Architecture de passage
> Travail collectif : carte imaginaire des 8 parcours
> Travail d’Alexia Bezain, Charlotte Semertzidis et Gabriel Grandet
> Travail d’Antoine Heyraud, Cherita Gnassounou-Akra et Eve Cottin
> Travail d’Antonin Redon, Bianca Mascellani et Elena Marchiori
> Travail d’Esraa Soliman et Shérazade Zitouni
> Travail de Jeanne Biogolo Messina
> Travail de Jeanne Puig, Mathieu Setton et Myriem Rhmari Tlemçani
OBJECTIFS
Partager une approche de scénographie urbaine qui construit des situations sociales plutôt que des murs. Scénographier une performance ludique explorant la «zone de sortie » d’1 km à partir du domicile. Se réapproprier l’arbitraire du pouvoir biopolitique sur nos corps, faisant du rayon de 1km non une limite mais une ouverture à l’autre.
Plutôt que de raser les murs lors d’une sortie auto-attestée où l’autre est vu comme un potentiel contaminant, nous proposons de les percer avec un simple fil. Les étudiant.es seront amenés à composer avec l’existant, à tisser des liens avec le voisinage, à prendre des initiatives pour résoudre des impasses. Limite, lien, trace, le fil fabrique une architecture légère et éphémère qui partitionne la ville. En binômes performeur-documentant, les étudiant.es s’empareront de la question de la trace et de la traduction de l’expérience urbaine vécue.
Leur performance suscitera la question « à quoi sert ce fil ? ». Libre aux étudiant.es d’injecter leurs significations : créer des rencontres, atteindre tel lieu qui fait sens, souligner tel élément urbain qui cloche, franchir des limites…
CONTENUS
Le confinement révèle en creux le besoin des espaces publics pour rencontrer des personnes hors de son « strict noyau familial » voire inconnues. Le pouvoir biopolitique laisse la porte ouverte à une « zone de sortie » d’un rayon de 1km autour de son domicile. Comment s’y engouffrer, l’explorer, la dépasser après-coup ? Cela se fera dans le respect des règles sanitaires en vigueur. Par la dérive, les situationnistes entendent « se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent. » (Debord, 1956). L’intensif partage cet objectif, que sa méthode provoque. Il s’agit de vivre l’architecture hors les murs, dans le mouvement, la performance artistique sur la scène routinisée du théâtre de la ville.
Dérouler un fil amarré dans la salle de classe-nid, au centre d’un cercle d’1 km, suivant une trajectoire la plus rectiligne possible (« vol d’oiseau ») jusqu’à un « point de fuite » sur le pourtour du cercle. Ce cadrage sera préparé par plusieurs reconnaissances du terrain, analysant et dépassant les entraves au passage du fil. Le fil peut être maintenu au sol, lancé en lasso à de hauts éléments urbains ; des commerçant.es, gardien.nes d’immeuble, habitant.es permettront de traverser une rue de balcon à balcon, un îlot de cour en cour, des espaces privés…
Leur performance suscitera la question « à quoi sert ce fil ? ». Libre aux étudiant.es d’injecter leurs significations : créer des rencontres, atteindre tel lieu qui fait sens, souligner tel élément urbain qui cloche, franchir des limites…Dans Fairy tales, Francis Alys accrocha un fil de son pull-over à un arbre et déambula dans la ville le déroulant. En binôme performeur-documentant, les étudiant.es garderont trace – vidéo, photo, carte (par ex : psychogéographique), entretien…Iels creuseront la dualité entre la carte vue sur un écran et l’expérience vécue. L’intensif s’achève par une mise en commun des expériences, et la préparation de la restitution devant un jury pluridisciplinaire.
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