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8m3 (Transposer les mots en espace - expérimentation scénographique)

Enseignant(s)

Valentine Guichardaz, Salomé Begou, Chloé Redelinger

Année universitaire

2023-2024

Cycle

intercycle

Mode pédagogique

intensif

Le texte « Midi Minuit » écrit par Stéphanie Vicat pour le Théâtre des quartier d’Ivry raconte un fragment de vie de Johanna, une femme dépendante qui se confie à nous sur sa lutte contre son amour torturé pour l’alcool. Un passage de ce seul en scène est choisi pour que les élèves travaillent sur le sens des mots mais aussi sur les rythmes, les sonorités, la richesse des lettres. Les choix artistiques des élèves, qui ne détiennent qu’un morceau du texte, dépendent de leur interprétation libre. L’entièreté du texte leur sera communiqué après les premières esquisses de leur installation pour que l’intégralité de l’histoire de perturbe pas leurs intuitions.

Les élèves peuvent pendant 5 jours expérimenter librement un espace définit de 8m3 par groupe pour traduire la scène choisie. L’objectif n’est pas forcement une pièce théâtrale mais plutôt la traduction 3D de leur interprétation du papier.

Pour comprendre le texte et s’en imprégner, différentes lectures collectives ont lieu, où la voix, l’intonation et le corps sont convoqués. L’écrivaine du texte rejoint le groupe dans un second temps pour faire sa lecture et parler de la chronologie d’une création théâtrale.

Dès le premier jour, les élèves seront invités à écrire, croquer, échanger leurs réflexions autour d’une fresque collective affichée en permanence qui évoluera tout au long de la semaine. Le but étant d’explorer tous les points de vue possible d’une même ressource.

Les 6m3 sont un prétexte pour transposer les mots à travers un volume découpé. Cette expérimentation à échelle 1 invite à s’interroger sur la relation entre les sensations produites par un texte et son raisonnement spatial. Les étudiants questionneront le rôle des volumes pour communiquer l’émotion, sans pour autant concevoir une mise en scène théâtrale. C’est l’installation elle même qui raconte son histoire. Le travail est donc libre entre couleurs, matières, formes, lumières, objets, mouvements, sons, implication de son propre corps ou non… Le palpable et l’impalpable sont à explorer pour créer un univers dans les frontières virtuelles de 8m3.

L’implantation de ces scénographies à petite échelle est aussi à questionner afin de trouver une cohérence entre les contraintes spatiales de la salle (luminosité, recoins, nuisance sonores, au centre, contre un mur…) et leurs volontés. Plus largement, l’élève est invité à se questionner sur la géométrie d’un cube à habiter, tuteur pour la composition. Les 8m3 doivent-ils être matériels ou non? Les arrêtes, les surfaces, les vides, les pleins sont le squelette de l’espace à s’approprier.

Comme point de départ et d’inspiration, un inventaire de matériaux et d’outils fourni par les intervenantes aide les étudiants à leur expérimentation de l’espace. L’objectif est de trouver une cohérence dans l’enchaînement des présentations afin de jongler entre les récits de chaque groupe et d’explorer la diversité des propositions. L’intérêt est donc de montrer qu’il n’y a pas une seule bonne solution puisque chaque scénographie dépend d’une lecture sensible et personnelle des éléments du texte.

Le rendu final prendra la forme d’une suite d’installations délimitées au sol. Ces scénographies peuvent s’étendre, s’élever, être poreuses ou hermétiques, sombres ou lumineuses, calmes ou bruyantes… Dans un premier temps le public fait l’expérience libre des différentes installations. Dans un second temps la performance de chaque boite est dévoilée (lien avec le texte enregistré ou joué, musique, mouvement…). Enfin, chaque démarche est expliquée pour justifier les choix artistiques dévoilés juste avant.

Une attention particulière est attribuée à la manière dont cette mise en espace est perçue par le public (expérience individuelle ou collective ? Découverte guidée ou solitaire ? Espace ouvert ou fermé ? Traversée du quatrième mur ou convention théâtrale ?).

Crédit photo : Arthur Peponnet

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