Sol. Ciel. Horizon. - L'invention cartographique
28 Feb 2018 | 24 Mar 2018
L’exposition présente des œuvres gravées de l’architecte et artiste Axelle Grégoire en résonance avec une sélection de travaux d’étudiants de 1ère année de Licence.
Scénographie par Yulia Donetskaya, architecte et enseignante à l’ENSA Paris-Malaquais.
Coordination par Yann Rocher, architecte et enseignant à l’ENSA Paris-Malaquais.
SOL. CIEL. HORIZON. – L’invention cartographique
Dans l’incessant dialogue entre le réel et sa représentation, l’architecte cherche certes à connaître le territoire, à saisir les codes profonds de la nature et de l’établissement humain, et à les fixer par le dessin. Mais il s’offre parfois la liberté d’une songerie, l’évasion de sa main au gré des contours et tracés, s’inventant au passage une géographie imaginaire.
Tel est le cas d’Axelle Grégoire dans ses estampes cartographiques, dont les points, taches et manques invitent l’œil à des myriades d’archipels. À la surface du papier, elles persuadent que le monde vu d’oiseau recèle d’autres mondes, plus grands ou plus petits. Et que ces macrocosmes et microcosmes ne cessent de s’entrechoquer, se superposer ou s’amalgamer.
Même à de pareilles hauteurs, l’architecte n’oublie jamais complètement son pays, aussi Axelle Grégoire grave-t-elle des rivages qu’elle se remémore. La feuille imprimée est une métaphore de fouilles archéologiques, où chaque aplat d’encre devient le sédiment d’un lieu et d’une époque, et plus généralement une preuve que le sol terrestre ne manque jamais d’histoires à raconter.
Dans la chimie graphique d’Axelle Grégoire, topographies et masses bâties ne sont jamais de simples empilements de matières ou de formes. Il s’agit plutôt d’extraits d’une plus vaste tectonique. Loin d’être gratuite, cette cartographie correspond également à l’idée que fantasmer le territoire par des nuées de dessins revient à embrasser un milieu, à transformer une étendue mince et indistincte en épaisseur ample et fertile.
Difficile de ne pas voir dans ces allers et retours une forte résonance avec les travaux menés à l’école, notamment lors du premier studio de licence : en arpentant le territoire francilien, les étudiants interrogent la ville et l’architecture. Ils oscillent entre réel et représentation, et affûtent leur regard tout en inventant des outils.
Événements autour de l’exposition
> Lundi 12 mars 2018: Rencontre « Habiter parmi les vivants », une réécriture cartographique
Avec Axelle Grégoire, artiste et architecte, en dialogue avec Alexandra Arènes, architecte, Frédérique Aït-Touati, historienne des sciences et metteur en scène.
Modération par Yann Rocher, enseignant à l’ENSA Paris-Malaquais.
Axelle Grégoire, artiste et architecte, Alexandra Arènes, architecte et Frédérique Aït-Touati, historienne des sciences et metteur en scène, se réunissent autour de Zone Critique, un projet aux frontières des arts et des sciences. Ce collectif, qui rassemble artistes et chercheurs, développe des méthodes de travail collaboratives et transdisciplinaires, allant du projet de publication (Terra Forma, à paraître) à la conférence-spectacle (INSIDE, avec Bruno Latour et Sonia Levy, création au Théâtre Nanterre-Amandiers en 2016, actuellement en tournée) et à l’exposition (Animer le paysage, au Musée de la Chasse et de la Nature).
Sol, ciel, horizon déterminent les limites de notre monde et très souvent de nos cartes. Il ne s’agit pourtant pas de dépasser ces frontières pour partir à la conquête de territoires inconnus et extra-terrestres à la manière des grands explorateurs. En les déplaçant, les manipulant ou les réinterrogeant, l’objectif est, au contraire, de chercher à représenter la zone critique, c’est-à-dire l’épaisseur de la Terre qui abrite le vivant, de la profondeur du sol aux limites de l’atmosphère. Ainsi, par un travail sur les outils cartographiques, scéniques ou d’écriture, nous proposons de repeupler nos représentations d’humains et de non-humains et de développer de nouvelles visualisations des territoires pour penser des moyens d’habiter le monde à l’ère de l’Anthropocène. »
> Mardi 27 février 2018 à 18h30 : Vernissage de l’exposition – Espace Callot, 1 rue Jacques Callot, 75006 Paris
RSVP : inscriptions@paris-malaquais.archi.fr
ENSA Paris-Malaquais
Espace Callot
1, rue Jacques Callot 75006 Paris
Entrée libre du lundi au vendredi de 10h à 20h et le samedi de 10h à 18h
AFFICHE-Sol-ciel-horizon-site
L’exposition présente des œuvres gravées de l’architecte et artiste Axelle Grégoire en résonance avec une sélection de travaux d’étudiants de 1ère année de Licence.
