7 Apr 2021
Si le lieu, dans sa capacité à relever d’une dimension qualitative, est l’alter ego de l’espace, qu’en est-il de ces lieux transitoires, hybrides, de passage, tel que les escaliers, les couloirs, les passerelles, les atria ? Entendus à la fois comme des closures (McCloud, 1993), des non-dits (Eco, 1979), des taches blanches (Hocquard, 2001), des mi-lieux (Berenstein-Jacques, et al., 1997), des lacunes (Brandi, 1963), ces lieux ne seraient, peut-être, qu’une sorte de hiatus visuel traduisant la temporalité du passage entre deux (ou plusieurs) lieux. En revanche, dans le contexte expographique de l’art contemporain, ces lieux médians perdent souvent leur rôle de jonctions pour venir acquérir une fonction créative dans le processus de mise en exposition. Cette proposition explore l’idée de lieu transitoire dans sa relation à l’art contemporain et aux pratiques expographiques actuelles, tout en sondant les possibilités de rencontre entre art, architecture et littérature.
Pamela Bianchi est historienne de l’art et docteur en Esthétique et Sciences des Arts de l’Université Paris 8. Actuellement, elle enseigne l’histoire de l’art à l’IESA de Paris. Ses recherches incluent l’histoire de l’espace et de l’architecture d’exposition, les théories expographiques et les nouvelles stratégies curatoriales.
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