques mixtes avec les bâtisseurs traditionnels du Pays tamberma sur un site patrimoine mondial de l’UNESCO au Nord Togo, il est le principal initiateur avec sa communauté WoeLab de la toute première imprimante 3D développée en Afrique (2012). Présent dans les plus grandes conférences tech, il porte la voix d’une Afrique inattendue, ancrée et audacieuse.
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