Scénographie par Yulia Donetskaya, architecte et enseignante à l’ENSA Paris-Malaquais.
Coordination par Yann Rocher, architecte et enseignant à l’ENSA Paris-Malaquais.
SOL. CIEL. HORIZON. – L’invention cartographique
Dans l’incessant dialogue entre le réel et sa représentation, l’architecte cherche certes à connaître le territoire, à saisir les codes profonds de la nature et de l’établissement humain, et à les fixer par le dessin. Mais il s’offre parfois la liberté d’une songerie, l’évasion de sa main au gré des contours et tracés, s’inventant au passage une géographie imaginaire.
Tel est le cas d’Axelle Grégoire dans ses estampes cartographiques, dont les points, taches et manques invitent l’œil à des myriades d’archipels. À la surface du papier, elles persuadent que le monde vu d’oiseau recèle d’autres mondes, plus grands ou plus petits. Et que ces macrocosmes et microcosmes ne cessent de s’entrechoquer, se superposer ou s’amalgamer.
Même à de pareilles hauteurs, l’architecte n’oublie jamais complètement son pays, aussi Axelle Grégoire grave-t-elle des rivages qu’elle se remémore. La feuille imprimée est une métaphore de fouilles archéologiques, où chaque aplat d’encre devient le sédiment d’un lieu et d’une époque, et plus généralement une preuve que le sol terrestre ne manque jamais d’histoires à raconter.
Dans la chimie graphique d’Axelle Grégoire, topographies et masses bâties ne sont jamais de simples empilements de matières ou de formes. Il s’agit plutôt d’extraits d’une plus vaste tectonique. Loin d’être gratuite, cette cartographie correspond également à l’idée que fantasmer le territoire par des nuées de dessins revient à embrasser un milieu, à transformer une étendue mince et indistincte en épaisseur ample et fertile.
Difficile de ne pas voir dans ces allers et retours une forte résonance avec les travaux menés à l’école, notamment lors du premier studio de licence : en arpentant le territoire francilien, les étudiants interrogent la ville et l’architecture. Ils oscillent entre réel et représentation, et affûtent leur regard tout en inventant des outils.
Événements autour de l’exposition
> Lundi 12 mars 2018: Rencontre « Habiter parmi les vivants », une réécriture cartographique
Avec Axelle Grégoire, artiste et architecte, en dialogue avec Alexandra Arènes, architecte, Frédérique Aït-Touati, historienne des sciences et metteur en scène.
Modération par Yann Rocher, enseignant à l’ENSA Paris-Malaquais.
Axelle Grégoire, artiste et architecte, Alexandra Arènes, architecte et Frédérique Aït-Touati, historienne des sciences et metteur en scène, se réunissent autour de Zone Critique, un projet aux frontières des arts et des sciences. Ce collectif, qui rassemble artistes et chercheurs, développe des méthodes de travail collaboratives et transdisciplinaires, allant du projet de publication (Terra Forma, à paraître) à la conférence-spectacle (INSIDE, avec Bruno Latour et Sonia Levy, création au Théâtre Nanterre-Amandiers en 2016, actuellement en tournée) et à l’exposition (Animer le paysage, au Musée de la Chasse et de la Nature).
Sol, ciel, horizon déterminent les limites de notre monde et très souvent de nos cartes. Il ne s’agit pourtant pas de dépasser ces frontières pour partir à la conquête de territoires inconnus et extra-terrestres à la manière des grands explorateurs. En les déplaçant, les manipulant ou les réinterrogeant, l’objectif est, au contraire, de chercher à représenter la zone critique, c’est-à-dire l’épaisseur de la Terre qui abrite le vivant, de la profondeur du sol aux limites de l’atmosphère. Ainsi, par un travail sur les outils cartographiques, scéniques ou d’écriture, nous proposons de repeupler nos représentations d’humains et de non-humains et de développer de nouvelles visualisations des territoires pour penser des moyens d’habiter le monde à l’ère de l’Anthropocène. »
> Mardi 27 février 2018 à 18h30 : Vernissage de l’exposition – Espace Callot, 1 rue Jacques Callot, 75006 Paris
RSVP : inscriptions@paris-malaquais.archi.fr
ENSA Paris-Malaquais
Espace Callot
1, rue Jacques Callot 75006 Paris
Entrée libre du lundi au vendredi de 10h à 20h et le samedi de 10h à 18h
AFFICHE-Sol-ciel-horizon-site
