Paul Vergonjeanne * Les joints à emboitements dans les arcs et plates-bandes à l'époque médiévale
Soutenance de thèse de doctorat en architecture de Paul Vergonjeanne
24 juin 2025 thèse GSA - ED VTT
Cycle - Année
Soutenance de thèse
Mardi 24 juin
10h00
École d’architecture Paris-Malaquais – PSL
14 rue Bonaparte – Paris VIe
Salle 305, Bâtiment Perret, 14 Rue Bonaparte, 75006 Paris
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Laboratoire de recherche : GSA – Ecole d’architecture Paris-Malaquais – PSL
École doctorale : Ville, Transports et Territoires (VTT), Université Paris-Est Sup
Directeur de thèse : Professeur Robert Le Roy (ENSA Paris-Malaquais – École nationale des ponts et chaussée)
COMPOSITION DU JURY :
- Marine Bagnéris (Stono), Examinatrice
- Antonio Becchi (School of Advanced Study, University of London), Examinateur
- Thierry Ciblac (ENSA Paris-Malaquais), Professeur co-encadrant
- Santiago Huerta (Escuela Técnica Superior de Arquitectura de Madrid), Rapporteur
- Jean-Claude Morel (ENTPE), Rapporteur
- Stéphane Morel (Université de Bordeaux), Examinateur
- Enrique Rabasa Díaz (Escuela Técnica Superior de Arquitectura de Madrid), Professeur co-encadrant
RÉSUMÉ DE LA THÈSE :
Cette thèse se concentre sur les joints à emboîtement dans l’architecture en pierre de taille, en particulier dans les arcs en pierres clavées. L’objectif principal est d’analyser l’origine, l’évolution et la capacité structurelle de ces joints médiévaux afin de répondre à la question du rôle exact de ces morphologies et d’expliquer leur fonctionnement structurel en vue de guider la restauration de ce patrimoine architectural. La méthodologie combine études historiques, relevés de terrain et expérimentations constructive basée sur la taille de pierre et mécanique.
La première partie présente différents principes de coupe de pierre appliqués aux arcs. Elle examine certaines motivations possibles ayant conduit à créer ces types de joints. De plus, dans cette partie sont analysées les techniques de taille et d’assemblage, et une méthode pour élaborer un catalogue de joints à emboîtement est proposée. Ce catalogue est accompagné de classifications morphologiques utilisant le vocabulaire spécifique de la taille de pierre.
La seconde partie traite de la mécanique des joints à emboîtement en s’appuyant sur des données de terrain et des expérimentations physiques et numériques. Les tests effectués sur des plates-bandes se concentrent sur l’analyse du glissement, les rotations des claveaux, la poussée et les fissures observées, ainsi que d’autres paramètres critiques des assemblages en pierre. Les résultats de cette étude permettent d’enrichir la connaissance des mécanismes à l’origine des pathologies observées sur le terrain. Ils montrent que les joints à emboitement n’offrent pas systématiquement de capacité supérieure aux joints plans. Cependant, ces joints améliorent la résistance en torsion. Plus spécifiquement, les joints à crossettes et à tenons peuvent avoir des avantages de résistance lors de la mise en œuvre et de réduction de la poussée. Cependant, en phase ultime, ils permettent une meilleure tenue dans le cas de larges ouvertures de fissures en réduisant le glissement.
En résumé, cette recherche adopte une approche multidisciplinaire pour étudier l’histoire, la construction et la performance des joints à emboîtement dans les arcs en pierre. Elle analyse l’impact des joints à emboîtement sur le travail du tailleur de pierre et leurs conséquences mécaniques, afin de déterminer si cette conception relève davantage d’enjeux esthétiques, constructifs ou mécaniques.
Mots-clés : Taille de pierre, stéréotomie, joint à emboîtement, restauration du patrimoine, architecture médiévale, maçonnerie, structure.
