La fonte du ciel

Bérénice Bourgoin et Cyrille Moquet

Sous la direction de : Mathias Gervais de Lafond et Marion Emery

A l’ère de la transparence et de l’épuration, comment imposer, intramuros, un modèle “d’architecture de déblai”, opaque et “sale” ? En France, le déblai d’excavation est considéré dès qu’il gagne la surface comme un “déchet” et doit alors être enf(o)ui. À l’heure du chantier du Grand Paris Express, déversant ses déblais en terres invisibles, terres agricoles périurbaines ou carrières souterraines historiques, il est urgent de questionner le rapport contemporain amnésique à la construction et à ses déchets, ses “propres” traces.

Fragilité – brutale

Jermaine Coley-Hines

Sous la direction de : Yann Rocher et Georgi Stanishev

Le projet « Fragilité brutale » propose une nouvelle manière d’expérimenter avec la mémoire et l’identité de l’architecture brutaliste en péril. L’objectif est d’habiter une archive constituée d’empreintes de fragments d’architecture en imaginant des dispositifs permettant une nouvelle forme de classification qui est de l’ordre de l’exposition et de l’expérimentation spatiale.

Habiter le paysage

Léa Dambrine et Roman Sokolowsky

Sous la direction de : Loïc Couton et Peggy Garcia

Tout au long de cette année, nous nous sommes demandés si une forme d’habitat dispersée sur un territoire pouvait favoriser un développement territorial à la fois local et durable, en opposition à l’habitat centralisé en grande métropole, atteignant aujourd’hui des limites de soutenabilité territoriale.

Ce projet de fin d’études explore les liens qui unissent habitants et territoire afin d’essayer de saisir comment les sentiments de communauté et de bien commun qui en résultent offrent une chance de développer un avenir inclusif et écologiquement soutenable pour tous.

Architectures autochtones

Maëlle Dargenton

Sous la direction de : Bérénice Gaussuin

Séminaire : Généalogie du projet contemporain

La présence continue et historique des autochtones au Canada traduit leur complicité profonde et originelle avec le territoire et l’environnement. Acteurs de la vie canadienne, ils ont vu leur identité disparaître au fil du temps. Au XVIe siècle, la colonisation européenne s’est traduite par l’écrasement des cultures et l’imposition d’une nouvelle. A travers cette recherche, il s’agit d’interroger l’ensemble des types d’architectures, de l’habitat nomade à aujourd’hui et tenter de mettre en avant les principales stratégies développées pour une présence autochtone au Québec. Le corpus pluridisciplinaire, l’analyse et la mise en regard de l’ensemble des architectures produites depuis les années 1990, tentent de démontrer dans quelle mesure l’architecture accompagne les autochtones dans leur reconstruction identitaire, culturelle et territoriale. L’hypothèse repose sur l’idée qu’il n’y a pas une architecture autochtone mais une pluralité spécifique à chaque culture. En ce sens, elle serait le reflet ou la représentation de la communauté pour laquelle elle est destinée. Ce travail permet d’affirmer que l’architecture s’est hybridée, formant une typologie post-coloniale, ayant comme objectif d’écouter, de prendre soin et de réparer.