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Journées d'étude Architecture et Idéologie

23 Nov 2017 | 24 Nov 2017


Jeudi 23 novembre 2017, de 9h à 20h à l’ENSA Paris-Malaquais, 14 rue Bonaparte, 75 006 Paris

Vendredi 24 novembre 2017, de 9h30 à 20h à l’EAV&T Marne-la-Vallée, 12 avenue Blaise Pascal, 77420 Champs-sur-Marne

Entrée libre sur inscription auprès de Véronique Le-Veux: veronique.le-veux@paris-malaquais.archi.fr


Evénement proposé par Can Onaner et Gilles Delalex, soutenu par les laboratoires LIAT (Directrice Dominique Rouillard) de l’ENSA Paris-Malaquais et OCS de l’EAV&T Marne-la-Vallée (Directeur Paul Landauer).

Comité Scientifique: Dominique Rouillard, Luc Baboulet, Jean Taricat, Georgi Stanishev, Can Onaner et Gilles Delalex


Les dernières biennales d’architecture de Venise ont montré des architectes enclins à endosser des postures engagées autour de questions sociétales, économiques et politiques. Face à ces revendications récentes, il est légitime de s’interroger sur la capacité de l’architecture à fabriquer de nouvelles idéologies à travers ses productions écrites, ses écoles et ses lieux d’exposition, et à s’inscrire dans une histoire critique des idéologies en architecture.
La notion d’idéologie possède souvent un sens péjoratif, dans les théories marxistes notamment, où elle correspond à une vision hégémonique qui légitime l’existence d’une classe dominante en imposant une certaine conscience du monde. On peut nuancer ce sens en considérant d’une part les aspects positifs des idéologies, comme la ferveur et l’engagement, et d’autre part la complexité de leur production, qui ne relève pas uniquement de manipulations et de théories déterministes, mais également de pratiques et d’attentes ordinaires. Les idéologies sont donc bien plus que des pensées imposées qui n’occuperaient nos esprits qu’en surface et qui seraient dès lors faciles à circonscrire et à dépasser. Ce sont des constructions complexes, multiples, qui se modifient sans cesse en incorporant des idées nouvelles.
La question des rapports entre architecture et idéologie ressurgit régulièrement et sous des formes assez diverses. Dans l’histoire récente, les années 1970 et 1980 ont marqué, pour ce débat, un moment de forte intensité. On s’interrogeait à ce moment sur la manière de faire face à la dimension idéologique de l’architecture pour que pratique et critique ne succombent pas à leur exploitation inconsciente. On peut tirer de ces débats au moins trois positions : celle d’une grande idéologie dominante, le capitalisme, qu’il s’agit de combattre (Manfredo Tafuri); la thèse de l’émergence d’idéologies multiples et de la possibilité d’enclaves culturelles alternatives et indépendantes (Fredric Jameson) ; et celle de la fin des idéologies, le capitalisme ayant pris une nouvelle forme, consensuelle et immatérielle, permettant de nouvelles expressions dépassant les priorités matérielles (Daniel Bell).

Trente ans après ces débats éminemment politiques, le contexte d’une globalisation avancée accompagnée d’une crise généralisée, engendrent de nouvelles postures en architecture. On pense à celle du durable avec la prise en compte de l’anthropocène, à la résurgence de thèses progressistes évoquant l’avènement d’une nouvelle ère « post-digitale », au retour d’un formalisme néo-rationaliste à visée politique et à des démarches participatives variées revisitant des expérimentations des années 1970. Ces différentes postures qui se veulent engagées posent à nouveau la question de la relation entre architecture et idéologie. Car si les idéologies qui façonnent le champ de l’architecture semblent moins visibles, elles n’en sont pas moins actives et présentes dans différentes oeuvres théoriques, pédagogiques et construites. L’objectif de la rencontre est de cartographier les tensions idéologiques qui mobilisent l’architecture aujourd’hui, de manière discrète ou affichée, afin d’offrir un aperçu des mouvements qui animent la discipline.
Ce projet d’événement propose d’inviter différentes personnalités dont le travail interroge la notion d’idéologie, soit en revendiquant un positionnement singulier à l’égard de leur pratique, soit en tentant de réintroduire des formes de pensées critiques, soit encore en menant une réflexion historique ou méthodologique, sur les doctrines qui façonnent l’architecture.

