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Xiaoli Wei est historienne de l’art et enseignante-chercheure titulaire à l’Université de Guangzhou, ainsi que chercheure associée au Laboratoire LIAT. Après avoir obtenu sa licence à l’Université Paris-Sorbonne, elle s’est orientée vers des recherches de master en architecture contemporaine en Chine, avant de poursuivre ses travaux dans le cadre de sa thèse. Sa thèse, soutenue en 2015, a été publiée sous le titre L’architecture contemporaine chinoise et l’Occident : 1840-2008, avec le soutien du Labex TransferS1.
Ses recherches portent sur l’introduction de l’architecture moderne en Chine, il y a environ cent cinquante ans, et sur son évolution jusqu’à nos jours. Cette histoire croisée, marquée par les influences principales de l’Europe, de l’Amérique et du Japon, reflète diverses facettes : la volonté de bâtir une nouvelle société, la quête d’une identité culturelle et l’établissement d’une discipline moderne — l’architecture — jusque-là nouvelle pour le pays. De plus, cette histoire stimule une nouvelle création contemporaine.
Dans le cadre de cette ligne de recherche qui établit un lien entre création et histoire, Xiaoli Wei a étudié la réception de l’historiographie architecturale par les historiens de l’architecture en Chine au début du XXe siècle, ainsi que dans les années 1980 et 1990, afin de synthétiser le mécanisme du transfert culturel entre l’Occident et la Chine2. Dans cette même perspective, elle a mené des études sur le régionalisme critique et le groupe des architectes d’avant-garde3. Plus récemment, elle s’est intéressée aux architectes et ingénieurs chinois de la première génération ayant étudié en France4. C’est la diversité et les liens entre le travail des architectes et leur conception architecturale, reflétés dans l’histoire de l’enseignement de l’architecture en France et dans les parcours parfois remarquables de ces architectes, qui suscitent son intérêt.
Elle a élargi ses recherches aux domaines de l’étude urbaine et patrimoniale lorsqu’elle a intégré le Laboratoire LIAT. Elle a notamment étudié l’évolution historique des espaces publics à Guangzhou, la croyance géomancienne et la culture paysagère, dans le but d’exploiter des méthodes de recherche pertinentes tout en mettant en lumière des phénomènes vivaces qui émergent de la rencontre de diverses forces dans le processus de fabrication urbaine5. Elle a également mené des travaux de recherche et de conseil pour l’Institut municipal de projets sur la protection du patrimoine de la ville de Guangzhou (Canton), en prenant la France comme modèle de comparaison.
