Boites blanches pour salles noires dans la ville blanche
Une cité du cinéma à Casablanca
Auteur(s) : Annass Aberkane
2015 Transitions
Casablanca est née au moment où l’automobile et le cinéma étaient rois. Ville nouvelle vouée à l’économie, Casablanca n’a pas de monuments historiques notables. Ses véritables monuments sont ses cinémas. Aujourd’hui encore, ils rythment la ville et ses quartiers. On dit, j’habite à côté du Lynx, à deux pas du Rialto ou en face du Rif. Dans les années 80, cette ville comptait environ une centaine de cinémas en activité, mais aujourd’hui plus de la moitié de ces temples du septième art sont délaissés et menacés de démantèlement dans l’indifférence générale des autorités compétentes, et au grand dam des populations et des associations. Ce projet a pour but de reconvertir un des cinémas phare du centre-ville de Casablanca, cinéma « Opéra » afin de proposer une nouvelle configuration qui permettra de rassembler les métiers « du septième art » en leur donnant une nouvelle vie, et de pérenniser cet art à l’échelle de la ville contemporaine.
Forms and the failures in clay 3d print
Exploring the forms during and after collapse in clay 3d print
Auteur(s) : Zakeri Mahriz Akhavan
2015 DK
On semester 9, the basics about the clay 3d print, the characteristics of the material and some basic printable forms have been explored. In the continuity of the same subject, for this final degree we studied the failures on clay 3d print and the potential forms which can be created in this way. As an integration is occurred between a new technology and an old material, which has been used in construction fields for a long time, new domains to explore are presented to the searchers and designer. So this time instead of the research for the perfect forms, I study the failures in 3d prints. Because the predictable collapses are more desirable, we are specially concentrating on the forms which give this possibility. As a result I work on the asymmetry forms which are more predictable and are easier to control. The examinations means are the clay 3d print with the help of the robot and also the simulating software RealFlow.We worked particularly on the combination of forms to reach a balance between the falling and supportive space elements.
St John’s Park
recomposition d’un vide urbain
Auteur(s) : Sarah Andignac
C’est en m’interrogeant sur le devenir des vides urbains, face à une densification intensive grandissante, qu’est née la volonté de préserver les qualités de ces espaces, en proposant une solution alternative à leur disparition éventuelle. Après un travail de repérage de ces vides, j’ai voulu infuser les possibilités qu’ils révèlent dans un environnement de projet choisi, répondant à une nécessité d’ouverture. Ce travail commence par un processus de désenclavement du site, rendu possible grâce à une recomposition des sols. On proposera ensuite une organisation volumétrique précise du bâtiment de projet (le nouveau plein), en équilibre avec le non-bâti (le vide).
DMR : A Semantic Robot Control Language
Auteur(s) : Sebastian Andraos
PFE déc. 24 DK Paris
DMR is a semantic robot-control language that attempts to change our relationship with machines and create true human-robot collaboration through intuitive interfacing. To this end, DMR is demonstrated in the DMR Interface, an Android app, which accepts semantic vocal commands as well as containing a GUI for feedback and verification. This app is combined with a robot-mounted 3D camera to enable robotic interaction with its surroundings or compensate for unpredictable environments. This combination of tools gives users access to adaptive automation whereby a robot is no longer given explicit instructions but instead is given a job to do and will adapt its movements to execute this regardless of any slight changes to the goal or environment. The major advantages of this system come in the vagueness of the instructions given and a constant feedback of task accomplishment, approaching the manner in which we subconsciously control our bodies or would guide another person to achieve a goal.
Le flâneur à Paris : parcours en réseau à travers un îlot
Auteur(s) : Madeleine Anipsitaki
PFE déc. 24 THP Paris
Passages parisiens : leur renaissance moderne est-elle possible ? Nous avons repéré leur caractéristique : ils assortissent d’une manière unique l’espace public et privé. Nous avons choisi comme un champ d’application, le grand îlot du Carré Saint-Lazare, avec de nombreuses impasses dues à la présence d’une ancienne prison. Nous y prévoyons trois types de passages. Le premier (“l’autoroute”) se réfère aux personnes qui cherchent à atteindre rapidement leur destination en raccourcissant leur chemin, suggère une marche au tempo allegro. Il perce l’existant. En traversant le passage, les passants réfléchissent sur la réévaluation du nouveau et de l’ancien élément : d’une part les grands magasins modernes, d’autre part les petits magasins de réparation et du recyclage. Le deuxième type (la “route”), espace de détente et de divertissement pour les travailleurs du quartier, suggère une marche au tempo moderato. Il contourne l’existant. Il arrive jusqu’aux toits où les attend une piscine et un théâtre. Le troisième type, (le “chemin”), chemin de village méditerranéen, permet des rencontres intéressantes entre voisins et facilite des amitiés, suggère une marche au tempo lento. Il glisse dans l’existant. Les trois types s’entrelacent en créant un différent type réseau et des alternatives intéressantes au passant.
La revanche de Thouret
Ou la transformation d’un Hôtel de ville à l’heure des mutations territoriales
Auteur(s) : Camille Ballon
PFE déc. 24 Transitions Paris
Si l’échelon communal répond aujourd’hui à une volonté de dilution du pouvoir républicain au cœur des territoires, issue d’un découpage paroissial il est profondément ancré dans l’histoire. Demain, la loi NOTRe (Nouvelle Organisation du Territoire de la République) va bousculer le milieu rural en forçant le regroupement des communautés de communes. Cette montée en puissance de l’intercommunalité pose un questionnement le devenir de la commune qui tend à s’effacer de plus en plus. C’est dans ce contexte de mutation que j’interroge à travers le projet architectural la fonction occupée par l’hôtel de ville et son devenir. Si demain l’intercommunalité tend à remplacer les communes, quel est le devenir de l’hôtel de ville ? Comment malgré le changement d’échelle lui faire conserver un encrage territorial fort afin de garder le contact avec la population ? Quel Hôtel de ville pour demain ?
Plasticity
L'extrusion plastique, la matière recyclée pour l'architecture de la variation
Auteurs : Tristan Barth Sacha Bitoun
Le projet vise à inscrire la valorisation des déchets plastiques dans la production d’architectures. Cette démarche est rendue possible grâce à la démocratisation des outils numériques et à la mise en place d’économies circulaires locales, au sein d’écosystèmes collaboratifs. Nous proposons une méthode de fabrication consistant à jumeler une machine façonnant une matière brute à un robot 6 axes. Elle repose sur la création de réseaux dans l’espace, à l’aide de cadres servant de support d’extrusion de plastique. L’enjeu est de casser les canons de l’industrie du plastique, très efficace dans la production massive d’objets standardisés mais inefficace pour la production d’éléments non-standards. Notre volonté est donc d’introduire la « variation » dans la mise en œuvre du matériau. Parallèlement, il s’agit de développer un registre d’application qui a pour objectif de démontrer les intérêts esthétiques et structurels d’une telle méthode de mise en œuvre et de définir son échelle d’efficacité. La proposition est celle d’un nouveau processus de conception/fabrication fondée sur les retours d’expériences de la matérialité comme guides pour la conception.
Le sol : support de la vi(ll)e
Le Front de Seine
Auteur(s) : Alix Bedouelle
PFE déc. 24 Transitions Paris
Les théories du Mouvement Moderne dans le domaine de l’urbanisme ont bouleversé le statut représentatif de l’espace public. D’espace de mise en scène de la ville, il est passé à celui de « négatif » des espaces construits. Réduit aux fonctions d’hygiène, de récréation et de circulation, il a certes conservé son rôle de lieu d’agrément et de liaison, mais en perdant son statut symbolique. Plus particulièrement, l’urbanisme de dalle ignore le contexte urbain dans lequel il s’insère. Sans favoriser la création d’une vie sociale, les opérations immobilières sur dalle sont coupées du tissu urbain alentours, et créent donc souvent des situations urbaines marginalisées. C’est le cas de la dalle Keller, au sud du quartier Front de Seine. Ce projet aborde la question de la définition de l’espace public dans le cas d’un héritage du Mouvement Moderne. En partant de la notion de sol et de l’analyse des ruptures de sa continuité, il identifie des limites pour en faire des articulations positives.
Rendre présent Sant'Erasmo
Pour une démarche inspiratrice de reconquêtes
Auteur(s) : Zoé Benoit
déc. 24 VAT Paris
Une île : la Sicile, une ville : Palerme, un quartier : Sant’Erasmo. La question fondamentale à laquelle j’ai essayé de répondre avec ce projet c’est comment faire de l’urbanisme dans un contexte qui n’est pas propice, qui est difficile voire figé à cause d’une très forte inertie politique, et dont les habitants ont en grande parti perdu toute illusion ou espoir de transformation, et sont majoritairement résignés. Plutôt que de proposer un projet urbain classique qui resterait lettre morte, mon parti-pris est de donner envie de faire projet. Pour toucher le public le plus large possible, je me suis munie d’un mode de représentation qui s’adresse à tous : l’affiche. J’ai dessiné des triptyques d’affiches qui racontent Sant’Erasmo : ils donnent à voir un passé occulté et un présent ignoré afin de changer la perception du déjà-là, et ils proposent une vision d’un futur optimiste, possible et désirable. Dans ce diplôme, j’ai donc interrogé la manière de faire l’urbanisme, en travaillant davantage sur les conditions de projet que sur le projet urbain lui-même, et essayant d’offrir de nouveaux supports à l’urbanisme et d’autre mode de représentation. C’est d’ailleurs du mot représenter que j’ai tiré le titre de mon diplôme, de son origine étymologique, raepresentare, qui signifie rendre présent. Ce travail a abouti à une exposition réalisée en collaboration avec l’écomusée Mare Memoria Viva, dans l’espace public à Palerme, sur le quai du port de Sant’Erasmo, du 10 au 12 juin 2016. J’ai donc pu véritablement tester et éprouver mes affiches, en tant que support pour susciter des discussions, des questionnements et des projections. J’ai tiré de cet évènement une vidéo qui présente certaines réactions et retours critiques de visiteurs.
Considérer l'interstice
L'informel aux marges du parc Georges Valbon
Auteur(s) : Edouard Bergeret
déc. 24 VAT Paris
Le parc, enclave verte dans le tissu urbain, est un lieu de replis, un lieu où se fabriquent et où se concrétisent les actions impossibles de la ville. Le parc urbain est un paradoxe, le lieu de l’informel. Le parc Georges Valbon, construit entièrement de la main de l’homme est le plus grand espace vert de la Seine-Saint-Denis. Il est aujourd’hui isolé de son territoire, coupé de son voisinage direct par de grands axes de circulation et par de grandes « entités » (commerciales, industrielles, grands ensembles). Chaque entité a ses propres règles, ses propres limites, sa propre ouverture sur la ville et sa propre opacité. Les frontières du parc sont sans cesse remises en question par des projets de grande envergure comme le projet de Roland Castro qui entendait parachuter une ceinture habitée autour du parc, réduisant la superficie d’espaces verts et éloignant un peu plus les populations déjà présentes aux abords. Chacun y voit un terrain potentiellement exploitable, un vaste territoire à conquérir. Comment peut-on donner à ce parc une dignité métropolitaine légitime tout en agissant à une échelle locale ? Ce projet défend une méthode d’observation et d’action : il s’agit de diagnostiquer pour s’appuyer sur le local, relever les interstices et alors offrir au parc toute sa dignité.
Un Grand Pari
Requalification des berges au sud de la confluence entre Ivry et Vitry
Auteur(s) : Camille Bobenrieth
Mon projet de fin d’étude propose de venir requalifier les rives de la Seine au sud de la confluence entre Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine. Contrairement aux berges parisiennes largement urbanisées, les espaces qui bordent ces eaux laissent entre-voir des poches de natures surprenantes qui diffèrent en fonction des matérialités qui les habitent. Coupés des villes, ces lieux magiques, sous-qualifiés, ne permettent aujourd’hui pas d’accueillir le flâneur urbain en quête d’évasion. L'ambition de ce PFE est de lier la ville à l'eau et d'aménager de nouveaux espaces publics sur les berges. Ces aménagements seront propices, l'été, à une série d’événements. Nous nous inspirerons, dans un dernier temps, de ces émulations saisonnières pour venir cristalliser un pôle construit, permanent, qui accueillera une base nautique et aquatique. C'est donc un projet d'espace temps que nous nous proposons de défendre, qui prend essence dans des paysages riches et des particularités urbaines diverses.
ÉRÈBE
Nécropole des Flandres Maritimes
Auteur(s) : Valentin Bodenghien
déc. 24 AAP Paris
Érèbe est un projet d’architecture funéraire se situant sur le territoire des Flandres Maritimes entre Lille et Dunkerque. Sur un mont de la plaine flamande, cette nécropole offre tout l’équipement contemporain du traitement des défunts que l’on peut attendre d’un espace de mort actuel. Pourtant, il y réside quelque chose de plus. L’atmosphère y est comme changée. Les arbres de ce bois sont autant de bras tendus aux vivants qui déambulent sous leurs frondaisons. Serait-ce la vapeur s’échappant de l’équipement de transformation des corps qui rend la brume plus épaisse ? Ou est-ce le reflet d’une silhouette dans le verre de la lanterne des morts qui accroit ce sentiment ? Évoluant entre monde des vivants et monde des morts, Érèbe, offre un sanctuaire boisé, comme suspendu dans la plaine flamande. Sa silhouette offre à chacun le réconfort de savoir qu’un lieu existe, où il pourra rejoindre et attendre ceux qu’il aime autour des dernières demeures.
Le rucher insulaire
Fabrication de bien-être pour des abeilles et des homme
Auteur(s) : Tyffanie Bosc
L’île de Spinalonga, ancienne léproserie au large de la Crète, est délaissée depuis 1957. Aujourd’hui en ruines, abandonnée par l’homme et sa pollution, la végétation vient reprendre ses droits au milieu de vestiges. Le projet de Spinalonga est de redonner un second souffle à un lieu singulier en le transformant en conservatoire apicole, participant à la sauvegarde de l’apis mellifera adami, abeille endémique crétoise, qui revitalisera l’île et la repollinisera. L’homme va aider ces abeilles à prospérer, et en échange de cela, l’abeille lui rendra la pareille en lui offrant les vertus des produits de la ruche. Un centre de soins tourné vers l’apithérapie verra le jour et s’implantera au milieu des ruines. Dans une optique de respect de l’environnement et de l’histoire de l’île, le centre s’installera par quelques interventions délicates répondant au programme. Le projet a pour but de revitaliser l’île, grâce à une intervention humaine, certes, mais en adéquation avec la Nature et dans le respect de l’environnement local et global.
La ville passée
La maison de la couture ; un nouveau lieu de rencontre
Auteur(s) : Camélia Bouabdellah
PFE déc. 24 Transitions Paris
À Casablanca, le quartier de Derb Omar est un lieu d’animation extrême. Très hétéroclite, il est constitué de logements , commerces et surtout d’une activité de gros provocant d’importantes nuisances pour les riverains. Le quartier est également situé à proximité du centre ville historiquement riche car mis en place sous le protectorat français au Maroc. C’est donc un réel laboratoire architectural. Casablanca prend peu à peu conscience de cette richesse et un travail de classement patrimonial est mis en place principalement dans le quartier du centre ville et ses alentours. Les nuisances liées à l’activité de gros de Derb Omar se verront déplacés en périphérie. Qu’adviendra-t-il alors des locaux de stockage à typologie industrielle ? Le bâtiment choisi est celui de la pharmacie centrale et possède alors le double « handicap » d’une architecture à la fois issue d’une période de domination mais aussi d’une architecture plus brutale issue d’une construction industrielle. L’enjeu est donc à la fois social, en créant un lieux ouvert et appropriable aux riverains et à la fois architecturale, en faisant communiquer ces deux typologies totalement opposées.
Le gris moyen, le rond point et le sénat européen
Architecture du monde libéral de Michel Houellebecq
Auteur(s) : Augustin Bourgeois
déc. 24 THP Paris
"Quelqu'un a dessiné le tissu des rideaux / Et quelqu'un a pensé la couverture grise / Dans les plis de laquelle mon corps s'immobilise / Je ne connaîtrai pas la douceur du tombeau." Michel Houellebecq (Extrait de Soir sans brume in Renaissance, Ed. Flammarion, 1999) /// Le nouveau sénat européen s’installe sur un rond point. Son vocabulaire architectural est moyen. // Le rond-point est un espace de liberté. Il nous offre des solutions que nous sommes libres de choisir. Mais le rond-point est absurde. Il dessert une infinité de destinations excepté lui-même. Le rond point est à l’image d’une société libérale dans la quelle les flux et les échanges ont parfois pris l’avantage sur les êtres et les choses. // D‘un point de vue chimique le gris s’obtient par un mélange de blanc et de noir ou par celui de l’ensemble des couleurs du spectre dans des proportions moyennes. Le mot gris est cité cent-deux fois dans l’oeuvre publiée de Michel Houellebecq. A travers un vocabulaire issu du français moyen, à travers l’évocation fréquente d’une couleur moyenne, Houellebecq nous livre sa vision de la condition humaine sous régime libéral. Son étonnante beauté mais aussi son penchant pour la médiocrité (le mot moyenneté n’existe pas).
Adaptative Aggregation Based Building System
Une alternative à l’impression 3D grande échelle
Auteur(s) : Charles Bouyssou
PFE déc. 24 DK Paris
Le projet porte sur l’imprévisibilité matérielle. Au lieu de travailler avec des systèmes de construction actuelle qui sont précis et rigides, a été conçu un système autonome capable de détecter ses erreurs et de les corriger en temps réel grâce à des capteurs. Cette capacité d’adaptation en temps réel permet de travailler avec des hypothèses simplifiées pour les simulations. Le système prend en compte des conditions environnementales variables et les erreurs de construction. La principale application architecturale serait de construire dans des environnements extrêmes car le système ne nécessite pas l’intervention de l’homme sur site. On peut envisager d’utiliser des modules d’acier pour construire une armature en béton projeté. Il pourrait aussi être utilisé pour construire des structures temporaires pour des événements, ainsi le processus de la construction devient un événement en soi. Une autre possibilité est d’utiliser la structure comme un support de culture de plantes. L’engin robotique utilise des câbles, est léger et rapide à déployer; il peut être ajusté à presque tout environnement existant. L’interaction globale entre l’imprévisibilité du comportement réel des éléments et la correction correspondante de la simulation induit une autonomie du processus. La forme émergente résultante fournit une réponse originale à chaque situation différente.
Côté cour, côté lac
Architecture entre spectacle et paysage
Auteur(s) : Mélina Carbonell
Le bassin de Saint-Ferréol est un site emblématique du sud-ouest. C’est dans ce paysage entre eau, forêt et montagne que se développe le projet. Celui-ci consiste à créer une salle de spectacle, programme né d’enquêtes réalisées auprès des associations locales. Le projet questionne les notions d’architecture, de paysage et de spectacle ainsi que les rapports qu’ils tissent entre eux. Il s’intègre donc dans la topographie, s’affirmant comme un canal creusé dans la roche friable, amenant l’eau au cœur de la berge. Le bâtiment enterré se déploie de part et d’autre de ce chemin d’eau. Les espaces s’ouvrent sur le ciel et le paysage offrant des vues particulières sur le bassin. Le paysage devient le prolongement du bâtiment, atténuant les limites entre intérieur et extérieur. Le projet est travaillé comme un bâtiment-spectacle dont chaque espace est scénarisé et mis en scène à travers des jeux de lumières et d’ambiances. L’architecture est réglée en fonction de la course du soleil, mais le soir venu, elle devient à l’inverse une source de lumière sur le bassin.
La cité de confiance
Une vision évolutive en milieu carcéral
Auteur(s) : Carla Causse
déc. 24 AAP Paris
La Cité de Confiance s'articule autour de la Maison d'arrêt de Chillogallo, au sud de Quito, la capitale de l'Équateur, dans laquelle cohabitent actuellement des femmes avec leurs enfants de moins de trois ans. Au delà de trois ans, ces enfants se retrouvent ignorés du système pénitentiaire, placés dans des foyers ou des familles d'accueil parfois à des centaines de kilomètres de leurs mères. Souffrant de cette mise à distance et manquant de repères pour se construire dans la société, 30 % d'entre-eux se retrouveront à l'âge adulte en prison. Pour éviter que le système carcéral devienne une fabrique de délinquance, il faut prendre en compte les besoins et les intérêts de ses jeunes. C'est là tout l'enjeu de la Cité de Confiance qui n'aspire pas décrire une architecture idéale de l'enfermement, mais entend instaurer un espace de « négociation » entre la société, l'administration pénitentiaire, les détenues et leurs enfants, au sein duquel la mère retrouve sa liberté en accompagnant son enfant dans sa construction en tant qu'individu libre.
Cité des musées
Auteurs : Camille Cavalié Pierre Pesme
Au pied des tours de la Défense, dans le quartier des Groues à Nanterre, un vide urbain s'ouvre comme une saignée au cœur de la ville. Loin de considérer ce site comme un vide à combler, nous l'envisageons comme une charnière, un univers doté de sa propre identité à même de relier les ambiances et les tissus urbains qui l'entourent. Cette ambition de suturer la ville à l'aide d'un vide passe par un travail approfondi sur le sol de ce site. La topographie de la parcelle a été façonnée par les activités ferroviaires dont elle conserve l’empreinte sous la forme de talus et de remblais. Ces différences de niveau se traduisent par l'existence de deux sols. La topographie particulière du site et ses qualités intrinsèques se prêtent à l'implantation d'un programme singulier, un vaste équipement à même de réconcilier le secteur des Groues avec la ville qui l'entoure tout en s'affirmant en tant qu'entité architecturale et paysagère forte : La Cité des musées. Cette dernière est destinée à accueillir en son sein les réserves des musées parisiens proches. Rendre visible ces réserves, souvent cachées, et en faire l’élément fondateur du projet est l’ambition première de la Cité des musées.
Entropia
Auteur(s) : Charles Cayeux
PFE déc. 24 THP Paris
Le projet se situe sur un site de 25 hectares à l’ouest de la ville de Port-Louis à l’île Maurice. Il a pour vocation de conserver le patrimoine immatériel qui constitue l’identité du pays en imaginant une nouvelle façon de créer la ville. Il prend place sur une partie du port quasiment vierge, déjà sujet à l’implantation d’un nouveau quartier. Ce sera donc un « contre projet » qui proposera un autre type d’urbanisme propre à la culture de l’île. Le principe est d’utiliser certains éléments de ce patrimoine non pas comme témoin du passé mais générateur du futur. Ce nouveau quartier sera constitué d‘une trame-infrastructure permettant d’unifier la ville, de connecter les habitants aux réseaux publics, et de donner la liberté aux habitants de construire eux-mêmes leur propre environnement urbain.
Hydro-Structure en partage
Réhabilitation du château d’eau de la Guérinière, Caen
Auteur(s) : Yasmine Chabane
PFE déc. 24 Transitions Paris
Dans un quartier au sud de la ville de Caen apparait un objet insolite, symbole d’une certaine utopie urbanistique et architecturale. Œuvre de l’architecte Guillaume Gillet de 1958 lors de la Reconstruction, ce château d’eau interagit avec son environnement immédiat et façonne le paysage de cette banlieue Caennaise. Le sort des monuments historiques fait débat en France. Mais de quel monument s’agit-il ici ? Hydraulique, technique, stylistique ? Cette infrastructure sert son territoire par son rôle fonctionnel mais peut être une opportunité de penser le tissu urbain autrement, en y associant une dimension sociale et de partage qui servira l’échelle du quartier. Il est question dans ce PFE de révéler ce monument industriel et d’utiliser le potentiel qu’offrent ses espaces pour allier technique et social. Plutôt qu’un espace normé et codifié avec pour seule fonction celle d’un réservoir, le château d’eau de la Guérinière deviendra un espace qui draine et rassemble des populations, un espace de partage intergénérationnel : un bassin urbain.
Espace Gonflable Dynamique
Conception et réalisation d'une structure réactive et sensible
Auteurs : Félix Chameroy Clara Chotil
Le projet explore les potentialités de l’architecture gonflée, avec les outils de conception numérique, dans le but d’enrichir un vocabulaire formel en concevant des espaces dont la volumétrie est le résultat de réponses à d’autres contraintes que celles auxquelles l’architecture est généralement confrontée (à commencer par la gravité). À cette volonté s’ajoute celle d’exploiter la grande légèreté et flexibilité des structures gonflées pour créer un espace dynamique: la volumétrie de la structure n’est pas figée, elle évolue selon des paramètres configurables. Le projet est matérialisé par la réalisation du pavillon à échelle 1:1. Celle-ci répond à une triple demande : démontrer une faisabilité technique, économique, ainsi que la nécessité d’une expérience architecturale. C’est par la suite l’expérimentation rendue possible grâce à une interface qui permettra de développer les potentialités de cette structure à travers ses diverses appropriations.
Musée-les-bains
Architecture au second degré
Auteur(s) : Kim Clement
PFE déc. 24 THP Paris
À l’origine de ce projet de fin d’étude se trouve la volonté de créer des espaces par la mise en relation de deux activités. À l’instar d’un projet de reconversion, il s’agit d’aboutir à une architecture composée de couches multiples, sans abandonner toutefois une activité au profit de l’autre. La rencontre de deux types de visiteurs constitue l’intérêt majeur de ce jeu sur les éléments architecturaux. Situations spatiales inattendues, distanciation des usages et rapprochement des visiteurs de deux structures différentes constituent le point de départ de ce projet interrogeant la superposition d‘usages.
Chronique martienne
Hypothèse d’aréo-urbanisation
Auteur(s) : Dylan Collins
Ce projet est une proposition informée de stratégie pour la colonisation de Mars. Cette proposition tente de répondre à la quête d’une architecture qui puisse être un terrain de compatibilité entre les contraintes environnementales locales et les besoins vitaux humains. Quel modèle de société cette architecture induit-elle ? Comment vit le martien ? La stratégie que j’adopte est celle du nomadisme. La colonie en mouvement suit un itinéraire cyclique d’une période d’un an martien (682 jours terrestres) au rythme de la rotation elliptique de Mars autour du soleil, passant de l’hémisphère sud à l’hémisphère nord afin de profiter d’un été perpétuel. Cette stratégie permet à la fois de profiter des températures les plus clémentes, d’avoir un ensoleillement zénithale plus facile à contrôler, et de satisfaire à l’impératif de mobilité des explorateurs. Deux stratégies d’implantations sont développées, répondant aux deux topographies qui caractérise la surface martienne : les grandes plaines du Nord et les highlands cratérisés du Sud.
Le seuil, promenade habitée
Auteur(s) : Lisa Maria Croce
Les villes d’aujourd’hui, notamment New York, ont un parcours induit par les limites physiques qui structurent la ville. Elles s’inscrivent dans un même schéma forçant une lecture horizontale du territoire. La circulation piétonne résulte en effet d’une limitation forte entre l’espace du rez-de-chaussée et les étages. La circulation horizontale au rez-de-chaussée est définie par un ensemble d’espaces à accès public. Dès lors qu’il y a accès aux étages, le piéton se retrouve dans l’espace privé sans aucune transition, en raison de l’existence d’une limite physique nette entre l’espace public de circulation et l’espace d’habitation. Une fois, franchie la porte d’entrée, l’on se retrouve directement dans la zone habitée. 2 circulations: -horizontale et publique -verticale et privée « Nous vivons depuis toujours sur le même schéma élémentaire. Dissociation de deux fonctions de base de la dynamique urbaine : circuler et habiter. Rassemblement horizontal des espaces habitables suivant le mode de la juxtaposition » * *P. 11 , Claude Parent, Vivre à l’oblique, 1970 Ces deux circulations, horizontale et verticale, sont toutes deux induites par un schéma routinier. En effet, la circulation à Manhattan est très fortement dépendante de l’automobile. La place de la voiture étant prépondérante et le zoning très dense, il reste peu d’espaces libres pour le piéton. Ce dernier voit son déplacement limité aux trottoirs piétons qui offrent les éléments propices à sa routine « métro-boulot-dodo ». Le désir du projet est de continuer la promenade urbaine pour l’amener vers une promenade architecturale. Plus précisément, le projet s’articule à travers une promenade architecturale, vectrice d’espaces urbains de qualité sensés redonner sa place au piéton. LE SEUIL, UNE PROMENADE HABITEE, propose ainsi d’interroger la circulation piétonne, la déambulation en ville, à travers une circulation induite, non pas par la routine, mais par la notion de plaisir dans le parcours volontaire. Le projet traite ainsi la problématique de la continuité de la ville aujourd’hui, en tentant d’estomper la limite entre l’espace de circulation et l’espace de vie. Le projet traite ainsi la problématique de la continuité de la ville aujourd’hui en tentant d’estomper la limite entre l’espace de circulation et l’espace de vie.
Traverse : de la pièce vers la ville, les pas perdus de Saint-Denis Pleyel
Auteur(s) : Julien Dechanet
PFE déc. 24 THP Paris
Traverse, tente d’illustrer un paradoxe. A la fois raccourci et embûche, tantôt il accélère, tantôt ralenti et tantôt réparti. Presque un ordre au franchissement, il pose dès lors les bases du problème : Pourquoi traverser ? Rejoindre l’autre côté, plus vite, toujours plus vite. Mais encore… Serait-il possible qu’il se passe des choses au cours dans cette Traverse ? A tel point que celle –ci puisse presque durer indéfiniment, et reste suspendu, là, entre les deux, et enfin exister pour elle-même. Ce travail porte ainsi sur l’appropriation des espaces que le flux fend sans cesse de part en part. Comment habiter un espace traversant ? Si cela peut se présenter souvent, on se focalisera sur ces éléments qui relient la ville avec elle-même. D’un côté un objet, autant technique qu’urbain : le pont habité, de l’autre, un programme de flux par excellence : la gare. Ce projet se propose ainsi de partir de la pièce traversante comme Habiter, pour remonter à rebours les échelles jusqu’à la ville.
(S’af)franchir de la distance
Accélérer les parcours accidentés entre vallée et plateau
Auteur(s) : Pauline Carreau, Juliette Diemunsch
PFE déc. 24 AAP Paris
Le val de Suse, espace alpin situé à l’Ouest de Turin, est aujourd’hui le berceau d’un projet de ligne grande vitesse entre Lyon et Turin. L’arrivée de cette infrastructure d’échelle européenne vient affirmer l’espace traversé comme entre-deux territorial entre une haute vallée touristique et Turin, métropole en expansion. Si le projet est littéralement vilipendé par une opposition active – le comité No TAV – et s’il existe une réelle fracture entre les édiles politiques et les habitants, le projet de PFE tend à intégrer la controverse en se tournant vers le territoire et sa quotidienneté délaissée. Il vise à redéfinir la fracture apportée par la LGV afin qu’elle devienne une véritable opportunité. Tout en confortant les parcours rompus par la ligne, il s’agit également de proposer des outils de convergence à ces deux visions parallèles grâce à deux dispositifs architecturaux notables. À plus forte raison, le projet questionne le potentiel politique de l’architecture.
Prora, tourismes et désolation
Voyages en mémoire allemande
Auteur(s) : Léandre Doucet
déc. 24 AAP Paris
Au large de la Baltique, au nord de l’Allemagne, se dresse Prora, une gigantesque cité balnéaire imaginée par le pouvoir nazi dans les années 30. Abandonnée aux débuts des années 90, après avoir servi de campement militaire à l’Armée soviétique, elle impose au paysage de l’île de Rügen une imposante monumentalité, symbole d’un héritage allemand contraignant. Que faire de cet objet en déliquescence, atypique et partiellement abîmé par le temps ? Le site est aujourd’hui le théâtre d’une dualité entre un tourisme de la désolation qui cherche à préserver la mémoire de Prora, et un tourisme hédoniste qui tend à réduire sa portée historique en la réhabilitant en nouveau lieu de tourisme populaire. Cette dualité prend corps dans le projet par le biais d’une fiction, qui confronte ces deux tourismes à l’intérieur du bâtiment autour de programmes caractéristiques, questionnant leur rapport au site, à l’histoire et son architecture. L’imbrication spatiale de ces deux parcours dans la trame parfaitement régulière de Prora, me permet d’envisager l’architecture comme une matière malléable, puissante matrice d’usages et génératrice de récit. C’est aussi une manière d’interroger le rapport ambigu et conflictuel qu’entretien la société allemande avec sa mémoire.
L.A.N.A.S.
Recherche-action avec les élus et habitants pour le devenir d’une commune rurale
Auteur(s) : Zoé Duchamp
PFE déc. 24 AAP Paris
« Dans le respect de l’intérêt public qui s’attache à la qualité architecturale, je jure d’exercer ma profession avec conscience et probité et d’observer les règles contenues dans la loi sur l’architecture et dans le code des devoirs professionnels » : à la fin de sa formation, l’architecte prête serment d’exercer sa profession avec honnêteté et d’observer les règles de la morale sociale. Sa dépendance à la commande pourra pourtant le contraindre à s’éloigner de cette éthique. Formé pour être un intellectuel éclairé et conscient de toutes les dimensions que le projet architectural viendra influencer, il n’est souvent pas libre de remettre en question la commande qui lui est imposée, même si celle-ci va à l’encontre de l’intérêt public. L’État et ses représentants n’ont pas vocation à spéculer et ont de ce fait le pouvoir de prendre en main le projet architectural pour l’assujettir à un projet politique. À leurs côtés, l’architecte peut pleinement retrouver son rôle de penseur de la ville et ancrer sa pratique dans une démarche démocratique, répondant aux attentes de ceux qui vivent la ville. Ce projet explore cette démarche d’acteur public, au sein d’un village rural de 400 habitants de la Basse-Vallée Ardéchoise. Sur la base de réflexion sur l’histoire et le présent du village de Lanas, le projet tente de mettre en place une démarche de recherche-action pour imaginer collectivement le devenir du village.
Démantèlement d’une centrale nucléaire
Brennilis, accompagnement et réintégration d’un chantier complexe
Auteur(s) : Fanny Dugard
PFE déc. 24 Transitions Paris
Le démantèlement est une phase importante de la vie d’une centrale qui n’a pas été intégré dans sa conception. Aujourd’hui, il est au cœur des débats sur l’avenir et la gestion des sites nucléaires. Comment un architecte peut-il intervenir dans cette phase complexe ? Quel est son rôle ? La centrale nucléaire de Brennilis a été construite comme prototype dans les terres du Finistère, au sein des Monts d’Arrées, un territoire protégé au titre de parc naturel. Sa déconstruction a débuté en 1985 et est devenue, au fil des années, un chantier pilote. Arrêté depuis 5 ans, il impose une nouvelle réflexion sur les étapes futures de démantèlement et l’intégration d’acteurs, autre que EDF, aujourd’hui absents du processus.
Au cimetiere des doctrines
De la place des Fêtes à la rue des Possibles (mémoire) - Rue des Possibles (projet)
Auteur(s) : Aurelie Eckenschwiller
PFE déc. 24 Transitions Paris
La rue des Possibles est une traversée de la Place des Fêtes à Paris. D’abord comme environnement physique, en utilisant le dessin comme ouvroir du lieu. Ensuite en explorant l’histoire de l’architecture. Depuis la rue des Possibles, on peut voir le palimpseste dont parle le philosophe Jean-Christophe Bailly : un système de couches, une épaisseur qui contient certes l’histoire d’un lieu, mais qui est aussi un régime de signes ouvert aux potentialités. Mon travail a consisté à chercher les potentialités dormant dans le vide apparent des Modernes, à lire des directions dans la forêt de signes que leurs successeurs y ont placé. Le long de la rue des Possibles, j’ai disposé des objets qui proposent des perspectives pour le quartier. À une extrémité, il s’agit d’un belvédère posé sur le toit d’une barre, avec un parc à son pied. À l’autre extrémité, il s’agit d’un hôtel et d’un équipement public dont la disposition en triangle donne un sens de lecture supplémentaire à la Place des Fêtes.
Mémoire d’une disparition
Se substituer aux Maunsell Army Forts, dans l’estuaire de la Tamise
Auteur(s) : Pauline Espinat
PFE déc. 24 AAP Paris
Construits et mis à l’eau fin 1943, les Maunsell Army Forts faisaient initialement partie du système de défense anti-aérien anglais de la Seconde Guerre mondiale. Abandonnés définitivement en 1956 par les militaires, ils ne furent ensuite que très peu visités, laissés à leur propre sort. Leurs silhouettes élancées, atypiques et abîmées en font des objets à fort potentiel imaginaire et poétique. L’homme qui n’y a plus sa place devient spectateur du dépérir, de leur déliquescence. Que restera t-il de ces lieux après leur disparition totale ? Quelle en sera la mémoire ? Le projet propose d’effectuer ce travail de mémoire selon quatre aspects : observation, captation, conservation et restitution. Trois objets permettront de les matérialiser : une tour à terre renfermant témoignages et traces de la disparition, un bateau effectuant la liaison entre terre et mer – échange perpétuel entre l’objet disparaissant et ses représentations conservées, et une tour observatoire en mer au cœur des forts en dépérir.
Le troisième lieu
Des degrés d’habiter
Auteur(s) : Victor Clayssen & Gwendoline Eveillard
PFE déc. 24 THP Paris
Le projet est composé de programmes mixtes privé-public : de logements et d’une entreprise textile. Son enjeu est de penser les connections entre les programmes selon un système d’articulation graduelle, correspondant à différents paliers d’intimité. Intégrer les espaces d’entre deux dans la pensée du projet est une réponse à l’évolution du rapport corps-espace, à une déterritorialisation des usages et aux besoins en espaces informels. Plutôt que de designer en termes de fonctions, on convoque d’autres leitmotivs, tels que celui d’isolation et celui d’exposition, qui questionnent la capacité de l’architecture à être interface. Une grille de critères se dégage alors pour la conception des espaces : diffusion de la lumière, matérialité, vides fonctionnels et non fonctionnels. Ces critères sont questionnés au travers d’une recherche par séries de maquettes et de leurs photographies.
Dé-tension poétique à Ghajar
Lieux d’apaisement en zone de conflits
Auteur(s) : Rima Ezzeddine
PFE déc. 24 AAP Paris
Les guerres se multiplient et déchirent le Moyen-Orient. Certes, l’architecture ne pourrait pas faire de miracles dans ce chaos de conflits. Une bonne conception ne résoudra pas les problèmes politiques et militaires épineuses. Cependant, sans la (re)construction, le futur rétablissement d’une ville se réduirait aux camps de réfugiés et aux aides alimentaires. « La guerre ne détermine pas qui a raison, seulement qui reste ». Et ceux qui restent dans une zone où le danger guette à tout moment, comment peuvent-ils survivre aux tensions récurrentes ? A Ghajar, village divisé par la frontière entre Israël et le Liban, les habitants sont victimes du conflit sur la source d’eau Al-Wazzani. Enfermés, surveillés, entourés de barbelés, de mines, de bunkers, de caméras et de checkpoints... Dans ce village clôturé, le projet est composé d’un Hammam, d’un lieu de Zajal (poésie) et d’un défouloir : des lieux de détention.
Incubator
Auteur(s) : Jan Feichtinger
PFE déc. 24 Transitions Paris
Le projet Incubator s’intéresse aux enjeux et problématiques liés à l’évolution rapide de la ville, notamment en traitant la question des mutations et des requalifications urbaines autour d’une centralité naissante. Le projet se situe dans le quartier Pleyel à Saint-Denis. Cette partie de la ville va subir d’importantes transformations avec l’implantation d’une des gares du Grand Paris. Ce sera un pôle multimodal majeur de la région Île-de-France. L’équipement proposé est pensé en complément avec cette gare. Il s’agit d’un lieu vivant avec une mixité programmatique offrant à la ville la possibilité de se développer dans de bonnes conditions. Cette mixité d’équipement se conjugue dans un même bâtiment de manière à optimiser les flux l’organisation et la consommation énergétique. Chaque équipement justifie l’autre, lui permet d’exister et de l’enrichir. Plus qu’un lieu de circulation, cet équipement doit devenir une destination favorisant l’échange le partage les rencontres entre différents univers.
Carrefour des âges
Temps et lieux de partages intergénérationnels
Auteur(s) : Zhenhui Feng
A Xiguan s’opèrent des transformations urbaines d’importance majeure : beaucoup d’habitats ont été détruits depuis sept ans, formant un terrain en friche délaissé au milieu du quartier. De plus, la problématique du vieillissement démographique créée elle aussi une crise identitaire. Sur cette base nous nous interrogeons sur le devenir de ce quartier. Comment réhabiliter un site historique par le biais d’un projet intergénérationnel ? Une stratégie de réhabilitation urbaine est proposée afin d’aménager et revaloriser le quartier, et recréer ainsi un lien entre les générations en revalorisant les actions sociales en tant que productions potentielles en communauté, rencontres, discussions, etc. Le projet de logement intergénérationnel prévoit un espace collectif au RDC, et s’organise par strates aux niveaux supérieures, ce qui offre une richesse de scénarios possibles, et une multiplicité d’activités partagées entre différents âges au sein d’espaces communs. A cela s’ajoute, compte-tenu de la culture chinoise, une table de repas générant de véritables relations et échanges, un grand espace de cuisine et de restauration, proposés afin d’induire un maximum d’interactions entre citadins.
Les greniers collectifs de l’Anti-atlas, emblèmes berbères
Auteur(s) : Malika Fassi Fihri
PFE déc. 24 Transitions Paris
Dans l’Anti-atlas marocain, les berbères appellent leurs greniers collectifs des « agadirs », qui signifie « mur », car ils ont été conçus pour protéger les biens de la tribu. De la multiplication de cellules à grain individuelles sont nées de grandes bâtisses de pierre. Construits dès le XIIIe siècle, ils se comptent à plus de 300, la plupart abandonnés, certains en ruine et on trouve quelques rares cas de greniers toujours actifs. Leur nombre, leur diversité et leur valeur esthétique, historique et identitaire en font un symbole dans la région. La réhabilitation des agadirs offre l’opportunité d’exprimer une vision d’un Maroc multiple, dans sa dimension architecturale berbère encore largement méconnue. Entre conservation et innovation, le projet propose une mise en valeur des symboles matériels de cette culture tout en proposant de nouvelles typologies pour de nouveaux usages.
Les Maisons d’Aria
La musique, l’autisme et l’espace
Auteur(s) : Anna-Maria Tymchatyn Fojcik
La vie avec une personne autistique oblige sa famille à prendre des décisions difficiles qui peuvent transformer ses espaces domestiques de plusieurs manières différentes. Sa maison obtient sa forme grâce au comportement de la famille face à la maladie. La maladie a une influence sur la création de la maison mais est-ce qu’on peut imaginer la maison qui affecte à la maladie? Est-ce que la famille et la maladie peuvent être influencées par la maison? Daria est une jeune fille autiste âgée de 20 ans pour qui la musique est la passion de sa vie. Elle habite avec ses parents et sa grande sœur dans une maison à l’orée d’une forêt. Elle ne profite pas de toutes les pièces de sa maison et elle ignore la nature qui l'entoure, elle ne parle pas et consacre l’essentiel de son temps à jouer sur son piano. Elle est dans un monde qui lui est propre. Les maisons d’Aria présentent trois scénarios dans lesquels Daria peut se trouver avec sa famille. Dans chaque scénario Daria vivre avec sa famille dans une maison différente qui a évolue en fonction des décisions prises par sa famille en confrontation avec la problématique de l’autisme.
Virtual Formwork For BIY (Build It Yourself) !
Ré-interpretation des techniques ancestrales dans la construction d’un pavillon en terre crue
Auteurs : Capucine Fouquin Nicolas Siffermann et Alice Weil
Notre pavillon est la rencontre de deux univers antagonistes, le monde ancestral de la construction en terre crue et celui des technologies numériques qui marquent notre société. Notre démarche s’ancre dans l’auto-construction et veut questionner le rôle de l’architecte et ses futurs champs d’actions. Le BIY (Buil It Yourself), issu de la démocratisation des nouvelles technologies et notre objectif de construction d’un pavillon démonstrateur, nous ont amenés à créer une plateforme d’échanges des savoirs avec de nombreux partenaires (Association Bellastock, atelier d’ingénierie T/E/S/S, chercheurs de l’ENPC, laboratoire CRAterre, société Yprema). Notre construction se situe sur le site d’Actlab à l’île Saint-Denis, terrain d’expérimentations architecturales et citoyennes de l’association Bellastock. Fait de briques de terre comprimée (BTC), le pavillon est construit grâce à un outil faisant le lien entre monde numérique et monde analogique. La relation entre la construction physique et le modèle numérique est assurée par la présence sur l’outil de capteurs. Ces encodeurs rotatifs incrémentaux reprennent le principe de l’odomètre, cette fois connectés à une interface numérique. Ce dispositif nous donne la possibilité de positionner librement des modules de BTC dans l’espace, permettant ainsi de constuire des formes singulières. La voûte se déforme et ainsi accueille un lieu de méditation ou de réunion. Sa porosité visuelle et lumineuse lui permet d’entretenir un rapport constant avec son site, elle devient un milieu.
S'approprier le temps
Réinterprétation du vestige d'un projet fou
Auteur(s) : Laura Bücher et Claire de Fraguier
déc. 24 Transitions Paris
Au nord d’Orléans, un serpent de béton sillonne les paysages. Entre champs, forêt et bourgs, flottant à six mètres au-dessus du sol, long de dix-huit kilomètres, il ne peut échapper aux regards. Incongru, au cœur des plaines beauceronnes, l’objet intrigue. S’il semble n’avoir aucune signification aujourd’hui, le viaduc a défrayé la chronique dans les années 1960. Image d’un futur idéalisé, il devait être le support d’un moyen de transport révolutionnaire : l’Aérotrain. Après quelques années de gloire, le projet est avorté. Ne demeure, dans le paysage, que le vestige d'une infrastructure. Pour nous, le viaduc reste cependant un symbole puissant, poétique et fantasmagorique ; un objet en latence et non en ruine. Quarante ans après son abandon, nous réveillons son rôle de support, non pas dans son usage premier, mais comme support d’une réflexion cette fois. À travers quatre mises en scène de l'infrastructure, nous invitons ainsi à porter un nouveau regard sur la voie et, dans un monde où tout s’accélère, à prendre le temps de mieux découvrir.
L’éveil des marges
Vous êtes en territoire Post zapatiste !
Auteur(s) : Calypso Freichel
PFE déc. 24 THP Paris
A l’extrême ouest de la frontière qui sépare les Etats-Unis du Mexique, au cœur du territoire des deux Californies se situe Tijuana. Depuis sa création, le gouvernement mexicain a délibérément mis à l’écart cette ville et vend inlassablement ses terres au profit de l’investissement privé et américain. Aujourd’hui, la périphérie de Tijuana forme une mosaïque d’îles résidentielles entièrement refermées sur elles-mêmes. Loin du centre, des espaces publics, des lieux de divertissement et de rencontres, les occupants de ces enceintes d’habitation sont obligés de vivre en marge de l’activité citadine et d’en être pourtant totalement dépendants. Il est donc temps que ces résidents s’éveillent et construisent un système alternatif à la majorité qui les ignore. En m’inspirant des colonies espagnoles californiennes et du mouvement insurrectionnel néo zapatiste, je propose à trois îles de devenir un territoire autonome par une gestion politique et spatiale du savoir vivre ensemble.
Ceux qu’on entend sur la montagne
La controverse des vitesses en val de Suse : croiser les regards, proposer la convergence
Auteur(s) : Milena Bleibtreu, Corentin Gallard
PFE mars 15 AAP Paris
Le val de Suse, espace alpin situé à l’Ouest de Turin, est aujourd’hui le berceau d’un projet de ligne grande vitesse entre Lyon et Turin. L’arrivée de cette infrastructure d’échelle européenne vient affirmer l’espace traversé comme entre-deux territorial entre une haute vallée touristique et Turin, métropole en expansion. Si le projet est littéralement vilipendé par une opposition active – le comité No TAV – et s’il existe une réelle fracture entre les édiles politiques et les habitants, le projet de PFE tend à intégrer la controverse en se tournant vers le territoire et sa quotidienneté délaissée. Il vise à redéfinir la fracture apportée par la LGV afin qu’elle devienne une véritable opportunité. Tout en confortant les parcours rompus par la ligne, il s’agit également de proposer des outils de convergence à ces deux visions parallèles grâce à deux dispositifs architecturaux notables. À plus forte raison, le projet questionne le potentiel politique de l’architecture.
La Somme vitale
Grandir en ville, la décade décisive
Auteur(s) : Hadrien Gauthier
PFE déc. 24 THP Paris
La somme vitale est une construction du projet d’architecture portée par le questionne-ment de la place de l’enfant en ville. Par le dessin d’un réseau d’écoles libertaires, en tant que fragments de quartiers, le souhait est d’agencer dans le temps et l’espace des architectures de support, se laissant occuper et transgresser. Par l’organisation du temps des usages et la coordination des différents acteurs, de l’étude jusqu’à l’utilisation, il est recherché d’offrir un espace de libres jeux, un terrain vague aux enfants. Fermée sur elle-même aux heures d’ouverture de l’école, cette portion ville s’ouvre aux habitants de tous âges les soirs, week-ends et vacances, pour permettre l’utilisation maximale des équipements. Dans la volonté de produire une architecture émancipatrice permettant le jeux sans imposer d’espaces ludiques, le processus de projet fait confronter le dessin d’architecture à celui d’enfants, à leurs univers. La composition architecturale rigide est pensée pour être oubliée.
Behaving Membranes
Auteur(s) : Martin Genet
PFE déc. 24 DK Paris
In the last chapter of Soft Architecture Machines in 1975, Nicholas Negroponte postulated the distant future of architecture machines which “won’t help us design; instead, we will live in them”. Despite recent material innovations, the conception of kinetic architecture still remains deeply anchored in mostly mechanistic approaches. While those mostly rely on external engines that move rigid parts or faceted surfaces, it is meant here to use materials elastic properties as an asset rather than trying to avoid it. For Bruce Hinds (OCAD, Toronto, 2015), “we are moving away from the rigidity of architecture as structure and load bearing, to architecture as carrying and transforming information”. Considering this statement as a starting point, this research investigates the application of form-changing materials for an adaptive architecture. It aims at designing an experimental prototype whose kinetics is digitally controlled. By sensing different variables within its surrounding and its own structure, the prototype literally behaves upon environment changes and users interaction, and opens new prospects to envisage what we build as «machines for living».
Panser l’inachevé
Récupération d’une infrastructure ferroviaire restée à l’état d’ébauche en lisière de Milan
Auteur(s) : Julien Gilbert
PFE déc. 24 Transitions Paris
Projeter dans un existant non fini prend tout son sens en Italie où nombreuses sont les constructions du segment public interrompues en phase de chantier. L’objet de cette exploration est celui d’une construction relevant de la simple réalisation de l’ossature : prévu comme une gare auto/train en périphérie de Milan, dessinée par Aldo Rossi. L’abandon de cette grande opération dirigée par la société d’exploitation des chemins de fers italiens a laissé place à une friche de plusieurs hectares faisant aujourd’hui l’objet d’un renouvellement urbain, comme l’ensemble des espaces ferroviaires en désuétude cédés à la ville. Dans ce moment crucial de basculement, le projet se pose en contradiction vis-à-vis des prescriptions urbaines de la municipalité et de la démolition programmée. Divergent de la logique consumériste et spéculative du territoire périurbain milanais, il prévoit la remise en culture de la friche et la réappropriation du squelette au service d’une « pépinière d’entreprises maraichères », ouverte au public. À travers une série de transformations encouragées des lignes de forces de la seule structure hyper tramée, il démontre son potentiel à absorber un futur possible.
Le jardin de papier
Un paysage entre les pages
Auteur(s) : Anne-Sophie Girault
PFE déc. 24 AAP Paris
Dans un contexte d’émergence d’un dynamisme dans le domaine du paysage et de l’écologie à travers le landscape, la construction, le besoin environnemental, les modes de vie, les expositions, certains marchés et l’organisation de festival, j’ai découvert un site en suspens : une vallée exceptionnelle accueillant un campus, traversé par une rivière, séparé par une forêt et hébergeant un jardin botanique. L’objectif du projet est de proposer une politique de développement capable d’exposer le site à la lumière sans le menacer ni même le figer dans le temps. Il s’agit de construire et de mener une réflexion de projet sur le thème d’une conversation et de la protection d’un site classé. En perpétuel mouvement, ce dernier devra aboutir à une matérialité en adéquation avec les composantes d’un système composé de quatre éléments structurants : un campus universitaire, un jardin botanique, l’Yvette et un coteau.
The kinetic design machinery
On the use of inherent haptic capabilities of robotic manipulators on hyperstatic mechanisms
Auteur(s) : Tristan Gobin
PFE déc. 24 DK Paris
L’architecture et sa réalisation nécessitent de tenir compte d’un contexte variable où l’intelligence des acteurs, même à des degrés très réduits, n’est pas optionnelle or dans l’industrie, les applications sont dans des espaces contrôlés, normés, sans intelligence ni adaptation à des variations. On oppose la robotique industrielle au futur de la robotique qui se tourne vers une utilisation plus massive de systèmes intelligents. L’usage de la robotique en architecture n’est possible que par l’implémentation d’une certaine autonomie dans les systèmes robotisés. Parmi les moyens nécessaires pour permettre cette autonomie, il y a en première instance les moyens de capter l’environnement, puis les méthodes pour traiter les informations obtenues et orienter les actions et les décisions. Le projet consiste à répondre aux trois questions suivantes : Quel intérêt de s’attarder sur le sens du touché et donc les systèmes haptiques robotisés? Comment le modèle physique du robot peut-il devenir un modèle d’information et par la même devenir plus générique ? Comment donner à un robot l’autonomie suffisante lui permettant d’actionner un système dans un environnement non défini et dont l'action locale génère des changements globaux non déterminés ?
Accastillages urbains
Un port entre deux rives, réminiscences d’un Hinterland parisien
Auteur(s) : Pauline Goffin
PFE déc. 24 PASS Paris
L’île aux Cygnes et Grenelle, un lieu au parfum pittoresque emprunté à l’histoire. Histoire où l’on découvre qu’il a abrité une simultanéité des usages marchands et ludiques du fleuve. L’opportunité donnée par la conjoncture actuelle de réactiver ces usages marchands disparus, pour répondre à des besoins et à des envies qui tiennent d’une vision prospective de la ville. Travailler l’acceptation d’une intervention lourde sur ce site intouchable en étendant le programme aux usages et aux publics contemporains du fleuve, et en trouvant une cohérence dans les interactions qui se recréent alors entre marchand et ludique. Traiter l’assimilation par une expression architecturale modulaire, où échelles domestique et logistique se répondent sur un même vocable. Matérialiser par la composition architecturale une ambiance, un univers, fils rouges du projet. Et trouver le point d’équilibre, le juste balancier entre ces deux antagonistes apparents, l’infrastructure logistique et la poésie du lieu.
L’A(e)ntrepôt
Etude du mystère en architecture
Auteur(s) : Luce Gondran
PFE déc. 24 THP Paris
L’objectif de ce projet de diplôme est d’étudier la question du mystère en architecture en imaginant une façon de concevoir des espaces chargés de mystère. Un espace contenant du mystère est un espace qui se montre, mais pas intégralement. Difficile à distinguer, il stimule notre capacité d’imagination car il nous incite à inventer ce que l’on ne voit pas. C’est sans compter que le mystère peut provenir des objets qu’il contient, des choses qui l’habitent. Afin d’être totale, l’architecture du mystère doit endosser un double rôle : celui de mise en scène du mystère par des mécanismes spatiaux particuliers, ainsi que la mise en scène des objets qu’elle contient. L’enjeu est donc de savoir comment construire avec des mécanismes objectifs, des ressentis subjectifs. L’A(e)ntrepôt est une des réponses architecturales à la question du mystère. Il conserve les choses dont l’usage tend à se perdre ou s’est déjà perdu. Elles proviennent de partout et sont l’identité de notre espèce.
Fabrication additive multi-matière de grande échelle
De la conception à la fabrication
Auteur(s) : Clement Gosselin
PFE déc. 24 DK Paris
Le projet présenté ici expose une réflexion sur des méthodes d’aide à la conception, appliquée à la fabrication additive, au travers d’une approche intégrative/transdisciplinaire visant à articuler, par le biais de simulation numériques, des problématiques de programme, de structure et de mise en œuvre. Le but étant de générer et fabriquer des structures performantes en réponse à un cahier des charges défini par des contraintes programmatiques prenant en compte différents critères tels que structure, isolation, son, ou encore des critères de fabrication tels que des générations de parcours. Nous nous intéresserons particulièrement à la problématique de la réhabilitation/reconstruction. En effet, cette dernière est particulièrement pertinente dans le cas de la fabrication additive puisque la réalisation de pièces non-standards se prête aux environnements très contraints que l’on retrouve dans ce type de projet.
Et au milieu coule une rivière
La mutation d’un centre ville comme moteur d’une stratégie de requalification à l’échelle du territoire melunais
Auteur(s) : Marion Lapierre Auber & Remi Granet
PFE déc. 24 PASS Paris
Le projet explore les relations d’interdépendance unissant le centre ville de Melun, sa périphérie, et son territoire environnant. Cette transformation permet d’agir sur le territoire pour créer un ensemble plus cohérent. Notre stratégie propose de relier les entités géographiques que sont l’île Saint-Etienne, la vallée de l’Almont et son coteau. La valorisation de ces éléments permet de créer de nouvelles situations urbaines, de nouvelles façons d’habiter un paysage, dans un souci de rendre compatible le développement urbain et la valorisation des ressources existantes. Nous considérons donc que la mutation de la prison comme centre ville attractif va permettre de reconsidérer la rivière comme un axe dédié au circulations douces , habité, paysagé, aux ambiances variées. La pointe de l’île sera un nouveau cœur, la rivière, sa colonne vertébrale, reliant la ville dense au grand paysage.
La métaphore spatiale
Auteur(s) : Alexis Guilbert
PFE déc. 24 THP Paris
Ce projet part d’une interrogation sur le rapport de l’architecture à l’image et précisément à la capacité de l’image de synthèse à imiter à la photographie. Dans l’optique d’échapper à la puissance du photoréalisme, le projet met en place un processus. Celui-ci propose une manipulation de l’image à partir de l’image. Le processus tente de produire une autre lecture des outils classiques de l’architecte avec un rapprochement plus fort et continu. Les photographies choisies pour initier la démarche font parties d’une série d’images du photoreporter iranien Kaveh Golestan. Celui-ci à documenté la citadelle de Shahr-e No, le quartier rouge de Téhéran peu avant sa destruction lors de la révolution en 1979. À partir de trois de ces photographies, le processus vient, par itération, extraire trois histoires racontées par les images qui se transforment progressivement en espaces habités qui reconquièrent le même quartier dans le contexte actuel de la capitale iranienne.
L’Eau Disparue
Continuités territoriales de la Plaine de France à la Seine
Auteur(s) : Guillaume Guilbert
déc. 24 PASS Paris
Ce projet se développe autour du grand paysage territorial de la Plaine de France à la Seine ; entre paysages ruraux, milieux urbanisés et denses. Afin de créer des continuités territoriales, urbaines et paysagères, nous suivons la trame bleue existante, les cours d'eaux enfouis pour révéler les lieux, le paysage et faire projet dans les interstices du territoire, dans une logique de parcours à grande échelle en Île de France. Parmi les polarités retenues, la dernière vient créer des éléments de liaison et de porosité entre la ville et la Seine, pour mettre en place de nouveaux rapports et de nouveaux usages au fleuve et de le traverser. Les différences de niveaux du site deviennent moteur de projet dans le but de construire une réelle continuité d’espaces publics depuis les centres urbains vers le fleuve. Les bâtiments viennent s'insérer dans l'épaisseur des sols et la programmation adoptée, en rapport à l'eau, a un rôle de continuité entre les différents niveaux de la ville et des berges...
Wood Research Center, LIC.
Auteur(s) : Julien GUILLAUME
Mon projet s’intitule « Wood Research Center ». Situé dans le district de Long Island City (LIC), dans le borough du Queens à New York City, il s’agit d’un projet hybride et expérimental, combinant des programmes industriels et résidentiels au sein du même bâtiment. Dans le cadre du scénario mis en place, la Mairie de NYC va utiliser la filière complète du matériau bois, afin de créer du logement social et de l’activité industrielle. Ceci lui permet de s’affranchir des lobbies traditionnels de la construction et de l’immobilier. Les forêts privées d’exploitation, situées au Nord de l’état de New York fournissent la matière première au projet. Les grumes de bois brutes sont flottées jusqu’au site de projet. Celles-ci sont ensuite transformées en modules d’habitation préfabriqués, au sein de la scierie verticale, implantée dans les trois premiers étages du bâtiment principal. Les modules permettent la création de nombreuses typologies de logements différentes, représentatives de la variété des habitants. Ces modules sont ensuite assemblés progressivement au-dessus-même de la scierie. Une fois le bâtiment terminé, le système productif va s’étendre à d’autres parcelles mises à disposition par la Mairie de NYC, grâce à son implantation privilégiée, donnant sur l’East River.
Construction robotique à l’échelle architecturale
Auteur(s) : Ludovic Haehnsen
PFE déc. 24 DK Paris
Le projet a consisté à réaliser avec les moyens disponibles à l’EAPM un robot à câbles permettant d’édifier un prototype de construction. La « vision machine » a été utilisée par le biais d’une Kinect (Microsoft). Le placement d’objet par empilement par le moyen du robot à câble joue sur des notions de perception, de précision et interroge directement la question du « digital craft » apparue avec le développement de la conception et fabrication digitale. La continuité conception-fabrication est l’objet principal de l’expérimentation proposée. L’ensemble du projet est envisagé comme une recherche sur les limites et potentiels de technologies avancées pour l’architecture. Dans ce cadre, il s’agit bien de renouveller la pensée du faire dans la discipline, à un moment où se préparent des mutations encore insoupçonnées pour les métiers à venir de l’architecture, l’automation et la computation étant désormais des faits dont l’architecte doit se saisir.
The Granary a L’ile Maurice
Un vestige du colonialisme, symbole de la ville de demain
Auteur(s) : Cedric Hardy
PFE déc. 24 Transitions Paris
Ingrédients : - 100g de pays multiculturel - 100g de peuple à la recherche d’une identité commune. - 20g de tourisme en mutation - 1 site portuaire détaché de la ville - 1 grenier, bâtiments emblématiques de l’époque colonial, à l’abandon. Préparation et stratégie d’intervention : - Connecter la zone portuaire abandonnée au centre ville, - Réunir la population autour d’un intérêt commun, partagé et apprécié de tous, - Mettre en valeur le patrimoine architectural à travers un patrimoine dit immatériel. L’ancien grenier à grain de 15000 m2 sera ainsi transformé en un bâtiment emblématique de la culture culinaire de l’Ile Maurice; C’est un lieu ou l’on vient s’évader, ou l’on vient partager mais surtout déguster. C’est un lieu, carrefour des cultures où l’on vient découvrir et apprendre. Un lieu qui représente l’identité du pays, pratiqué par les locaux et apprécié des touristes.
Vivre et Mourir après Fukushima
Quelles possibilités de projet pour le village d'Odaka ?
Auteur(s) : Caroline Jousset
PFE déc. 24 VAT Paris
Un tremblement de terre, un tsunami, un accident nucléaire ; voici ce qui s’est passé à partir du 11 mars 2011 dans le Tohoku, au nord-est du Japon. Toutes les villes dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ont été fermées le lendemain. Certaines sont de nouveau accessibles depuis avril 2012, mais que peut-on y faire ? Décontaminer et reconstruire, en espérant que tout reviendra comme avant, ce qu’aimerait le gouvernement japonais, ou au nom de la précaution, et parfois de la peur, laisser indéfiniment en jachère ces territoires devenus presque déserts. Odaka, à 15 kilomètres de la centrale, doit rouvrir en juillet 2016. Seul 10% de sa population, principalement des personnes âgées, veut revenir. Comment rendre la ville habitable de nouveau pour eux et pour combien de temps ? Entre abandon total probable et retour utopique, comment peut-on gérer ce territoire qui commence à revivre, 5 ans après la catastrophe, mais qui ne sait pas de quoi son avenir sera fait. Il n’y aura pas de solution totale et définitive mais un multitude de propositions architecturales, agricoles, énergétiques et même parfois touristiques qui pourront peut-être recréer une nouvelle manière d’habiter un lieu contaminé, mais peut être pas condamné.
Ivry sur scène
Un complexe chorégraphique pour un territoire en mutation
Auteur(s) : Baptiste Karoubi
L’architecture dédiée à la danse suscite un intérêt qui va grandissant, en témoignent les divers lieux conçus et réalisés ces deux dernières décennies pour l’art chorégraphique, Centres chorégraphiques nationaux ou encore Centre national de la Danse à Pantin. Aussi, l’équilibrage géographique n’est-il pas encore atteint pour permettre au plus grand nombre de l'apprécier et même d’y accéder, en qualité d’amateur. Sur le territoire du sud de Paris, si des équipements scéniques sont aménagés pour la diffusion, la création et la formation n’y ont pas encore trouvé domicile. En pleine mutation la ZAC Ivry-Confluence offre l’opportunité foncière et patrimoniale pour y réaliser un complexe qui aura comme ambition de donner accès à toutes les étapes de la création chorégraphique. Pour cela, seront réhabilitées deux anciennes usines des eaux à Paris qui seront reliées par une intervention architecturale contemporaine. Nous espérons ainsi créer une entité qui visera à réaliser tous les espoirs d’une nouvelle génération d’artistes et attirer en son sein des populations jusque-là extérieures au spectacle vivant.
Entre Autres
Dimension cachée dans la Maison de la Corée dans la Cité Universitaire
Auteur(s) : Hyungyoon Kim
Dans la Cité Universitaire Internationale de Paris, une nouvelle résidence de la Corée doit être achevée à la fin de l’année 2017. Même si la réponse satisfait les différents acteurs (locaux et coréens), ce projet architectural n’est pas représentatif du pays ni de la culture dont je suis issue : en effet, ses spatialités spécifiques ne sont pas réellement traitées pour être perçues, et vécues, dans leurs particularités. Au lieu de ce projet semblable à un hôtel pour étudiants, je propose une conception plus proche du « chez soi coréen ». En important les concepts de Maru et de Madang, espaces intermédiaires, appropriables et partageables par des habitants dans les architectures traditionnelles coréennes, il s’agit d’offrir une réinterprétation des modèles hérités pour les assembler dans une véritable “Maison de la Corée”. Avec le temps, ces espaces en commun ont malheureusement disparus des habitats étudiants, au profit du développement de modèles occidentaux. Ainsi, en les réactivant, cette “Maison” pourra être envisagée comme une transposition savante de mon pays, de ses pratiques spatiales et de ses usages, que les étudiants pourront expérimenter et s’approprier, au sein d’une communauté.
Repris de justesse
Une prison dans un grand ensemble
Auteur(s) : Caroline Kimmes
PFE déc. 24 Transitions Paris
Sujet polémique de la campagne municipale de 2014, ce projet s’intéresse au devenir de l’ancienne maison d’arrêt d’Orléans. Désaffectée l’année dernière, c’est un site de deux hectares qui se libère à proximité immédiate du centre-ville. Ce témoin de l’architecture carcérale du 19e siècle se trouve enserrée dans une cité composée de barres de logement surdimensionnées typiques des années soixante. La particularité de ce bâtiment atypique niant tout contexte urbain, exige une réflexion poussée sur son organisation urbaine. Ce projet propose une requalification totale du bâtiment mais également de son enceinte en intégrant des hypothèses de recomposition des îlots alentour. C’est donc une réhabilitation intégrale du territoire qui est visée à travers trois échelles : urbaine, architecturale et paysagère. Ainsi, l’avenir de ce secteur sera au cœur de cette réflexion multiscalaire, tout en intégrant la problématique de la mémoire carcérale. La reconversion de ce bâtiment à forte symbolique est une des premières réponses en faveur du développement durable.
La partition de la mer...
Dialectique de l’eau et physicalité du temps
Auteur(s) : Melissa Lalanne
PFE déc. 24 THP Paris
Sur le passage du Gois, ligne brisée et submersible reliant l’île de Noirmoutier au continent, semblent greffées cinq masses. Parfois lourdement ancrées au sol, parfois émergeant de l’eau, leurs contours varient au rythme des marées. Mais ces volumes ne sont pas ce qu’ils paraissent être au premier regard. Chacun dissimule, sous l’apparence d’un bâtiment public teinté par les caractéristiques d’un objet marin, un refuge. À partir d’un récit où se superposent une trame fictionnelle et une trame réelle, le projet explore les paradoxes liés à l’eau et les dualités intrinsèques à ce lieu. Les personnages de cette histoire (le réfugié dont l’accès au bâtiment se fait à marée haute, et les visiteurs dont l’accès se fait par le passage à marée basse) et leurs parcours vont révéler une architecture à deux visages : le socle, hébergeant secrètement le réfugié, et l’édifice qu’il protège, abritant une chapelle, une bibliothèque, des bains, un restaurant ou un casino. L’imaginaire et le réel se côtoient pendant que les temporalités se mêlent. À travers les rythmes de la mer le paysage se réinvente et le temps devient palpable.
New York, ville productive
De l’héritage industriel à la révolution créative
Auteur(s) : Agathe Lavallart
Paris Solidaire
Bien-être et Hospitalité
Auteur(s) : CHANG Léa
Le projet Paris Solidaire porte sur la conception d’un bâtiment pour l’hébergement de personnes sans logement. S'opposant à l’exclusion sociale, ce bâtiment situé dans le 11ème arrondissement (un des sites "Réinventer" Paris) favorisera l’émergence de relations de proximités. En lien avec la rue, des espaces communs se partagent entre résidents ou avec les gens du quartier qui peuvent eux aussi profiter de salles d’ateliers, d’un espace bien-être, d’un café associatif et de terrasses. L'hébergement occupe les étages supérieurs du bâtiment et est conçu en "maisonnées" comprenant chacune une cuisine partagée. Le lieu offre des espaces de convivialités et d’intimité. Les chambres individuelles permettent aux résidents de se créer un espace à soi et de posséder la clé d’un chez soi. Au dernier niveau se trouve une buanderie et des terrasses plantées. Le socle public en double niveau relié par un escalier central aux terrasses permet de parcourir le bâtiment et favorise les rencontres.
Archives
Les résidences du Purgatoire, monument au mort du XXème siècle et chapelle de la Mondialisation.
Auteur(s) : Clara Le Bihan Lécuyer
PFE déc. 24 THP Paris
A la croisée des mondes de l'Orient et de l'Occident, la région de Naples est emplie de mythes non terminés qui ont besoin de se raconter afin de donner lieu à une mémoire. Ce diplôme prend le rôle du deuil d'un apprentissage et donne à voir mon interprétation des questionnements que m'apportent l'architecture : répondre à une histoire et la cristalliser dans des intentions prismatiques. Cinq projets répondent alors au concept de la gestalt théorie : l'unité créée par la multiplicité. La ligne déterminée par l'implantation de ces cinq déclinaison d'Archives réouvre un dialogue oublié entre les napolitains et la mer : la puissance liquide est alors reliée aux puissances volcaniques. A travers le percept de cette nouvelle diagonale se déclinent certaines séquences de l'histoire architecturée du XXe siècle. Par leurs différences et leurs répétitions, dans un questionnement sur la mémoire définie par l'oubli, la programmation répond à une réflexion sur la stratification urbaine du territoire.
Séisme à Katmandou, la vie continue
Vers une régénérescence locale
Auteur(s) : Laure Lepigeon
11h 56 - 25 avril 2015 - Katmandou - Népal La terre se met à trembler. Chaque bâtiment devient subitement une menace pour ses habitants. L’occupation des espaces urbains s’inverse; la population se replie dans les interstices non construits de proximité, dans la ville. Le quotidien se fissure. à partir des réflexions menées à la suite d’un voyage au Népal, un an après la série de séismes survenus au printemps 2015, le projet propose une analyse de la ville de Katmandou au lendemain des séismes et interroge la mobilisation et le potentiel des ressources locales pour surmonter les conséquences d’un épisode sismique en vue d’une adaptation au risque, de ce milieu de vie. Le projet se situe dans une perspective de résilience du territoire sinistré de Katmandou, il s’appuie sur le socle culturel de la ville pour un renouvellement des formes d’habiter et du paysages urbain.
Fashion Campus
Fashion Foundation - Vogue Learning Center
Auteurs : Jean-Baptiste Lescudé Alexis Juillot
Fashion Campus est un projet urbain pour la Sixième Avenue qui crée un noeud métropolitain reliant les quartiers de Soho et de Hudson square. Des espaces en relation avec l’activité de la mode ainsi que d’autres équipements publics, des logements et des espaces urbains appropriables, permettent d’hybrider ce nouvel ensemble cohérent. Le projet de Fondation pour la mode propose de réinterpréter un cas de figure New-Yorkais, la parcelle d’interstice. Le projet s’organise à la manière d’un cabinet de curiosités sur l’univers de la mode. Le projet met en scène la « fabrique » de ce monde extravagant, établissant un jeu entre ce qui est donné à voir et ce qui l’est moins. Vogue Learning Center présente une nouvelle approche de l’apprentissage en proposant des lieux qui favorisent les échanges entre les différents acteurs du campus. L’objectif est de stimuler la circulation des idées afin de penser la mode de demain. L’architecture matérialise une circulation publique dans le coeur d’ilot et la diffuse au sein même du bâtiment en un espace social de rencontre et d’échange.
Le grand pari(s) du papy-boom
Une résidence intergénérationnelle à Orsay
Auteur(s) : Théophile Loizillon
PFE déc. 24 AAP Paris
Ce PFE a pour objet le logement des personnes âgées, sujet d’actualité et d’avenir dans le contexte de notre société vieillissante. Constatant l’impasse que constitue la maison de retraite standardisée florissant partout en France, nous proposerons d’inventer une alternative à cette forme d’habitat. Nouveau programme mêlant logements et équipements, la résidence intergénérationnelle veut rompre le phénomène de « ghettoïsation » de nos aînés. Afin expérimenter ce concept d’unité d’habitation contemporaine, nous avons choisi la ville d’Orsay, commune de l’Essonne à la population vieillissante, accueillant par ailleurs une partie du campus de l’Université Paris-Sud 11 et un grand nombre d’étudiants. Le projet, qui prend place à la frontière entre le campus et la ville, invite à partager des espaces particuliers, tant à l’échelle de l’édifice qu’à celle du logement, et tente ainsi de relever le défi du « papy-boom ».
SFERA
Conception et usinage numérique d’assemblages bois
Auteurs : Tugdual Loyer Olivier Rouanet
Le projet questionne la conception bois en architecture, au regard des technologies numériques. Dans la continuité de savoir-faire artisanaux, nous envisageons la réalisation de formes libres préfabriquées engagées dans une pratique durable. Concevoir durable, c’est concentrer les performances du projet dans l’économie des ressources, matières et moyens impliqués. L’objectif fut de concevoir et prototyper des nœuds d’assemblage ne nécessitant aucun organe de liaison métallique.Ceci autorise la réalisation de formes libres. L’intérêt spécifique est de concrétiser ces formes à partir de produits standards, connectés par des matériels non standards, dans un souci de produire une architecture durable. Ce processus de conception-réalisation s’inscrit dans le nouveau paradigme de la forme architecturale où la variabilité remplace l’unicité.
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Hanoi, nouveau modèle de village urbain dans un cluster de villages des métiers
Auteur(s) : Hung Trung Mai
Il s'agit de penser la croissance de la ville de Hanoi et son territoire d'extension sur un modèle différent du modèle périurbain occidental et du schéma opportuniste du gouvernement actuel, sachant que les terrains sont tous propriété de l’état. Le territoire métropolitain de Hanoi étant soumis à plusieurs aléas, deux objectifs principaux sont retenus : Préserver une ressource alimentaire fiable et une solidarité sociale, toutes deux mises à mal par l’application de modèles détachés du respect du sol ainsi que des liens sociaux, sans vision soutenable ni durable. Le projet se propose de répondre à la croissance inévitable la métropole de Hanoi, ainsi qu’à la préservation des sols et de la capacité agricole. Il va se fonder sur le regroupement des villages déjà très denses, aux rues trop étroites pour supporter une augumentation de densité et manquant d'équipements. Il va s'appuyer sur l'héritage culturel qui soutient également une économie touristique.
Prendre Corps
Architecture instrument pour corps arpenteurs
Auteur(s) : Alice Martins
PFE déc. 24 THP Paris
Nous sommes en dialogue constant avec ce qui nous entoure, le monde et l’architecture que nous nous sommes construite. Plus qu’une relation de dialogue entre architecture et corps, il est question de réverbérations. Cet état de résonance définit un corps sans limite. L’architecture est à la fois la continuation de notre corps, une extension, une autre peau, mais aussi la surface, la matière qui nous renvoie l’écho de notre image, de notre rapport au monde. Cette épaisseur non visible, mais sensitive, de relations et d’interactions est ce qui nous rattache au monde, au sol, à la réalité. Aujourd’hui submergés par les images et les informations, la sensation de perdre pied fascine autant qu’elle nous effraie. L’interface médiatisée met en cause notre corporéité. Reprendre conscience de cette épaisseur d’échos pourrait nous permettre de reprendre corps. À travers les enjeux qui se cachent derrière le corps, ses rites, et sa mise en scène, pourrions- nous tenter de mieux appréhender l’épaisseur de nos relations entre corps et architecture ? Les rituels de préparation du danseur / acteur pourraient – ils nous donner des pistes pour éveiller nos corps ? L’architecture pourrait – elle provoquer ces états d’un corps en résonance avec ce qui l’entoure ?
Wealth Video Home
La maison du collectionneur
Auteur(s) : Jean-Eric Ménézes
PFE déc. 24 AAP Paris
Ce projet de fin d’étude a pour but de proposer une vision différente de l’habitat : un collectionneur, magnat de l’informatique, possède 16 œuvres provenant du video-art, avec lesquelles il souhaite habiter. Le but de ce projet est qu’il puisse vivre avec ses œuvres tout en habitant avec sa famille. Pourquoi d’abord une collection d’art vidéo, pourquoi certains artistes en particulier, et dans quel but ? Outre le travail plastique effectué sur le thème de la maison et la domesticité, je cherche à répondre de façon précise aux notices des œuvres projetées. Dans un second temps je tente de subvenir aux besoins essentiels d’une maison, et d’accueillir ainsi chaleureusement le collectionneur. A travers un travail plastique j’essaye enfin de donner une envergure à cette maison, entre luxe, art, et savoir-vivre. Nous serons en présence d’espaces amples, générés par les œuvres et l’existence présumée du collectionneur.
1-101 route de l’Aire
L’aire d’autoroute 3D, là où ville et infrastructure s’habitent
Auteur(s) : Audrey Morinet
PFE nov. 15 VAT Paris
Quel destin pour un territoire “en ville”, traversé par l’autoroute ? Quel regard depuis l’autoroute vers ce sol où elle s’implante, et quel regard des citadins envers cette infrastructure ? Qu’en est-il de l’urbanité en ces lieux de friction : peut-on “faire ville” (avec la vie qui lui incombe) là où il y a autoroute ? Ce projet, à travers l’exemple de Créteil et son virage de l’A86, refuse une opposition territoriale de l’implantation bâtie servant/servi, dans le Grand Paris plus qu’en germe, en explosion, et pousse la question de l’habitabilité de nos territoires infrastructurels. L’acmé de cette tension entre ville et « hard équipement », est l’Aire d’Autoroute Pompadour. Par une recolonisation par l’urbanité de cette aire accessible depuis le sol de la ville – grâce notamment à la ré-exploration programmatique de la notion de mobilité –le projet draine les milliers piétons fréquentant le site par défaut, et les conducteurs s’arrêtant d’habitude à la pompe à essence avec hâte. L’édifice-archipel, par les possibles de la programmation – avec la “plateforme des créativités”, “l’exutoire”, “l’agora”, “le condominium”, et “le balcon” – se dresse dans un condensé / éclaté de ce que contient en germe cette portion de ville / non-lieu, pour en amener une nouvelle cognition. Chacun a la possibilité de « conduire » son expérience de manière inédite sur les usages et les paysages des uns et des autres.
Un gulliver rêvé
Reconquérir un Méga Projet Urbain
Auteur(s) : Taehun Oh
De nombreuses villes dans le monde cherchent à se repositionner en favorisant stratégiquement l’industrie de la culture. Pour ce faire, des objets architecturaux singuliers sont apparus, “marqueurs” de leur identité urbaine comme à Bilbao, le musée Guggenheim construit par Frank Gehry, devenu le paradigme de ce processus. Cependant, l’architecture iconique est sujette à controverses. Elle peut jouer un rôle néfaste sur la culture, les traditions et les valeurs locales. Un exemple remarquable de ce phénomène est à Séoul, le Dongdaemun Design Plaza and Park (DDP). Ce Méga Projet Urbain couvre une superficie de 83.000 m². Sa forme singulière, sa signification symbolique et son esthétique propre ne tiennent pas compte de la dimension humaine, ni des activités des habitants du quartier, encore moins de la culture coréenne. S’il est aisé de s’insurger contre une architecture devenue un totem capitaliste, il l’est moins d’imaginer des alternatives. Ici, la problématique est la suivante : comment reconquérir un Méga Projet Urbain pour réanimer les valeurs locales et permettre aux coréens de se le réapproprier ?
Voyages citadins
La gare comme interfaces des pratiques urbaines
Auteur(s) : Marine Orlini
Aujourd’hui, la marche est au cœur des préoccupations urbaines. Le piéton a longtemps été rejeté au profit de la voiture. Par manque d’espace adapté, la marche est devenue une pratique fonctionnelle, perdant sa qualité sensible et agréable. Elle est maintenant mise en avant à travers des zones urbaines multimodales, où tous les modes de déplacements cohabitent. La gare est un des points de concentration de ces flux. Quelle est alors la place du piéton dans ces lieux-mouvements ? La gare d’Austerlitz concentre différentes infrastructures : deux lignes de métros, le RER, les trains, mais aussi une proximité avec la Seine et le centre de Paris. Le projet propose de requalifier l’espace de la gare en un centre urbain aux différentes pratiques. En offrant des espaces diversifiés et un programme adapté, la gare tend à devenir un théâtre de la vie urbaine, un lieu animé par un flux ininterrompu d’évènements et d’interactions sociales. Par la confrontation du vide et du plein, elle se transforme en un espace où les divers rythmes du piéton se croisent et interagissent. A travers la mise en scène du corps, une nouvelle ambiance se forme dans ces lieux-mouvements.
