27 Jan 2021
Le but de notre communication consiste à interroger le nom des lieux à partir du passage de la science classique à celle moderne.
Emmanuel Kant, avant d’être philosophe, était géographe. De façon critique, il a ainsi proposé une théorie du lieu s’appuyant, non pas sur un espace absolu, mais sur la sensibilité du sujet.
Dans les années 1930, au moment où la phénoménologie se joue, Edmund Husserl opère une critique sévère des sciences dont la modernité, impulsée par Galilée, a fait perdre à l’Homme son « monde naturel » (Lebenswelt).
À partir de la pensée de Martin Heidegger, il nous semble possible de questionner le retrait de l’essence même du « lieu originaire » dont l’attribution des noms modernes est le symptôme. En effet, si le lieu existe, il existe d’abord en rapport à l’Homme qui donne sens à sa position au sein de l’espace qui est en fait un monde, c’est-à-dire la projection du sujet.
Cette histoire, qui correspond aux vécus du sujet, permet d’exprimer à la fois la familiarité ou l’étrangeté du lieu, mais aussi de comprendre l’essence d’un dispositif architectural en rapport à la technique de construction adoptée.
Pierre Souq est agrégé d’EPS et de Philosophie. Doctorant-chercheur à l’Université d’Auvergne (UCA), ses travaux portent sur l’orientation de l’existence et la phénoménologie.
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