2024
Auteur(s)
Loris Ellena-Mehl
Enseignant(s)
Colin Reynier
Département
PASS
Sur les traces des fortifications de Thiers, entre Paris et Ivry, bordé du fleuve parisien et des rails ferroviaires, se tient, en ouvrage d’art, un échangeur aux tabliers larges et ombrageux. Assis sur le paysage dunaire d’un sable qui se découvre peu, sinon au centre de la Bibliothèque nationale. On trouve sur place un horizon libéré où le ciel s’illumine entre les branches de l’échangeur et la terre, qui semblent se joindre, comme pour le souligner.
Poussée par la volonté constructive d’un projet qui ne se fera pas, la mise en viaduc de l’échangeur en 2014 a permis la création d’un nouveau paysage d’intermezzo, d’un vide résiduel. Conscient du fait que l’infrastructure périphérique est liée à sa condition marginale, il faut, pour donner sens aux effets de coupures, de barrières psychologiques et de fragments, vivre les interstices. À l’aune d’une métropole qui surchauffe, comment la question universelle du changement climatique peut faire, du vide limite de l’échangeur de Quai d’Ivry, et plus généralement de la ceinture, un milieu fédérateur ? Le vide peut authentiquement être le vecteur de ce paysage, unifiant la diversité des pleins. Il a le potentiel d’intégrer des lieux variés au-delà de la morne répétition de squares et terrains de sport. Le vide devient l’outil matriciel fédérateur. Donnant ainsi à la ceinture parisienne un nouveau souffle, une nouvelle expression et une nouvelle fonction.
In the footsteps of the Thiers fortifications, between Paris and Ivry, stands an interchange with wide, shady decks. Sitting on a dune landscape of sand that is rarely exposed, you’ll find a clear horizon where the sky lights up between the interchange’s branches.
Driven by the desire to build a project that will never be built, the viaducting of the interchange in 2014 created a new intermezzo landscape, a residual void. Aware of the fact that peripheral infrastructure is bound up with its marginal condition, to make sense of the effects of cuts and fragments, we need to experience the interstices.
In the context of an overheating metropolis, how can the universal issue of climate change make the boundary void of the Quai d’Ivry interchange, and more generally the ring road, a unifying environment? The void can genuinely be the vector of this landscape, unifying the diversity of solids. It has the potential to integrate a variety of places, becoming a unifying matrix. Giving the Paris ring road a new lease of life, a new expression and a new function.
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