Programme détaillé

Première journée : Théorie, histoire et critique
ENSA Paris-Malaquais. 14 rue Bonaparte, 75006 Paris. Bâtiment Perret. Salle 206
Jeudi 23 novembre 2017 de 9h à 20h

09h00 Accueil sur les lieux avec café et viennoiseries
09h30 Mot d’accueil de Luc Liogier, directeur de l’ENSA Paris-Malaquais
Présentation des deux journées par Gilles Delalex et Can Onaner

1. Définitions de la notion d’idéologie et de ses rapports à l’architecture

10h00 Introduction de Luc Baboulet
10h20 Pierre-Damien Huyghe, « Montrer sans convaincre »
10h40 Olivier Gaudin, « Peut-on se passer du concept d’idéologie en architecture ? Pour un pluralisme critique »
11h00 Jeremy Lecomte, « L’Architecture peut-être révolutionnaire ? « Troisième épisode » : La modernité comme ligne de front »
11h20 Discussions modérées par Luc Baboulet et Gilles Delalex
12h15 Déjeuner

2. Les idéologies, symptômes de leur époque

14h00 Introduction de Dominique Rouillard
14h20 Jac Fol, « Racolages et raccommodages, amis-ennemis du peuple, architectes et maîtres d’ouvrages »
14h40 Florian Hertweck, « Le bâtiment et le sol : pour une répolitisation de l’architecture »
15h00 Brent Patterson, « L’idéologie du quotidien »
15h20 Discussions modérées par Dominique Rouillard et Luc Baboulet
16h15 Pause café

3. Critique de l’idéologie, architecture critique et critique architecturale

16h40 Introduction de Jean Taricat
17h00 Marco Assennato, « Manfredo Tafuri, 1969. Pour une critique de l’architecture comme idéologie »
17h20 Federico Ferrari, « Entre esthétisation et idéologie : la nature, métarécit de l’époque surmoderne ? «
17h4 0 Pierre-Albert Perrilat, « Mass Attack. : Objet versus Espace »
18h00 Discussions modérées par Jean Taricat et Dominique Rouillard
19h00 Jean-Pierre Chupin, « L’architecture et le complexe Art X Science comme idéologie »

 

Deuxième journée : Propagande, engagement et contestation
EAV&T Marne-la-Vallée, 12 Avenue Blaise Pascal, 77420 Champs-sur-Marne
Vendredi 24 novembre. 2017 de 9h30 à 20h

09h30 Accueil sur les lieux avec café et viennoiseries

4. Culture visuelle des idéologies

10h00 Introduction de Georgi Stanishev
10h20 Mariabruna Fabrizi, « Notes pour une iconologie de l’image d’architecture »
10h40 Elias Guenoun, « Changer la vie »
11h00 Maria Sheherazade Giudici, « Revolution at point zero: on space and primitive accumulation »
11h20 Discussions modérées par Georgi Stanishev et Jean Taricat
12h15 Déjeuner

5. Idéologies alternatives

14h00 Introduction de Gilles Delalex
14h20 Frédéric Monferrand. «Architecture critique et critique de l’architecture. Une ville anti-capitaliste est-elle possible?»
14h40 Xavier Wrona, « Le danger de l’architecture contre la catastrophe »
15h00 Alain Guiheux, « L’architecture au Paradis »
15h20 Discussions modérées par Gilles Delalex et Can Onaner
16h15 Pause café

6. Architecture de la révolte, architecture émancipée ?

16h40 Introduction de Can Onaner
17h00 Sébastien Thiéry, « New Jungle Delire. Pour un manifeste rétroactif de Calais, urbanité du 21e siècle »
17h20 Pascale Joffroy, « Bidonvilles, pure négativité ? »
17h40 Rima Ezzeddine, «Liban(s) : expressions de révolte(s)»
18h00 Max Turnheim et Olivier Surel, «Saeptum. Habitus. Idea.»
18h20 Discussions modérées par Can Onaner et Georgi Stanishev

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