2024
Auteur(s)
Clémentine Soudée, Thelma Vedrine
Enseignant(s)
Fanny Lopez, Nicolas Gilsoul
Département
THP
Bâle relie autant qu’elle sépare. Au milieu de paysages frontaliers hyper connectés subsiste l’ile urbaine, enclavée par des frontières matérielles et immatérielles. À l’intérieur de la marge se trouve un espace fantôme où des populations coexistent sans se regarder ; à l’extérieur, un paysage industriel en mouvement perpétuel, marqué par le cycle de vie accéléré de ses infrastructures. Alors, comment une relecture de ce patrimoine industriel en déclin pourrait-elle nous permettre d’habiter la marge et d’offrir aux populations marginalisées un monument de la lenteur ? La « machine à ralentir le temps » se manifeste par un mouvement lent et saisonnier, créant un véritable face à face entre la lenteur interne de l’enclave et la vitesse productive extérieure. Ce sont ces rythmes excessivement tranquilles qui permettent aux occupant·e·s de la machine de s’extraire des dynamiques extérieures d’accélération. Tel un organisme vivant, cette structure nous laisse dans l’attente du prochain mouvement et transcende tout immobilisme ; elle tire son essence de l’infrastructure tout en continuant à faire preuve de résistance face à l’accélération des paysages extérieurs.
The city of Basel connects as much as it separates. In hyper-connected border landscapes lies an urban island, hemmed in by tangible and intangible borders. Inside the margin is a ghostly space where populations coexist without ever looking at each other next to the Swiss-German border. Outside is an industrial landscape in perpetual motion, marked by the accelerated life cycle of its infrastructures.
This leads us to ask ourselves how a re-reading of this decaying industrial heritage could enable us to inhabit the margins and offer marginalised populations a monument to slowness. The « machine à ralentir le temps » [time slowing machine] manifests itself in a slow, seasonal movement, creating a great face-off between the internal slowness of the enclave and the productive speed that can be experienced outside. It is these excessively peaceful rhythms that allow the users of the machine to extract themselves from the external dynamics of increasing speed. Like a living organism, this structure leaves us waiting for the next move and transcends any immobility. It draws its essence from the infrastructural world while continuing to demonstrate resistance in front of accelerating external landscapes.
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