Pavillon français de la 18e exposition internationale d'architecture
mai 2023 Caryatide
Auteur(s)
Ugo Bienvenu
n°ISBN
9782493283177
« Lorem Ipsum fait référence à une pratique courante, dans le milieu du graphisme et de l’imprimerie, qui consiste à employer un texte dénué de sens pour simuler du contenu. Il permet de remplir et de visualiser temporairement l’espace d’encombrement d’un texte dans une page en attente de pouvoir y insérer sa version définitive. La locution est extraite d’un traité d’éthique, Deinibus bonorum et malorum, écrit par Cicéron en 45 avant Jésus-Christ. Le passage original en latin aborde la notion de douleur en affirmant que personne ne l’aime, ne la poursuit ou ne la souhaite simplement en tant que douleur même (dolorem ipsum), mais qu’il y a des circonstances dans lesquelles à travers le labeur et la douleur on peut atteindre le plaisir. Derrière cette évidence se cache un sens philosophique très nietzschéen selon lequel la douleur serait une valeur nécessaire pour accéder à la volupté. Les crises ne seraient que des étapes douloureuses, mais transitoires, nécessaires pour passer à d’autres. Pour cette raison, nous devrions les accepter avec autant de joie que de volonté.
La fable douce-amère que nous offre ici Ugo Bienvenu est emplie de cette philosophie. Car ce n’est qu’à la suite de son abandon que cette communauté d’enfants retrouve le véritable sens de la fête. Celui qui, à force de répétitions, nous permet d’imaginer de nouveaux rituels et de réinventer les valeurs d’un monde dans lequel nous ne nous reconnaissons plus. Cette fable, commandée à l’occasion de la 18e Biennale internationale d’architecture de Venise, offre une interprétation romancée du théâtre hémisphérique qui constitue le Pavillon français. Elle souligne la singularité de son message, préférant au sentiment d’urgence, devenu hégémonique, celui d’un désir d’ailleurs. Elle suggère que dans un monde en crise, saturé de signes, cette utopia povera n’est possible que si l’on s’extrait momentanément de la culture établie en se défamiliarisant de la langue et de ses conventions. »
Gilles Delalex et Carlotta Darò
{{title}}
Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant