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Ensauvager l’habitat

Les cohabitations de demain


 

Media issus de cet intensif

 

> Travail d’Anaïs Alvin & Robin Baudet – Survie entre ciel et mer

> Travail de Manon Antonio & Louis Cotto – Inversion des forces

> Travail d’Aurore Blachier & Jules Pallier – Vestige d’une époque future

> Travail de Sébastien Chen, Dan Ko-Yapende & Julien Galant – The Tower Urban Jail Project

> Travail de Mario Gaude & Alexandre Besson – Cherbourg 2050

> Travail d’Inès Khaliki, Vincent Delattre – Renaissance

> Travail de Sarah-Julie Pons & Grégoire Venault – Welcome to NEOMNEOM 2

> Travail d’Alexandre Vilvandre – Les marcheurs ornemanistes


Descriptif de l’intensif

« La fiction est un moyen de saisir le réel. » (Michel de Certeau)
La crise sanitaire actuelle a violemment révélé les limites du contrôle total que nous pensions pouvoir exercer sur le monde du vivant. Le développement incompréhensible du nouveau virus, qui a traversé aisément les barrières qu’on pensait infranchissables entre les règnes, nous oblige à remettre en cause notre mode  colonisateur d’habiter la Terre.

 

OBJECTIFS

Face à la progression imperturbable du virus, nous avons été obligés de nous enfermer chez nous. Symboliquement, le chez-soi a plus que jamais été chargé d’une dimension protectrice, d’un pouvoir de défense, d’une garantie de survie en tant que lieu essentiel du travail de subsistance, de care. Nous avons assisté à une réactivation de l’interprétation antique privative du domaine privé (Arendt). Retrait domestique qui a réaffirmé le dualisme, la stricte opposition entre l’homme et le reste du vivant, entre le domestique et le sauvage. En attendant que la science ne trouve une réponse, un moyen de reprendre le contrôle sur le vivant, l’homme devrait se retirer. Cet épisode a rendu visible les multiples aberrations de nos modes de vie : les fragilités des grandes villes à cause de la dépendance énergétique aux énergies fossiles, la dépendance alimentaire, les faiblesses d’un système social et de santé publique soumis aux règles du marché, l’aveuglement de la classe politique vis-àvis de la crise climatique et la crainte de plus en plus partagée d’un basculement irréversible. En réponse à ce futur qui s’approche à grande vitesse, une multitude de postures possibles existent, portées par des penseurs issus des différentes disciplines et méritant d’être abordés : la mouvance autonome (ZAD), l’exode urbain et les néo-ruraux, et pourquoi pas des positions plus extrêmes comme la collapsologie ou le survivalisme. Comment se positionner en tant qu’architecte ? Une réponse possible a bien été donnée par Jacques Herzog quand il lui a été demandé quel rôle il devrait assumer par rapport à la catastrophe environnementale imminente : “aucun, les architectes ont toujours été dans l’histoire du côté des puissants” (Domus, octobre 2020). Un positionnement qui est malheureusement celui des architectes “du monde d’avant”, mais qui ne pourra plus l’être pour ceux de demain, l’état du monde dans lequel ils devront exercer ne leur permettant pas le luxe du désengagement. Nous prenons le parti de considérer la crise sanitaire et environnementale actuelle comme le point de départ d’un monde à créer. Avec optimisme ou pessimisme, les étudiants devront adopter une posture active, se positionner, faire le choix avisé d’un avenir utopique (entraide et solidarité, décroissance, relocalisation, autonomie, “bottom up”) ou dystopique (guerres climatiques, exode et séparatisme des plus riches, épisodes climatiques extrêmes) et concevoir des nouvelles pratiques et de nouveaux lieux.

CONTENUS

Le confinement et la crise sanitaire ont amené face à face violemment deux problématiques : le rapport au
monde qui nous entoure (la crise écologique à laquelle on participe, la destruction du vivant) et le resserrement de notre existence autour de la sphère domestique, de l’emprise de notre habitation. Ce moment singulier nous oblige à réinterroger d’une part comment nous habitons le monde mais aussi
comment nos habitations, lieux par excellence censés nous protéger, peuvent devenir des terrains
d’aliénation. Dans un premier temps, les étudiants seront divisés en deux groupes, chaque groupe enquêtant sur les deux postures antagonistes suivantes : la préservation et la cohabitation.

  • Exemples de postures de préservation : anticipation d’une catastrophe par les plus riches (achat d’îles privées, etc.), survivalisme, construction de bunkers, bulles climatisées, préservation d’un mode de vie ultra-consommateur de ressources, etc.
  • Exemples de postures de cohabitation : biorégionalisme (développement en harmonie avec les caractéristiques environnementales locales), décroissance, défense des territoires contre les grands projets d’aménagement (ZAD, XR, etc.), stratégies de résilience du monde vivant et de régénération des écosystèmes, partage de techniques d’autoconstruction, etc.

Ils seront encouragés à établir leurs propres protocoles d’enquêtes et de représentation. Ce premier temps se conclura sur une réflexion collective après la mise en commun des travaux de chaque groupe. Dans un deuxième temps, les étudiants devront choisir une posture et élaborer une cellule de vie représentative
du nouveau monde imaginé. Dans l’éventualité d’un nouveau confinement l’espace domestique de chaque étudiant.e et son expérience propre de l’enfermement seront un terrain d’étude à exploiter pour l’intensif.
Dans l’éventualité d’un nouveau confinement l’espace domestique de chaque étudiant.e et son expérience
propre de l’enfermement seront un terrain d’étude à exploiter pour l’intensif.


L’équipe d’encadrement

 

  • Enseignantes responsables : Deborah Feldman & Djuna Patin
  • Invités : Christophe Laurens, co-fondateur du master « Alternatives urbaines » de Vitry-sur-Seine, ayant réalisé un relevé détaillé des constructions de la ZAD Notre Dame des Landes avec ses étudiants, et, Frédérique Aït-Touati, autrice de l’ouvrage Terraforma qui propose des méthodes de cartographie inversant le point de vue de l’homme administrateur pour laisser la place au vivant comme fabricant du monde.
  • Enseignant parrainant l’intensif : Brent Patterson

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