2021
Auteur(s)
Louis Heiliger
Enseignant(s)
Minh Nguyen, Yulia Donetskaya
Département
DM
Dès 2003, le gouvernement français interdit la mise en décharge sauvage et de brûler les pneumatiques usagés à l’air libre, et ordonne aux fabricants et distributeurs d’assurer la collecte et l’élimination de ceux-ci.
Paradoxalement, au vu de l’essor du vélo ces dernières années, accentué largement par la crise sanitaire et les longues grèves de 2019, qui ont fait repenser les usages de mobilité des citoyens, et du million de vélos circulant à Paris, il est sûrement envisageable d’anticiper une production de matière liée à cette nouvelle pratique urbaine, et son entassement dans une chaîne du recyclage qui n’existe pour l’instant que très peu, car pas encore légiférée. L’objet de départ, la chambre à air devient étendard de cette pratique par son utilisation quotidienne et remplacement obligatoire, crevaisons obligent.
Aujourd’hui, des collectifs ou regroupement d’architectes développent de nouvelles formes de projet, par la pratique de nouveaux échanges et interactions, pour affirmer et intégrer la stratégie des trois R dans la conception du projet.
Cette matière, désormais ressource, interroge donc le positionnement de l’architecte sur sa stratégie de conception de projet et celle-ci, peut-être encore tâtonnante, peut affecter le rôle de l’architecte.
Ce travail tente de déceler les moyens d’entamer un processus de mise en œuvre de la chambre à air permettant d’établir un bagage matériel au service d’usages et de programmes à échelle architecturale.
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