Hyper-Responsive - Architecture
Auteur(s) : Thomas Niederkorn & Eliott Penel
PFE déc. 24 DK Paris
Les sciences computationnelles permettent d’actualiser des problématiques esthétiques par le biais d’un regard original sur la matière. Ce projet propose une architecture dynamique, capable de se mouvoir dans l’espace tout en brouillant nos préconçus perceptifs. Puisqu’un matériau se déforme constamment en se dilatant sous l’effet de la température, nous proposons d’amplifier ces déformations pour leur permettre d’être visibles à une échelle architecturale. En s’inspirant du principe des bilames, plaques métalliques qui transcrivent un différentiel de dilatation en courbure, un matériau adapté aux besoins du projet a été développé. Les nombreux apports pluridisciplinaires synthétisés par des simulations conçues spécifiquement pour le projet ont alors permis de mettre en synergie ces savoirs et de concevoir une architecture innovante. Le projet se veut ainsi être la preuve qu’à partir de manipulations sur les propriétés physiques de la matière, on parvient à maximiser les dynamiques et l’impact esthétiques d’une architecture tout en minimisant l’apport matériel.
34 000 m2 vacants en plein cœur de Paris
Le vide comme matière de reconquête urbaine
Auteur(s) : Mathis Rager
PFE déc. 24 Transitions Paris
Depuis bientôt une dizaine d’années, le site de l’Hôpital St Vincent de Paul est enlisé dans des négociations économiques. L’importante plus value foncière que représente ce site complique le dialogue entre les protagonistes (les Hôpitaux de Paris, la Mairie de Paris et la Fondation Cartier). Aujourd’hui, dans une démarche projectuelle, un phasage est envisagé afin de rendre le site progressivement à la ville et de le sortir de sa longue léthargie. Afin d’anticiper les futurs usages du site, une chronologie est élaborée pour comprendre son développement au fil du temps et proposer son évolution. On constate un développement fragmenté qui répond à des besoins programmatiques ponctuels. Les bâtiments se succèdent dans le site sans prendre en compte des espaces interstitiels. On en conclue une logique évidente du plein dominant sur le vide résiduel. Aujourd’hui, pour exprimer l’unité de l’ensemble et surtout mettre en exergue cette pluralité architecturale jusqu’alors fragmentée, le traitement du vide comme matière de projet sera l’élément de départ d’une réflexion de contamination du site dans le temps à venir. Un projet de sol semble être une proposition pertinente pour travailler cet ensemble disparate de 34 000 m2.
Sous la canopée, une traversée augmentée
Un nouvel horizon pour le campus de la Vallée
Auteur(s) : Marie Mur, Louise Reboul
PFE déc. 24 AAP Paris
Le campus scientifique d’Orsay se déploie sur une topographie particulière entre la vallée de l’Yvette et le plateau du Moulon. Riche d’une nature abondante, il connaîtra une évolution à deux vitesses : un futur cluster urbain à rayonnement mondial pour le plateau, face à des stratégies d’organisations territoriales en cours pour la vallée. Pourtant, ces prochaines années, l’accès en transports en commun du projet effervescent du plateau s’effectuera par la vallée. Un manque d’accessibilité accompagné d’une augmentation d’usagers posent des questions sur le futur statut du « campus bas ». Deviendra-t-il un simple lieu de passage délaissé par le fort intérêt porté au plateau ? Ce projet a pour vocation de proposer des jonctions entre ces deux entités séparées. L’idée est de proposer des liaisons fonctionnelles composées d’usages adaptés à la mobilité pédestre et aux franchissements des limites du campus. Se mettre à échelle d’homme nous permet de répondre aux besoins de circulations et de liaisons, tout en créant une adhérence aux lieux : un principe de mouvement à différentes vitesses et intensités, des programmes accessibles de jour comme de nuit, une imbrication d’échelles pour mailler et fluidifier, une traversée augmentée – sous la canopée d’une végétation abondante – reliant les milieux d’un territoire hétérogène.
La vigie de la Mer de Glace
Récidive du regard sur une disparition
Auteur(s) : Carole Richard
PFE déc. 24 AAP Paris
Le Montenvers est une gigantesque machine touristique aujourd’hui en crise, tant par sa saturation que par la disparition de son objet principal, la Mer de Glace. Indépendamment de l’extinction glacière, deux contradictions puissantes suffoquent l’expérience du visiteur : la culture détruite par une technologie qui la capitalise, et une standardisation contraire à la liberté inhérente à la montagne. Renoncer cependant au Montenvers, c’est nier l’histoire du tourisme du Mont-Blanc dont il est le berceau, et la relation des hommes au glacier. Le spectaculaire a laissé place à une prise de conscience. La Mer de Glace informe littéralement sur l’état du monde, et la beauté du site réside dans sa dimension scénique et culturelle. Il s’agit d’en transformer le sens touristique, de lui donner une dimension prospective dans un futur où le glacier aura entièrement disparu. Par une nouvelle écriture, le visiteur est invité à se tourner à nouveau vers le glacier, au-delà de la seule expérience récréative du tourisme. Dans le sillon des interprétations mythiques qui ont fait naître la Mer de Glace, un parcours se prolongeant à la mesure de la décrue, restituerait l’expérience virginale de la montagne.
Le Plateau Libre
Des projets dans les temps du chantier urbain
Auteur(s) : Sarah Roca-Labarre
PFE déc. 24 Transitions Paris
Au sud-est de Paris, dans la commune de Vitry sur Seine, un site se prépare à l’action. Au cœur du quartier des Ardoines, un espace de 73 hectares opère sa mutation. Dans ce lieu qualifié comme une des dernières zones industrielles de l’agglomération, la centrale thermique à charbon d’Arrighi va cesser de fonctionner. Cet évènement déclenche une mécanique de reconversion du site grâce aux hectares qui vont être libérés à la suite du démantèlement. C’est un plateau, qui va connaitre une évolution dans le temps, des transformations. Et au sein duquel j’ai décidé de mettre en action toute une série d’activités liées à ce grand chantier urbain. Ce projet de diplôme n’a donc pas pour but de remettre en cause le projet de l’établissement public d’aménagement. Car c’est un site où des mutations urbaines sont enclenchées et dans lesquelles il y a matière à projet architectural. Au final la question de ce PFE c’est comment investir les moments du projet urbain. On a donc une série de programmes qu’on peut ranger dans une grille des possibles, catégorisée par les temporalités du chantier : - les sols durant la dé-construction - les sols en dépollution - les sols à la reconstruction Chacune des phases devient un espace d’expérimentation, avec un programme qui va générer des usages intermédiaires de la ville.
1000 mètres d’hospitalité
Pour les tisseurs de parcours
Auteur(s) : Ana Rodriguez
La ligne 2 du métro aérien s’étend sur près d’un kilomètre et raccorde Barbès Rochechouart à la place de Stalingrad. L’espace public sous le métro aérien est difficilement franchissable, ce qui dissuade les riverains de l’emprunter comme une promenade. Ses espaces isolés et dénués d’activités incitent à l’appropriation de ces lieux comme ce fut le cas lors de la crise migratoire. Ce projet prend ainsi cette situation d’urgence comme une opportunité afin des créer de nouvelles formes urbaines d’hospitalité. L’enjeu est donc d’offrir aux piétons et aux riverains un espace public de qualité. Transformer cette coupure urbaine en catalyseur, un parcours d’hospitalité permettant de tisser les ruptures urbaines et humaines. Un renouveau de cet interstice qui repose sur le partage des espaces communs, qui n’exclut personne et accueille tout un chacun.
Traces
Au 140 rue de Paris
Auteur(s) : Marie-Gabrielle Le Roy
juil. 20 Transitions Paris
Au 140 de la rue de Paris, porte d’entrée de Montreuil depuis la capitale, se trouve un lieu insolite. En plein tumulte, au milieu d’une parcelle allongée surgie une ancienne usine de plâtre. Cette halle métallique et cette haute cheminée de brique sont les dernières traces du passé industriel de la ville. Le site réduit à l’état de friche depuis 10 ans pose la question de sa transformation. La vie quotidienne en a fait un lieu vécu. L’objectif de ce travail est d’explorer comment le projet d’architecture peut être une concrétion dynamique.
La barre survivra
Ou comment éviter la table rase des 4000
Auteur(s) : Cynthia Schützer
PFE déc. 24 AAP Paris
Après une lourde période de démolition massive subie au sein de la célèbre Cité des 4000 de La Courneuve dès 1986, il subsiste aujourd’hui encore quelques rares survivants. La rénovation du quartier actuellement en cours évoque l’idée de détruire une nouvelle fois une de ces dernières barres qui ont pourtant su s’intégrer à la résidentialisation environnante. Plus que cela même, elle y ajoute des forces identitaire et sociale qui, par sa solitude actuelle, se mêlent parfaitement à la ville et l’érigent en véritable repère urbain. Elle n’est plus l’obstacle connu dans les grands ensembles dits « déshumanisants », mais le lien d’un quartier tout entier. C’est pourquoi il importe de préserver ses atouts et de corriger ses contraintes afin de garder non seulement la mémoire mais aussi le potentiel de mixité architecturale et sociale que l’on peut déjà décelé. Dans un travail de continuité verticale autant qu’horizontale, il ne reste plus qu’à permettre le tissage de nouveaux liens afin d’éviter l’îlotage résidentiel et la disparition de l’espace public.
Slow is more
Salon urbain de l'avenue Haian à Taïnan
Auteur(s) : Meng Shi
Mon projet se situe à Taïnan, une ville de Taïwan, vulnérable aux impacts du climat subtropical, aux séismes et inondations. L'avenue de Haian dont le tracé est ancien a été élargie sur le modèle de la « ville moderne ». Ces derniers aménagements donnant la priorité à la circulation routière ont tourné le dos au système hydrologique et à la géologie avec l’implantation d’un parking souterrain qui augmente le phénomène d’inondations et tient peu compte du climat. Il reste de part et d'autre de cette rupture des quartiers au tissu traditionnel, marchés, espaces commerciaux et lieux de vie urbaine. Le projet propose de recomposer la maille urbaine d'un quartier de Taïnan rompu en son milieu par l'élargissement de cette grande avenue. Mon hypothèse est de répondre aux aléas tout en proposant une nouvelle échelle de mobilité apaisée. En proposant de redonner vie à ce qui reste de la maille ancienne de ce quartier de la vieille ville, le principe du "slow is more" veut favoriser les activités culturelles et les déplacements doux en créant nouveau espaces publics.
High Mobility on Roosevelt Island
Auteur(s) : MARIE STAFIE
Roosevelt Island constitue une des îles de l’archipel new-yorkais à posséder un caractère à la fois propre à l’enclave et celui de détenir les ressources d’un futur innovant. Cette aspiration a pris racine dans son histoire, support de fantasmes et d’utopies. Dans une volonté de désenclavement de l’île, une stratégie basée sur ces intuitions passées affirme la nécessité d’une continuité entre passé et futur, existant et neuf. Une RE-génération qui réinvente ainsi l’île sur elle-même. Cette stratégie mise sur l’accessibilité de l’île comme point de départ du projet : portes d’entrées et de sorties, bras tendus vers l’extérieur, filaments ondulés... les infrastructures de transport et espaces publics désignent des supports vitaux de connexion de Roosevelt Island avec le territoire qui l’entoure. Ils révèlent la puissance de la mobilité et son omniprésence à échelles variées, allant du tracé territorial jusqu’au mécanisme de la machinerie infrastructurelle absorbée par l’architecture.
Melting Point
Paraffine et projet géothermique de la matière au projet.
Auteur(s) : Adrien Taraki
Nous avons exploré le potentiel génératif d’un matériau à changement de phase, la paraffine, afin de questionner les méthodes traditionnelles d’organisation, de structuration programmatiques et spatiales complexes. Dans une démarche Bottom-Up, la paraffine informe le projet en termes d’organisation spatiale, de volumétrie, de fluidité et de programme. Nous avons mis en œuvre un système de morphogenèse diagrammatique écologiquement informé. A partir d’une génération de diagramme analogique paramétrique qui questionne la notion de contrôle, d’aléatoire et de continuité dans le design spatial, l’outil numérique nous a permis de traiter la complexité et le passage du diagramme à l’architecture. Nous avons employé cette méthode dans la conception de thermes en Nouvelle Zélande.cNous valorisons l’exercice de la main et de la matérialité dans la conception; l’intuition, l’inspiration et la sensibilité dans les processus analytiques et systématiques; et enfin la beauté de l’aléatoire et du vague.
Les générations
La rupture générationnelle - une maison intergénérationnelle
Auteur(s) : Long Thang
PFE déc. 24 Transitions Paris
Le projet est une transformation d’un bâtiment dans l’ancien hôpital des enfants Saint-Vincent-de-Paul qui est situé au cœur de Paris et présente une valeur d’histoire, de paysage et une circulation pratique. Ce projet recoupe des enjeux sociaux, il s’appuie sur le lien social des générations et le problème du logement d’étudiants. Bien qu’il existe déjà des projets et solutions pour ces problèmes. Ce projet serait une expérimentation d’une solution pour les deux problèmes, qui mixe des résidences d’étudiants, de personnes âgées encore autonomes, une crèche avec des équipements sportifs et un espace café-restaurant. Une « convention d’occupation » permettrait aux étudiant un accès à un logement, qui est implanté au cœur de Paris, de bonne qualité de vie, près de l’école, circulation pratique en bénéficiant d’une bonne condition financière. La cohabitation avec les étudiants, une vie au milieu d’activités de la vie quotidienne, permettra aux personnes âgées de rejoindre le rythme de la vie et d’augmenter la sécurité. La transformation du bâtiment se développe en deux phases de projet. D’abord, une intervention sur l’existant, et ensuite l’organisation du programme, de parties publiques – privées, la modification de la façade en améliorant la performance isolante de manière à changer l’ambiance. Elle permettra de réutiliser et d’offrir environ 9000 mètres carrés en nouvelle forme au programme imposé.
