Formes, savoirs et valeurs vernaculaires - Mireille Roddier
6 Nov 2025
Une approche thermodynamique
Jeudi 6 novembre 2025
18h
Dans le cadre du séminaire ACS – LIAT de l’Ecole d’architecture Paris-Malaquais — PSL
École d’architecture Paris-Malaquais
1 rue Jacques Callot (3e étage) – Paris VIe
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Formes, savoirs et valeurs vernaculaires: une approche thermodynamique
Mireille Roddier
La standardisation de masse, portée par l’industrialisation et la croissance économique, contraste fortement avec la diversité des formes vernaculaires, par définition situées et sans valeur d’échange. Dans cette intervention, les vernaculaires architecturaux sont envisagés comme l’expression d’une praxis collective qui rassemble des savoir-faire linguistiques, économiques, agricoles, médicinaux, ainsi que d’autres formes de connaissances et de modes de vie marginalisées, essentielles au maintien de systèmes locaux, renouvelables et auto-organisés de gestion des ressources. En s’appuyant sur les théories qui relient diversité linguistique et biodiversité, et en croisant les savoirs écologiques traditionnels et les cosmologies autochtones (Winona LaDuke, Robin Wall Kimmerer, Darrell Posey) avec la pensée systémique et les dynamiques énergétiques (Ivan Illich, Donella Meadows, Immanuel Wallerstein, Václav Smil), nous aborderons l’environnement bâti comme une infrastructure à forte inertie capable de réguler les flux énergétiques au service du bien-être social et climatique.
Mireille Roddier est professeure associée en architecture et en études de genre à l’Université du Michigan. Ses recherches actuelles explorent la relation entre la phase d’usage des analyses de cycle de vie des bâtiments (80 à 85 % de la consommation énergétique totale de l’ACV) et les stratégies d’atténuation du changement climatique. Sa recherche porte donc autant sur la manière dont nous construisons que sur la manière dont nous habitons. Son approche interdisciplinaire met en relation les cycles énergétiques, les métabolismes (densité du flux d’énergie et ruptures métaboliques), la décroissance, les savoirs écologiques traditionnels (TEK) et les écrits écoféministes sur le travail, l’entretien et le soin. Ce travail, dont les origines remontent à son étude des lavoirs ruraux publiée sous le titre Lavoirs: Washhouses of Rural France (New York : Princeton Architectural Press, 2003), a été initié lors d’une résidence à l’American Academy in Rome en 2021-2022 puis développé à l’Institute for the Humanities de l’Université du Michigan en 2023-2024.
Jeudi 6 novembre 2025
18h
Dans le cadre du séminaire ACS – LIAT de l’Ecole d’architecture Paris-Malaquais — PSL
École d’architecture Paris-Malaquais
1 rue Jacques Callot (3e étage) – Paris VIe
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Formes, savoirs et valeurs vernaculaires: une approche thermodynamique
Mireille Roddier
La standardisation de masse, portée par l’industrialisation et la croissance économique, contraste fortement avec la diversité des formes vernaculaires, par définition situées et sans valeur d’échange. Dans cette intervention, les vernaculaires architecturaux sont envisagés comme l’expression d’une praxis collective qui rassemble des savoir-faire linguistiques, économiques, agricoles, médicinaux, ainsi que d’autres formes de connaissances et de modes de vie marginalisées, essentielles au maintien de systèmes locaux, renouvelables et auto-organisés de gestion des ressources. En s’appuyant sur les théories qui relient diversité linguistique et biodiversité, et en croisant les savoirs écologiques traditionnels et les cosmologies autochtones (Winona LaDuke, Robin Wall Kimmerer, Darrell Posey) avec la pensée systémique et les dynamiques énergétiques (Ivan Illich, Donella Meadows, Immanuel Wallerstein, Václav Smil), nous aborderons l’environnement bâti comme une infrastructure à forte inertie capable de réguler les flux énergétiques au service du bien-être social et climatique.
Mireille Roddier est professeure associée en architecture et en études de genre à l’Université du Michigan. Ses recherches actuelles explorent la relation entre la phase d’usage des analyses de cycle de vie des bâtiments (80 à 85 % de la consommation énergétique totale de l’ACV) et les stratégies d’atténuation du changement climatique. Sa recherche porte donc autant sur la manière dont nous construisons que sur la manière dont nous habitons. Son approche interdisciplinaire met en relation les cycles énergétiques, les métabolismes (densité du flux d’énergie et ruptures métaboliques), la décroissance, les savoirs écologiques traditionnels (TEK) et les écrits écoféministes sur le travail, l’entretien et le soin. Ce travail, dont les origines remontent à son étude des lavoirs ruraux publiée sous le titre Lavoirs: Washhouses of Rural France (New York : Princeton Architectural Press, 2003), a été initié lors d’une résidence à l’American Academy in Rome en 2021-2022 puis développé à l’Institute for the Humanities de l’Université du Michigan en 2023-2024.
