26 Feb 2020
La littérature du XVIIIe siècle se montre particulièrement sensible aux effets des lieux dans la mise en scène du rapport à autrui, dont l’être aimé incarne la réalisation traditionnelle. L’imaginaire de l’autre prend racine dans des espaces densifiés par la présence désirée ou chargés d’en circonscrire l’apparition et la domination ; la dynamique du désir, exaltante comme inquiétante, tend ainsi à se spatialiser. Les textes et les images qui les accompagnent figurent avec force ces lieux investis par l’autre, que l’on observe, approche, pénètre, enserre ou édifie, et rendent compte de stratégies de définition et de maîtrise d’une altérité aussi bien nébuleuse que capricieuse.
Floriane Daguisé est agrégée de Lettres modernes et ATER en Littérature à l’Université de Tours. Sa thèse s’intitule « L’indiscrétion du rococo. Épier, découvrir, surprendre dans la première moitié du XVIIIe siècle français ». Ses recherches portent principalement sur l’esthétique de la première moitié du siècle et sur la place de la littérature au sein des différents domaines artistiques.
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