L.O.M.E
Logement Octogonal Mobile et Economique
Auteur(s) : Hadrien Thiabaud
PFE déc. 24 Transitions Paris
Aujourd’hui, dans un monde en plein changements environnementaux mais aussi politiques, les tensions sont de plus en plus présentes, initiant des conflits menant un grand nombre de personnes à se déplacer pour leur survie. On constate aujourd’hui près de 43 millions de personnes forcées à quitter leur habitat. La majorité de ces déplacés terminent dans un camp de réfugié où ils vivent pour une moyenne de 12 ans. L’habitat s’y résume souvent à une tente et au mieux un conteneur. Ces deux solutions cherchent en premier lieu à sauver des vies en offrant une protection viable. Elles sont cependant très loin d’offrir confort et même dignité. Elles manquent de flexibilité pour permettre aux occupants de se les approprier et de les adapter à leur mode d’habiter. LOME se veut une alternative à ces problématiques ainsi que les problématiques globales liées aux besoins de survie, d’économie, de transport et d’installation pour les populations déplacées pendant les périodes transitoires.
Attention, Accueil !
La Bibliothèque, redécouverte d’un édifice d’hospitalité Urbaine.
Auteur(s) : Margaux Tissot
« Les mettre à l'abri », cette initiative, présentée comme bienveillante face à l'urgence, a révélé de profonds stigmates dans le paysage nord parisien. Avant même que de grandes silhouettes aseptisées aient terminé de faire disparaître au karcher toutes traces de ces corps, que celles d'une hostilité latente les avaient remplacées. La généreuse spontanéité qui c’était créée entre les réfugiés et les parisiens est alors recluse au silence quant elle s’affichait sur la place publique quelques jours auparavant. Les échanges qui se jouaient alors étaient pourtant primordiaux à l’insertion sociale des réfugiés et à l’évolution de leur situation. En hôte accompli, la ville de Paris n’aurait elle pas du répondre au maximum des besoins des ses invités, en considérant ce qui se développait sous ses yeux ? Prendre le soin d’accueillir c’est considérer le droit à l’autre d’habiter l’espace dans lequel on l’invite à évoluer. Habiter défini ici au sens de vivre dans un espace qui offre les conditions nécessaires de vie et de développement1. Les aménagements de la Mairie de Paris semblent répondre temporairement à des critères de survie. Mais ne faut-il pas ici imaginer et développement des ménagements, pérennes, de vie ? Dans une ville comme Paris, que signifie la construction d’un camp en bordure du périphérique ? Un reniement des ressources dont elle dispose, plus encore qu’un éloignement volontaire ? En s’appuyant sur les actions et sur les institutions qui existent d’ores et déjà, on peut encore faire ressurgir l’hospitalité. On échapperait alors aux souffrances de « l’enfer » qualifiées ici par Italo Calvino : « L’enfer des vivants n’est pas chose à venir : s’il y en a un, c’est celui qui est déjà là, l’enfer que nous habitons tous les jours, que nous formons d’être ensemble. Il y a deux façons de ne pas en souffrir. La première réussit aisément à la plupart : accepter l’enfer, en devenir une part au point de ne plus le voir. La seconde est risquée et elle demande une attention, un apprentissage, continuels : chercher et savoir reconnaitre qui et quoi, au milieu de l’enfer, n’est pas l’enfer, et le faire durer, et lui faire de la place. »2 1. Définition du Centre National de ressources textuelles et lexicales 2. Les Villes Imaginaires
Trait d’union
Et si le problème venait du sol ?
Auteur(s) : William Trang
PFE déc. 24 Transitions Paris
Lorsqu’un grand ensemble se retrouve victime de son enclavement, et qu’on assiste au déclin de la mixité sociale ; de l’asphyxie des commerces de proximité ; du sentiment d’insécurité, il faut s’intéresser à l’espace public comme symbole réconciliateur, de cicatrisation. Les Grands Ensembles ont été construits comme on poserait des briques sur un sol désert. Les espaces publics fragmentent et isolent les éléments composant l’ensemble. Les espaces publics sont souvent délaissés, créant un sentiment d’insécurité. Un simple toilettage du bâti ne peut tenir lieu de solution de fond : Il faut redonner aux habitants la possession du sol, domestiquer et humaniser l’espace public. À Massy, le grand ensemble d’Émile Zola (construit au 1974) souffre de clivages sociaux et urbains avec les zones limitrophes, dont surtout le vis-à-vis glacial avec Verrières-le-Buisson. Néanmoins, son héritage historique fort, sa situation le long de la Bièvre et son potentiel humain, constitue une base de travail.
Réseau à cœur ouvert
En réponse au mal-logement, inscrire un habitat en diffus dans le tissu urbain
Auteur(s) : Capucine Velay
PFE déc. 24 Transitions Paris
Nombreuses sont les circonstances qui peuvent faire basculer dans le mal-logement : chômage, divorce, expulsion, dettes, décès, etc. Il reste alors à ces personnes, temporairement exclues du logement de droit commun (parc social, parc social de fait et parc privé), à se tourner vers le système d’assistance. Toutefois, ce dernier est peu adapté à leurs besoins, car pensé en priorité à l’attention des ménages en très grande précarité. En réponse à ces situations d’« entre-deux », ce projet imagine une solution de logements temporaires en diffus, ayant pour principaux objectifs d’offrir aux habitants une stabilisation de longue durée et de leur accorder un maximum d’autonomie et d’intimité. Mis en réseau par un cœur, pôle d’activités socioculturelles ouvert sur le quartier, les logements sont disséminés et parfaitement insérés dans le tissu urbain, contribuant ainsi à réduire le sentiment de stigmatisation de leurs habitants et à leur insertion dans le tissu social.
DixieVR
Concevoir l'Architecture par Simulation Immersive Multi-Utilisateur
Auteur(s) : Oswald PFEIFFER et Mathieu VENOT
déc. 24 DK Paris
La réalité virtuelle ainsi que l'ensemble des technologies immersives en développement depuis plus de cinquante ans sont devenues, depuis peu, viables et accessibles à tous. Suite à ce constat, il semble indispensable aujourd'hui de construire une réflexion autour du potentiel de ce média dans le champ de l'architecture. Jusqu'à présent, son application s'est limitée à la visite virtuelle. Pourtant, le fait de plonger le corps d'un opérateur au cœur d'une simulation, lui offrant ainsi la capacité de percevoir directement l'espace à échelle réelle et d'interagir de façon intuitive avec un modèle ou avec d'autres opérateurs au sein de cet espace virtuel partagé, ouvre un horizon considérable pour la conception architecturale. DixieVR concerne donc le développement d'un ensemble d'outils logiciels destinés à engager ce changement de paradigme orientant la conception architecturale vers des questions de perception, d'interaction et de coopération.
L’inondation vertueuse
Le risque support du développement de l’éco-métropole Nantes – Saint-Nazaire
Auteur(s) : Lisa Poletti-Clavet, Marguerite Wable
PFE déc. 24 AAP Paris
« Puisqu’il est impossible d’envisager l’avenir, utilisons donc notre énergie à considérer l’incertitude comme une liberté » Thomas Sieverts L’eau, constituante essentielle des horizons de l’estuaire ligérien, teinte d’un caractère spécifique ce rivage fluctuant au rythme des saisons et des conditions météorologiques. Fleuve vivrier et ressource économique, cette eau latente représente également une menace et un risque. Préfiguration du phénomène de la montée des eaux, la submersion induit ainsi la vulnérabilité de ce rivage estuarien. Face à cette incertitude, l’inaction, la protection ou l’oubli ont souvent été de mise, occasionnant un sentiment de sécurité trompeur et une amnésie aggravante. Et si nous inversions notre regard ? Et si nous renversions la situation, si au lieu de vivre « contre », nous vivions « avec » le risque ? Et si l’inondation, habituellement considérée comme une contrainte, une menace et un danger, devenait opportunité, moteur et support de développement urbain ? Et si à travers l’Estuaire s’incarnait la métropole. Et si les débordements de la Loire projetaient, façonnaient et structuraient la construction et le rayonnement de la métropole Nantes-Saint-Nazaire…
Culte et culture du dépaysement
Voyage au Vieux Pays, Goussainville, France
Auteur(s) : Sébastien Wampach
déc. 24 VAT Paris
En architecture, le toit est un composant important. Sa forme et sa matérialité permettent de situer historiquement et géographiquement l’édifice. Espace des combles et grenier dans une maison individuelle, lieu réservé à l’hébergement des domestiques dans l’immeuble haussmannien, toit terrasse, surface habitée. En ardoise, en lauze, en terre cuite, en bois, en chaume, c’est un élément qui isole et protège l’espace intérieur des variations du climat. En architecture, s’il est un élément qui s’associe à un pays et à un paysage, c’est le toit. Associé au pays dans sa dimension utilitaire (isolation, protection, résistance), il correspond au climat et aux ressources disponibles pour sa réalisation, associé au paysage il est un indicatif régional, un signe particulier. Si le toit est un élément du pays et du paysage, il peut être un acteur majeur dans le processus du dépaysement; dans une dimension utilitaire inappropriée par exemple (un toit de chaume avec une forte pente dans le sud de la France, des tuiles canal sur une pente modérée à la montagne) ou dans le décalage entre des formes issues de paysages différents. Le toit est un élément culturel compréhensible par l’homme du pays comme par l’homme du paysage, considéré dans sa matérialité ou dans sa forme. C’est un élément qui appartient à une culture matérielle et populaire, autant qu’à une culture savante et à la connaissance d’autres horizons.
Superposition des strates
Activation d’une berge ferroviaire dans un tissu urbain
Auteur(s) : Dan Wang
PFE déc. 24 AAP Paris
Dans un contexte global de mutation des villes, l’une des questions majeures face à la densité du Paris intramuros est la crise des espaces disponibles. Les infrastructures ferroviaires, symboles de liens à l’échelle d’un réseau global, marquent également de grandes ruptures dans le tissu urbain homogène. Situé dans le 18e arrondissement au nord de Paris, le quartier de la Chapelle se caractérise par une situation d’enclavement générée par des voies ferroviaires sur trois côtés et le métro aérien sur le quatrième. La Chapelle a longtemps souffert de cet isolement, et aujourd’hui encore la vie de quartier se concentre autour du grand axe ferroviaire, sans réelle solution de franchissement. Le potentiel paysager de ce site n’est par ailleurs absolument pas exploité. À partir de ce double constat, le projet comprend deux niveaux : l’articulation du paysage d’un faisceau de transport au tissu urbain dense, et le retour de la vie le long des voies ferrées.
La convergence RIVERSIDE
A waterfront community project
Auteur(s) : En Wei Yeh
déc. 24 PASS Paris
Le projet traite la grande échelle du paysage , prenant en compte la fin de riverside park, le front de l’hudson river, le nouveau campus de columbia et l’usine de traitement des eaux. de manière extrêmement puissante le projet assume cette grande échelle en englobant avec détermination les infrastructures routières et ferroviaires. une nouvelle ville est proposée, une ville métropolitaine où l’espace public se réinvente à travers des strates successives, se verticalisant dans l’épaisseur de la topographie naturelle et artificielle. l’offre programmatique entre en résonance avec cette nouvelle morphologie offrant tout ce que la ville contemporaine peut proposer : activités, logements services espaces de loisirs etc. . l’hudson est enfin redonné à harlem dans une condition spectaculaire qui l’essence même du paysage urbain de new-york.
Une base de loisir comme écosystème
Repenser l’ile de Vaires pour les J.O. 2024
Auteur(s) : Wu Yu
Le projet est pensé dans le contexte des Jeux olympiques : la base de loisir de Vaires a été choisie pour les compétitions d’aviron et de canoë-kayak, et je me sers de ce programme pour réfléchir à l’utilisation durable des équipements publics. En dehors des périodes de compétitions, lorsque qu’un site aussi spécifique est éloigné du centre de Paris, il est nécessaire d’attirer le grand public de la métropole et de le mettre au service des populations locales. Le site est environné d’eau, prise en tant qu’élément de composition. Pour cette raison le projet considère la base de loisirs comme un écosystème et se sert de l’eau comme usage ou paysage. La stratégie vise à concilier l'environnement naturel, les équipements sportifs et les espaces de détente pour faire de ce lieu un endroit dédié à tous. La nouvelle base sportive aura pour mission de faire cohabiter des sportifs de haut niveau avec des amateurs et débutants.
Chrono-utopie du réel
Auteur(s) : Chloe Zimmerman
PFE déc. 24 PASS Paris
Territoire de fêtes et d’innovation hors norme, berceau des premiers jeux olympiques français… Les signes de cette épopée industrielle, artistique et sportive sont aujourd’hui imperceptibles tant Puteaux et son île semblent s’être endormis, plongés progressivement dans l’ombre de la Défense, premier quartier d’affaire d’Europe. L’enjeu de ce PFE, situé sur l’île de Puteaux, consistera en la mise en place cohérente d’un chrono-urbanisme ou urbanisme temporaire, actif 24 h / 24, d’où l’intitulé “chrono-utopie du réel“ du séminaire P10/PFE du département PASS. Il s’agira donc d’appréhender la nuit comme dimension oubliée de la ville, et comme espace de réunion, de l’inattendu et de l’événementiel. Les divers aménagements réalisés constituent la synthèse d’une réflexion à de multiples échelles, à la fois spatiales – du local au global – et temporelles, où il conviendra de prendre en compte la nature multiple des usagers du site et non seulement l’habitant.
L’architecture du faire
Renouer le dialogue entre artisanat et architecture
Auteur(s) : Giulia Zonca
PFE déc. 24 AAP Paris
Dans le cadre d’un mémoire de master intitulé L’artisanat aujourd’hui, un outil politique, je souhaitais comprendre l’origine du regain d’intérêt pour l’artisanat auquel nous assistons aujourd’hui. Mon postulat consistait à le considérer comme intimement lié au développpement d’internet et de nouvelles technologies telles que l’impression 3D. Il s’agissait plus généralement d’essayer de décrypter et comprendre les enjeux politiques et sociétaux relatifs à cette tendance. Pour mon projet de diplôme, j’ai souhaité poursuivre les recherches sur la notion d’artisanat en explorant ses enjeux architecturaux. Il s’agit d’une histoire de valorisation des savoir-faire manuels, d’apprentissage par le faire, de transmission par la matière.
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