Soutenance de thèse de doctorat en architecture de Clarisse Genton
8 novembre 2024 thèse ACS - ED VTT
Cycle - Année
Soutenance de thèse
Vendredi 8 novembre 2024
14h00
École d’architecture Paris-Malaquais
14 rue Bonaparte – Paris VIe
Amphithéâtre d’honneur des Beaux-Arts
Laboratoire de recherche : ACS – Ecole d’architecture Paris-Malaquais
École doctorale : Ville, Transports et Territoires (VTT), Université Paris-Est Sup
Directeurs de thèse : Professeur Jac Fol, Professeur Jean Attali (ACS, ENSA Paris-Malaquais)
COMPOSITION DU JURY :
RÉSUMÉ DE LA THÈSE :
Jérusalem, ville mythique et mystique, symbolise deux histoires parallèles la concernant, à la fois comme ville trois fois sainte et comme théâtre central du conflit israélo-palestinien. C’est cette dernière histoire qui nous intéresse dans le cadre de nos recherches de doctorat. En effet, nous tentons de comprendre quels usages politiques de l’architecture peuvent avoir été faits directement ou indirectement par les gouvernements israéliens à des fins de conquête du territoire à Jérusalem-Est et plus largement dans le projet du « Grand Jérusalem » qui comprend la ville voisine de Ma’ale Adumim en Cisjordanie. Nous nous penchons donc plus particulièrement sur l’entreprise de colonisation commencée à la suite de la Guerre des Six Jours en 1967, à la suite de laquelle le gouvernement israélien décida unilatéralement de l’annexion de la partie orientale de Jérusalem au territoire israélien. Depuis la même date, la Cisjordanie et la bande de Gaza connaissent une occupation à la fois militaire et civile. En effet, les différents gouvernements israéliens ont engagé des projets de construction de quartiers et de villes entières dans ces territoires, afin d’y loger des citoyens israéliens. Ce transfert de population civile vers un territoire occupé militairement va à l’encontre du droit international et de la IVe Convention de Genève (1949). Pour ce faire, il a fallu dessiner et ériger ex-nihilo l’implantation territoriale, la planification urbaine et les immeubles d’habitation de ces villes situées de l’autre côté de la Ligne verte (la limite onusienne), financées par l’État hébreu. Notre thèse s’attache à observer et analyser ces localités à la fois à l’échelle territoriale, urbaine et architecturale, pour entrevoir les logiques qui sous-tendent leur conception, et les leviers géopolitiques qu’elles traduisent. Dans la lignée des travaux de chercheurs israéliens (Eyal Weizman, Alona Nitzan-Shiftan, Yael Allweil, Haim Yacobi), nous engageons une réflexion sur les manières dont l’architecture se fait colonisatrice à travers une analyse de ses dispositifs spatiaux, des acteurs et des outils de la planification et de la construction, mais aussi une analyse des formes et des signes comme autant de clefs de compréhension des imaginaires et représentations invoqués dans ces contextes et paysages particuliers. Le cadre de notre thèse nous amène à examiner principalement la conception et la production de logements dans ces territoires, mise en regard à la fois de l’histoire de l’architecture israélienne, de l’histoire de la création de cet État-nation et des différents enjeux qui traversent les Territoires Occupés.
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